Max Ernst (1891-1976)
Max Ernst (1891-1976)

Paysage d'Arizona, printemps

Details
Max Ernst (1891-1976)
Paysage d'Arizona, printemps
signé 'Max Ernst' (en bas à droite); titré 'Printemps' (sur le châssis)
huile sur papier marouflé sur toile
22,7 x 27,6 cm. (9 x 10 7/8 in.)
Peint circa 1948
Provenance
Galerie Iolas, Milan.
Acquis auprès de celle-ci par le précédent propriétaire, circa 1970.
Exhibited
Milan, Reffettorio delle Stelline, Max Ernst, da collezioni francesi e italiane, novembre 1996-février 1997 (illustré en couleur).
Sale room notice
Le Professeur Werner Spies a confirmé l'authenticité de cette oeuvre. Un certificat d'authenticité sera remis à l'acquéreur.

Professor Werner Spies has confirmed the authenticity of this work. A certificate of authenticity will be issued to the purchaser.

Lot Essay

Au printemps 1946, Max Ernst et Dorothéa Tanning s'installent à Sedona en Arizona. C'est au milieu d'une nature aride et sauvage, aux paysages de roches rouges brûlées par le soleil, que Max Ernst trouve la sérénité nécessaire à son travail. Seules quelques visites d'amis, et surtout ses échanges avec les tribus indiennes locales, viennent interrompre cet isolement.

Fasciné dès son plus jeune âge par les cultures indiennes nord-américaines qu'il découvre en lisant les romans de Karl May, Max Ernst cherche à se rapprocher de ces indigènes dès son arrivée. Ces liens lui permettent de découvrir les sites traditionnels sacrés d'Asanazi, Hokoham et Sinagua, auxquels les anthropologues commencent à peine à s'intéresser.

La série des paysages d'Arizona découle des recherches de Max Ernst sur la technique des décalcomanies, commencées en 1940 durant son internement en France par le régime de Vichy.

Expérimentée tout d'abord par Oscar Dominguez, la technique des décalcomanies permet d'obtenir une myriade de prismes colorés par frottement sur un support de fines couches de peinture au moyen d'une plaque de verre.

A Sedona, la maison de Max Ernst et Dorothéa Tanning donne sur un chaos de rochers qui rappele étrangement les formations rocheuses de l'Ardèche où Ernst s'était installé avant la guerre.

Ce chaos minéral et la pureté du ciel frappent immédiatement Ernst qui ressent une communion quasi mystique avec ce nouveau lieu. Par son ciel de lapis-lazuli et son horizon minéral de rocs et de pierre, Paysage d'Arizona, printemps en est un parfait exemple.

Max Ernst, 'Arizona Landscape, springtime', oil on paper laid down on canvas, painted circa 1948.

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