Lot Essay
Ces modèles ont été produits d'après un dessin de Charles Percier, vers 1800, pour les pieds d'une console dans le goût égyptien. Le dessin orginal à l'encre est conservé au département des Arts Graphiques du Musée du Louvre, Paris.
L'architecte Charles Percier et son collaborateur Pierre Fontaine, sont réputés pour avoir développé le style Empire, avec une prédilection pour un style antiquisant; ils publient conjointement en 1812 un Recueil de Décorations Intérieures.
Ce dessin a été adapté pour une console en acajou, aujourd'hui conservée dans les collections du Grand Trianon, Versailles.
Il a également été utilisé par le bronzier Pierre-Philippe Thomire, vers 1805, pour une paire de candélabres; dont une paire est répertoriée dans les collections du château de Saint-Cloud vers 1828, plus tard au château de Compiègne et finalement en 1909 dans les réserves de l'Hôtel de Salm à Paris (Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur).
Il est probable que ce modèle produit en porcelaine ait été également utilisé comme base pour des candélabres. Certains exemples sont mentionnés dans la liste des statuettes en biscuit, groupes et pendules produits par La manufacture parisienne Dihl et Guérhard, et publiée par Régine de Plinval de Guillebon, 'La Manufacture de porcelaine de Guérhard et Dihl, dite du Duc d'Angoulème', The French Porcelain Society, IV, 1988, p.18: candélabras à figures egyptiennes bronzées et portant des girandoles à quatre lumières en cuivre doré.
Elles pourraient très bien avoir également servi comme support de console comme dans l'exemple précédemment décrit. On trouve mention à l'Exposition Universelle de 1806, sous le nom de Caron et Lefebvre, d'un trépied à trois caryatides de 33 pouces de haut, illustré par Régine de Plinval de Guillebon dans Faïence et Porcelaine de Paris XVIIIe-XIXe siècles, Dijon, 1995, p.315, pl.300. Même si cette jardinière présente des figures différentes, on peut se rendre compte que la fabrique Caron et Lefebvre était tout à fait capable de produire des figures de cette taille et d'adapter le style égyptien à la porcelaine, comme le présente leur carte publicitaire illustrée dans la même publication, p.383, ill.370.
Mais de nombreuses autres manufactures parisiennes conquises par ce style étaient bien sûr capables de produire ce type de figures.
Nous pouvons rapprocher notre lot de la production de la fabrique de Dagoty. Les trois frères Dagoty ont d'ailleurs, après avoir travaillé pour Dihl et Guérhard, crée leur manufacture en 1800, rue de Chevreuse à Paris.
Un tiers de leur production était dévolu à l'exportation: principalement Italie, Allemagne, Espagne et Russie.
Très rapidement, ils produisent des porcelaines à l'imitation du bronze doré, en partie pour contourner l'application d'un "ukase", voté en Russie le 1er janvier 1807, interdisant l'importation dans leur pays de porcelaines non-russe (cf. Régine de Plinval de Guillebon, La Porcelaine à Paris sous le Consulat et l'Empire, Genève, 1985, p.58); nous pouvons prendre comme exemple le service à thé et café cynégétique en porcelaine de Dagoty, collection Lagerfeld, vendu chez Christie's, Monaco, le 29 avril 2000, lot 356.
Mais on peut surtout rapprocher notre lot d'une paire de vases formés de figurines égyptiennes tenant une coupe, à décor or et patiné bronze et coiffées de manière identique d'un vautour (cf. la vente chez PIASA, Paris, le 20 décembre 2001, lot 42). Cette paire de vases, non marquée, est attribuée justement à Dagoty. En effet, on peut les rapprocher d'une autre paire de vases du même modèle, à décor blanc et or, vendue récemment sur le marché et qui portait la marque de la fabrique Dagoty.
Cette attribution nous a été aimablement suggérée et étayée grâce aux renseignements communiqués par Madame Régine de Plinval de Guillebon.
