Lot Essay
Ce pastel, daté de 1930 par Antoine Salomon et Guy Cogeval, est relié au grand portrait peint de Lucien Rosengart à sa table de travail conservé au musée Jules Chérêt à Nice (A. Salomon et G. Cogeval, op. cit., no. XII-74). Les deux compositions sont très différentes car, suivant le Journal de Vuillard, le portrait de Rosengart dans l'usine 'ne le [Rosengart] tente pas' (8 février 1930). Antoine Salomon et Guy Cogeval ont fait remarquer que la conception du présent pastel est inspirée des deux tableaux L'usine de guerre, effet du soir et L'usine de guerre, effet de jour peints par Vuillard en 1917 et aujourd'hui conservés au musée de Troyes (op. cit., nos. X-32.1-2).
L'artiste transforma donc le portrait en représentant son modèle de façon plus conventionnelle, à sa table de travail. Il le fit à contre-coeur car, toujours selon son journal, il allait 'chez Rosengart comme un chien qu'on fouette' (13 février 1930). Finalement après de nombreuses séances de pose le portrait peint fut terminé le 4 décembre. Vuillard demanda à Rosengart son prix habituel, 10,000 francs, mais l'industriel voulant en discuter le prix, l'artiste préféra garder le tableau. Après avoir refusé le pastel et ensuite le tableau, Rosengart dut avoir des regrets car il acquit plus tard le présent pastel.
Lucien Rosengart (1881-1976) était industriel, inventeur et publiciste. Il déposa plus de 120 brevets, dont celui du baby-foot ou de la ceinture de sécurité. Pendant la première guerre mondiale il fabriqua des fusées, et ensuite travailla avec les constructeurs automobiles André Citroën et Robert Peugeot. En 1927 il rachète une usine de voiture et l'année suivante lance une petite automobile du nom de LR2 dite 'Rosalie', copiée en fait de l'Austin Seven anglaise. Il continua à produire des voitures jusqu'à sa retraire à Villefranche-sur-Mer en 1939. Rosengart se maria avec la mère d'Irène Montanet (voir les deux lots suivants), qui était en meilleurs termes avec Vuillard.
Jacques Salomon, neveu de l'artiste, décrivait le tableau comme 'C'est le premier projet pour le portrait de monsieur Rosengart. il est représenté ici dans l'atelier des machines, appuyé à l'encadrement d'une porte, en chapeau melon, tenant de grandes feuilles dans sa main gantée'.
L'artiste transforma donc le portrait en représentant son modèle de façon plus conventionnelle, à sa table de travail. Il le fit à contre-coeur car, toujours selon son journal, il allait 'chez Rosengart comme un chien qu'on fouette' (13 février 1930). Finalement après de nombreuses séances de pose le portrait peint fut terminé le 4 décembre. Vuillard demanda à Rosengart son prix habituel, 10,000 francs, mais l'industriel voulant en discuter le prix, l'artiste préféra garder le tableau. Après avoir refusé le pastel et ensuite le tableau, Rosengart dut avoir des regrets car il acquit plus tard le présent pastel.
Lucien Rosengart (1881-1976) était industriel, inventeur et publiciste. Il déposa plus de 120 brevets, dont celui du baby-foot ou de la ceinture de sécurité. Pendant la première guerre mondiale il fabriqua des fusées, et ensuite travailla avec les constructeurs automobiles André Citroën et Robert Peugeot. En 1927 il rachète une usine de voiture et l'année suivante lance une petite automobile du nom de LR2 dite 'Rosalie', copiée en fait de l'Austin Seven anglaise. Il continua à produire des voitures jusqu'à sa retraire à Villefranche-sur-Mer en 1939. Rosengart se maria avec la mère d'Irène Montanet (voir les deux lots suivants), qui était en meilleurs termes avec Vuillard.
Jacques Salomon, neveu de l'artiste, décrivait le tableau comme 'C'est le premier projet pour le portrait de monsieur Rosengart. il est représenté ici dans l'atelier des machines, appuyé à l'encadrement d'une porte, en chapeau melon, tenant de grandes feuilles dans sa main gantée'.