拍品專文
L'expédition Ashanti de 1874 n'est pas aussi connue que l'expédition punitive de 1897 au Bénin en dépit du large butin en or qui fut rapporté. Le peuple Ashanti, ayant pour capitale Kumasi, avait la réputation d'être de vaillants soldats, contrairement aux peuples de la côte, plus pacifiques, qui en contre partie de la protection des anglais, entretenaient des relations commerciales avec eux. Les Ashanti lancèrent vers 1700 une campagne expansionniste qui atteignit la côte à la fin du siècle. La situation s'améliora suite à la visite de Thomas Bowdich en 1819, mais "aussitôt après, Sir Charles Macarthy, gouverneur des places fortes et des comptoirs commerciaux anglais sur la côte de Guinée, échoua lors d'une expédition lancée contre la capitale, sa tête finit attachée à un tabouret de la "Maison des tabourets" du Asantehene" (William Fagg, "Ashanti Gold" in The Connoisseur, Janvier 1974, p.41). Dès 1870, les comptoirs côtiers demandèrent au gouvernement britannique des mesures de restrictions à l'encontre des Ashanti.
Les autorités furent lentes à réagir mais en septembre 1873,
le général en chef, Sir Garnet Wolseley, quitta Liverpool à la tête de vingt-neuf officiers et de deux soldats expérimentés, le reste des troupes fut recruté sur place, notamment parmi les Fante.
Ces derniers ne rassemblèrent qu'un millier d'hommes ce qui obligea les anglais à envoyer six mille soldats supplémentaires début 1874. Une partie de l'indemnité de l'expédition s'éleva à cinquante mille onces d'or. Tout ne fut pas payé mais vendu aux enchères un peu plus tard. Il ne reste malheureusement aucune liste e ces biens mais le précédent propriétaire du chapeau et des sandales les a probablement acquis à cette occasion.
Le chapeau était généralement porté par les dignitaires de la cour dont les cheveux étaient coiffés en un chignon transversal sur lequel tenait le chapeau. Plusieurs exemplaires sont conservés au British Museum, mais aucun ne présente un décor de léopards. En effet, ces animaux qui incarnent la force sont habituellement un attribut royal. Ce chapeau et ces sandales ont donc été probablement portés par l'Asantehene lui-même ou par un membre de sa proche famille.
Dans un débat sur l'utilisation des amulettes islamiques par les guerriers Ashanti au XIXe siècle, David Owunsu-Ansah (op.cit., p.11) se réfère à ces sandales talismaniques. Il ajoute que pendant la guerre Anglo-Ashanti (1873-1874), l'Asantehene Kofi Kakari utilisa des amulettes islamiques car il pensait qu'elles pourraient protéger son pays contre les attaques européenees.
Les autorités furent lentes à réagir mais en septembre 1873,
le général en chef, Sir Garnet Wolseley, quitta Liverpool à la tête de vingt-neuf officiers et de deux soldats expérimentés, le reste des troupes fut recruté sur place, notamment parmi les Fante.
Ces derniers ne rassemblèrent qu'un millier d'hommes ce qui obligea les anglais à envoyer six mille soldats supplémentaires début 1874. Une partie de l'indemnité de l'expédition s'éleva à cinquante mille onces d'or. Tout ne fut pas payé mais vendu aux enchères un peu plus tard. Il ne reste malheureusement aucune liste e ces biens mais le précédent propriétaire du chapeau et des sandales les a probablement acquis à cette occasion.
Le chapeau était généralement porté par les dignitaires de la cour dont les cheveux étaient coiffés en un chignon transversal sur lequel tenait le chapeau. Plusieurs exemplaires sont conservés au British Museum, mais aucun ne présente un décor de léopards. En effet, ces animaux qui incarnent la force sont habituellement un attribut royal. Ce chapeau et ces sandales ont donc été probablement portés par l'Asantehene lui-même ou par un membre de sa proche famille.
Dans un débat sur l'utilisation des amulettes islamiques par les guerriers Ashanti au XIXe siècle, David Owunsu-Ansah (op.cit., p.11) se réfère à ces sandales talismaniques. Il ajoute que pendant la guerre Anglo-Ashanti (1873-1874), l'Asantehene Kofi Kakari utilisa des amulettes islamiques car il pensait qu'elles pourraient protéger son pays contre les attaques européenees.