D'autres exemples ont été proposés récemment sur le marché:
Sotheby's, New York, le 18 mai 1996, lot 247 et Christie's, New York, le 27 mai 1999, lot 154. Notre paire se trouve donc être à ce jour la troisième paire connue.
L'architecte Charles Percier et son collaborateur Pierre Fontaine, sont réputés pour avoir développé le style Empire, avec une prédilection pour un style antiquisant; ils publient conjointement en 1812 un Recueil de Décorations Intérieures.
Ce dessin a été adapté pour une console en acajou, aujourd'hui conservée dans les collections du Grand Trianon, Versailles.
Il a également été utilisé par le bronzier Pierre-Philippe Thomire, vers 1805, pour une paire de candélabres; dont une paire est répertoriée dans les collections du château de Saint-Cloud vers 1828, plus tard au château de Compiègne et finalement en 1909 dans les réserves de l'Hôtel de Salm à Paris (Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur).
Il est probable que ce modèle produit en porcelaine ait été également utilisé comme base pour des candélabres. Certains exemples sont mentionnés dans la liste des statuettes en biscuit, groupes et pendules produits par La manufacture parisienne Dihl et Guérhard, et publiée par Régine de Plinval de Guillebon, 'La Manufacture de porcelaine de Guérhard et Dihl, dite du Duc d'Angoulème', The French Porcelain Society, IV, 1988, p.18: candélabras à figures egyptiennes bronzées et portant des girandoles à quatre lumières en cuivre doré.
Elles pourraient très bien avoir également servi comme support de console comme dans l'exemple précédemment décrit. On trouve mention à l'Exposition Universelle de 1806, sous le nom de Caron et Lefebvre, d'un trépied à trois caryatides de 33 pouces de haut, illustré par Régine de Plinval de Guillebon dans Faïence et Porcelaine de Paris XVIIIe-XIXe siècles, Dijon, 1995, p.315, pl.300. Même si cette jardinière présente des figures différentes, on peut se rendre compte que la fabrique Caron et Lefebvre était tout à fait capable de produire des figures de cette taille et d'adapter le style égyptien à la porcelaine, comme le présente leur carte publicitaire illustrée dans la même publication, p.383, ill.370.
Mais de nombreuses autres manufactures parisiennes conquises par ce style étaient bien sûr capables de produire ce type de figures.
Nous pouvons rapprocher notre lot de la production de la fabrique de Dagoty. Les trois frères Dagoty ont d'ailleurs, après avoir travaillé pour Dihl et Guérhard, crée leur manufacture en 1800, rue de Chevreuse à Paris.
Un tiers de leur production était dévolu à l'exportation: principalement Italie, Allemagne, Espagne et Russie.
Très rapidement, ils produisent des porcelaines à l'imitation du bronze doré, en partie pour contourner l'application d'un "ukase", voté en Russie le 1er janvier 1807, interdisant l'importation dans leur pays de porcelaines non-russe (cf. Régine de Plinval de Guillebon, La Porcelaine à Paris sous le Consulat et l'Empire, Genève, 1985, p.58); nous pouvons prendre comme exemple le service à thé et café cynégétique en porcelaine de Dagoty, collection Lagerfeld, vendu chez Christie's, Monaco, le 29 avril 2000, lot 356.
Mais on peut surtout rapprocher notre lot d'une paire de vases formés de figurines égyptiennes tenant une coupe, à décor or et patiné bronze et coiffées de manière identique d'un vautour (cf. la vente chez PIASA, Paris, le 20 décembre 2001, lot 42). Cette paire de vases, non marquée, est attribuée justement à Dagoty. En effet, on peut les rapprocher d'une autre paire de vases du même modèle, à décor blanc et or, vendue récemment sur le marché et qui portait la marque de la fabrique Dagoty.
Cette attribution nous a été aimablement suggérée et étayée grâce aux renseignements communiqués par Madame Régine de Plinval de Guillebon.
D'autres exemples ont été proposés récemment sur le marché:
Sotheby's, New York, le 18 mai 1996, lot 247 et Christie's, New York, le 27 mai 1999, lot 154. Notre paire se trouve donc être à ce jour la troisième paire connue.