Lot Essay
Le 23 avril 1982, Christie's présenta, dans sa salle de vente de King Street, Un jeune écolier qui dessine de Chardin. L'oeuvre fut vendue au Musée de Fort Worth au Texas; elle fut exposée lors de la rétrospective consacrée à l'artiste, en 1999-2000. C'est à l'occasion de cette exposition qu'a été authentifié le présent tableau.
Jusqu'au milieu des années 1730, Jean-Baptiste Siméon Chardin peignit essentiellement des natures mortes, de plus en plus appréciées par une clientèle d'amateurs. Devant le succès et l'estime qu'il rencontra en 1728, lors de l'exposition de La Raie au Salon de la Jeunesse, il se présenta et fut reçu à l'Académie comme peintre de natures mortes. La réouverture du Salon en 1737 -il était fermé depuis 1704 pour des raisons financières- permit à Chardin de développer une autre facette de son art, la scène de genre. Il exposa cette année-là huit oeuvres, dont une seule nature morte. Le compte-rendu du Salon dans le Mercure de France fut très élogieux, et Chardin continua à peindre des scènes de genre, dont certaines furent gravées dès 1738.
Chardin exposa, entre 1737 et 1773, 46 compositions à figures, réduites à quatre personnages au maximum. Il reprit, à plusieurs années d'intervalle, les mêmes compositions, avec quelques variantes. Ces reprises rendent difficile la datation des oeuvres.
Le sujet de notre tableau eut sans doute un succès considérable, si l'on en juge par le nombre de versions connues et par les différentes gravures qui lui furent consacrées. La version la plus connue de ce tableau est sans doute celle acquise par l'intermédiaire de l'Ambassadeur Tessin pour le Prince Héritier de Suède, Adolphe-Frédéric (Nationalmuseum, Stockholm), conçue avec un pendant, L'ouvrière en tapisserie. On peut se poser la question de l'existence d'un pendant pour notre tableau.
Chardin aborde ici un thème qu'il a traité à plusieurs reprises, celui du jeune dessinateur, thème repris en particulier dans une oeuvre datée de 1737, aujourd'hui au Louvre.
Jusqu'au milieu des années 1730, Jean-Baptiste Siméon Chardin peignit essentiellement des natures mortes, de plus en plus appréciées par une clientèle d'amateurs. Devant le succès et l'estime qu'il rencontra en 1728, lors de l'exposition de La Raie au Salon de la Jeunesse, il se présenta et fut reçu à l'Académie comme peintre de natures mortes. La réouverture du Salon en 1737 -il était fermé depuis 1704 pour des raisons financières- permit à Chardin de développer une autre facette de son art, la scène de genre. Il exposa cette année-là huit oeuvres, dont une seule nature morte. Le compte-rendu du Salon dans le Mercure de France fut très élogieux, et Chardin continua à peindre des scènes de genre, dont certaines furent gravées dès 1738.
Chardin exposa, entre 1737 et 1773, 46 compositions à figures, réduites à quatre personnages au maximum. Il reprit, à plusieurs années d'intervalle, les mêmes compositions, avec quelques variantes. Ces reprises rendent difficile la datation des oeuvres.
Le sujet de notre tableau eut sans doute un succès considérable, si l'on en juge par le nombre de versions connues et par les différentes gravures qui lui furent consacrées. La version la plus connue de ce tableau est sans doute celle acquise par l'intermédiaire de l'Ambassadeur Tessin pour le Prince Héritier de Suède, Adolphe-Frédéric (Nationalmuseum, Stockholm), conçue avec un pendant, L'ouvrière en tapisserie. On peut se poser la question de l'existence d'un pendant pour notre tableau.
Chardin aborde ici un thème qu'il a traité à plusieurs reprises, celui du jeune dessinateur, thème repris en particulier dans une oeuvre datée de 1737, aujourd'hui au Louvre.