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拍品专文
Ce portrait fut réalisé un an après le décès de Maximilien-Sébastien Foy et remis par l'artiste à sa veuve, la Comtesse Foy.
Il montre le Général drapé dans un large manteau devant un paysage montagneux, sur lequel tombe le crépuscule, évocation du dernier voyage dans les Pyrénées de ce grand orateur populaire. Le Général Foy fut l'un des généraux de Napoléon. Il se distingua lors de la Campagne d'Espagne et Napoléon le nomma Baron en 1810 puis Comte d'Empire en 1815. Nommé Inspecteur général de l'armée par Louis XVIII en 1815, il se rallia à Napoléon durant les Cent Jours et fut blessé à Waterloo. Il se vit privé de tout commandement après la chute de l'Empire.
Député de l'Aisne à partir de 1819, il devint à la Chambre l'un des principaux orateurs des constitutionnels et acquit une grande popularité. Ses obsèques, en 1825, rassemblèrent des milliers de personnes et se transformèrent en une manifestation d'opposants aux Bourbons. Les discours du Général Foy furent publiés en 1826.
Gérard et Foy étaient amis et lorsque le peintre remit, après le décès du Général, le portrait à sa veuve, il refusa d'être payé.
La correspondance du peintre, publiée par son neveu en 1886 (op. cit.) nous informe sur les liens d'amitié entre le peintre et la Comtesse qui venait de perdre son époux et à laquelle le peintre avait fait adresser le portrait: 'depuis huit jours, monsieur, j'ai le bien vif désir d'aller chez vous pour vous témoigner tout ce que je vous dois de reconnaissance bien profonde et tout ce que j'en éprouve.
J'ose à peine espérer une consolation aussi douce que celle de revoir, avec l'aspect de la vie, celui qui est si cruellement perdu pour moi.' (extrait d'une lettre de la Comtesse Foy à François Gérard, Paris, le 30 avril 1826).
La Comtesse Foy remercia quelques mois plus tard le peintre de sa générosité et lui offrit en retour un ouvrage de la collection de son défunt mari, un volume de L'histoire des Stuarts, de Fox, portant ses annotations du Général qu'elle fit magnifiquement relier: 'Permettez-moi de vous offrir ce volume de Fox, dont vous trouverez les marges couvertes de l'écriture de mon mari. J'ai dû à votre talent et votre coeur une douce satisfaction pour le reste de ma vie, et mes enfants vous devront de ne jamais oublier les traits de leur père. Aussi, monsieur, j'ai moins la pensée de m'acquitter envers vous, que l'espoir de vous avoir offert un souvenir vivant de cette chaleur d'âme et de ce talent qui ne sont plus, souvenir dans lequel il me sera doux de vous voir confondre toujours ses enfants et sa pauvre femme...' (extrait d'une lettre de la Comtesse Foy à François Gérard, Paris 2 septembre 1826).
Pour presque tous les portraits en pied, François Gérard réalisait une réplique de petit format qu'il conservait dans son atelier afin de garder le souvenir de ce qu'il avait fait. Quatre vingt-quatre de ces ricordi passèrent en vente lors de la vacation qui suivit le décès de l'artiste en 1837 et sont aujourd'hui au Musée du Château de Versailles: celui correspondant à notre portrait est parmi ceux-ci (huile sur toile, 33 x 21 cm.).
La touche paraît très romantique et libre du Portrait du Général Foy fut visiblement très apprécié des contemporains (H. Gérard: 'le portrait du Général Foy est l'un des meilleurs que Gérard ait peint').
Il montre le Général drapé dans un large manteau devant un paysage montagneux, sur lequel tombe le crépuscule, évocation du dernier voyage dans les Pyrénées de ce grand orateur populaire. Le Général Foy fut l'un des généraux de Napoléon. Il se distingua lors de la Campagne d'Espagne et Napoléon le nomma Baron en 1810 puis Comte d'Empire en 1815. Nommé Inspecteur général de l'armée par Louis XVIII en 1815, il se rallia à Napoléon durant les Cent Jours et fut blessé à Waterloo. Il se vit privé de tout commandement après la chute de l'Empire.
Député de l'Aisne à partir de 1819, il devint à la Chambre l'un des principaux orateurs des constitutionnels et acquit une grande popularité. Ses obsèques, en 1825, rassemblèrent des milliers de personnes et se transformèrent en une manifestation d'opposants aux Bourbons. Les discours du Général Foy furent publiés en 1826.
Gérard et Foy étaient amis et lorsque le peintre remit, après le décès du Général, le portrait à sa veuve, il refusa d'être payé.
La correspondance du peintre, publiée par son neveu en 1886 (op. cit.) nous informe sur les liens d'amitié entre le peintre et la Comtesse qui venait de perdre son époux et à laquelle le peintre avait fait adresser le portrait: 'depuis huit jours, monsieur, j'ai le bien vif désir d'aller chez vous pour vous témoigner tout ce que je vous dois de reconnaissance bien profonde et tout ce que j'en éprouve.
J'ose à peine espérer une consolation aussi douce que celle de revoir, avec l'aspect de la vie, celui qui est si cruellement perdu pour moi.' (extrait d'une lettre de la Comtesse Foy à François Gérard, Paris, le 30 avril 1826).
La Comtesse Foy remercia quelques mois plus tard le peintre de sa générosité et lui offrit en retour un ouvrage de la collection de son défunt mari, un volume de L'histoire des Stuarts, de Fox, portant ses annotations du Général qu'elle fit magnifiquement relier: 'Permettez-moi de vous offrir ce volume de Fox, dont vous trouverez les marges couvertes de l'écriture de mon mari. J'ai dû à votre talent et votre coeur une douce satisfaction pour le reste de ma vie, et mes enfants vous devront de ne jamais oublier les traits de leur père. Aussi, monsieur, j'ai moins la pensée de m'acquitter envers vous, que l'espoir de vous avoir offert un souvenir vivant de cette chaleur d'âme et de ce talent qui ne sont plus, souvenir dans lequel il me sera doux de vous voir confondre toujours ses enfants et sa pauvre femme...' (extrait d'une lettre de la Comtesse Foy à François Gérard, Paris 2 septembre 1826).
Pour presque tous les portraits en pied, François Gérard réalisait une réplique de petit format qu'il conservait dans son atelier afin de garder le souvenir de ce qu'il avait fait. Quatre vingt-quatre de ces ricordi passèrent en vente lors de la vacation qui suivit le décès de l'artiste en 1837 et sont aujourd'hui au Musée du Château de Versailles: celui correspondant à notre portrait est parmi ceux-ci (huile sur toile, 33 x 21 cm.).
La touche paraît très romantique et libre du Portrait du Général Foy fut visiblement très apprécié des contemporains (H. Gérard: 'le portrait du Général Foy est l'un des meilleurs que Gérard ait peint').