![BRANLY, Edouard (1844-1940). Manuscrit autographe sur la télégraphie sans fil. [Paris: après 1890]. 10 ff. foliotés rédigés seulement au recto sur papier à en-tête du "laboratoire de physique 74, rue de Vaugirard". Reliure de R. Aussourd en maroquin olive orné sur les plats de filets dorés droits et courbes, dos à nerfs orné, (un mors fendu). Provenance: "A Madame Paganon Hommage et souvenir de collaboration E. Branly" dédicace autographe signée sur la couverture -- Michel de Bry (ex-libris).](https://www.christies.com/img/LotImages/2004/PAR/2004_PAR_05084_0034_000(081731).jpg?w=1)
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BRANLY, Edouard (1844-1940). Manuscrit autographe sur la télégraphie sans fil. [Paris: après 1890]. 10 ff. foliotés rédigés seulement au recto sur papier à en-tête du "laboratoire de physique 74, rue de Vaugirard". Reliure de R. Aussourd en maroquin olive orné sur les plats de filets dorés droits et courbes, dos à nerfs orné, (un mors fendu). Provenance: "A Madame Paganon Hommage et souvenir de collaboration E. Branly" dédicace autographe signée sur la couverture -- Michel de Bry (ex-libris).
PRéCIEUX MANUSCRIT AUTOGRAPHE DE LA COMMUNICATION D'EDOUARD BRANLY à L'ACADéMIE DES SCIENCES EXPOSANT "LES PRINCIPES DE LA TéLéGRAPHIE SANS FIL".
Scientifique génial et acharné, Edouard Branly conduisait ses recherches dans un petit laboratoire de physique fort modeste installé à l'Institut catholique de Paris auquel il était rattaché. Le 24 novembre 1890, Edouard Branly expose à l'Académie des sciences son invention d'interrupteur sensible à l'étincelle, ou "cohéreur", dont la forme la plus connue est le tube à limaille métallique, qui est l'organe principal des appareils de réception de la télégraphie sans fil.
Le manuscrit, rédigé à la première personne, comporte de nombreux remaniements, ajouts et corrections. Après une introduction sur la télégraphie électrique, Branly développe son invention : "c'est en 1890 que j'ai découvert et étudié d'une façon complète l'interrupteur sensible à l'étincelle [...] la démonstration de son fonctionnement va vous faire saisir le mécanisme de la télégraphie sans fil". Cet interrupteur, avec son tube à limaille métallique, obéit à l'étincelle à une distance de quelques mètres mais permet également des transmissions de 500 kilomètres. Il poursuit son explication: "le rayonnement de l'étincelle rend la limaille conductrice, ce qui fait donner au tube à limaille le nom de radioconducteur" et c'est en effet cette appellation que défendait Branly, par opposition au "cohéreur", qui n'était que la francisation du terme anglais. Branly pensa immédiatement à la télécommande et à des applications militaires (voir p) et conclut à la suprématie de la télégraphie sans fil qui "serait à même de suppléer tout autre télégraphie". Branly ne se soucia pas de trouver une application industrielle ou commerciale de son invention et d'autres surent en tirer avantage, comme Marconi, qui réalisa les premières transmissions trans-Atlantique. Branly a offert ce manuscrit à sa collaboratrice, Mme Paganon.
PRéCIEUX MANUSCRIT AUTOGRAPHE DE LA COMMUNICATION D'EDOUARD BRANLY à L'ACADéMIE DES SCIENCES EXPOSANT "LES PRINCIPES DE LA TéLéGRAPHIE SANS FIL".
Scientifique génial et acharné, Edouard Branly conduisait ses recherches dans un petit laboratoire de physique fort modeste installé à l'Institut catholique de Paris auquel il était rattaché. Le 24 novembre 1890, Edouard Branly expose à l'Académie des sciences son invention d'interrupteur sensible à l'étincelle, ou "cohéreur", dont la forme la plus connue est le tube à limaille métallique, qui est l'organe principal des appareils de réception de la télégraphie sans fil.
Le manuscrit, rédigé à la première personne, comporte de nombreux remaniements, ajouts et corrections. Après une introduction sur la télégraphie électrique, Branly développe son invention : "c'est en 1890 que j'ai découvert et étudié d'une façon complète l'interrupteur sensible à l'étincelle [...] la démonstration de son fonctionnement va vous faire saisir le mécanisme de la télégraphie sans fil". Cet interrupteur, avec son tube à limaille métallique, obéit à l'étincelle à une distance de quelques mètres mais permet également des transmissions de 500 kilomètres. Il poursuit son explication: "le rayonnement de l'étincelle rend la limaille conductrice, ce qui fait donner au tube à limaille le nom de radioconducteur" et c'est en effet cette appellation que défendait Branly, par opposition au "cohéreur", qui n'était que la francisation du terme anglais. Branly pensa immédiatement à la télécommande et à des applications militaires (voir p) et conclut à la suprématie de la télégraphie sans fil qui "serait à même de suppléer tout autre télégraphie". Branly ne se soucia pas de trouver une application industrielle ou commerciale de son invention et d'autres surent en tirer avantage, comme Marconi, qui réalisa les premières transmissions trans-Atlantique. Branly a offert ce manuscrit à sa collaboratrice, Mme Paganon.
Further details
Autograph manuscript of Edouard Branly's communication to the French Academy of Sciences on his researches into the principles of wireless telegraphy, and particularly his invention of the detector or "coherer". His findings were subsequently improved and practically applied by Oliver Lodge and Guglielmo Marconi, which resulted ten years later in the first successful transatlantic communications. The manuscript shows numerous autograph revisions and was inscribed by the author to his scientific collaborator, Madame Paganon.