Lot Essay
En 1778, le maître doreur Prégermain livra au comte d'Artois pour sa chambre du château de Bagatelle deux paires de petits flambeaux carquois en trepied très richement ciselés et dorés d'or mat.
La chambre était tendue d'étoffe bleu et blanc, à l'imitation d'une tente militaire et le thème choisi pour le mobilier était celui de faisceaux ceints de guirlandes de laurier, vantant ainsi les qualités guerrières du prince.
Le motif de carquois ceint d'une guirlande de feuillage se retrouve fréquemment dans les arts décoratifs des années 1780. François-Toussaint Foliot utilise ce motif d'après un dessin de Jacques Gondoin pour le mobilier commandé le 29 novembre 1780 par Marie-Antoinette pour le pavillon du rocher, au Petit Trianon et dont le musée J.Paul Getty en Californie conserve quatre chaises (C. Bremer-David, Decorative Arts, an illustrated catalogue of the Collections of the J.Paul Getty Museum, Malibu, 1993, p. 69, no 100). Ce thème, certainement très apprécié de la Reine, est repris par Georges Jacob pour le mobilier de son nouveau boudoir à Versailles, créé en 1781 derrière l'alcôve de la chambre de la Reine et connu sous le nom de Méridienne au XIXème siècle (Daniel Meyer, Le Mobilier de Versailles, tome I, pp. 262-267, no 69 et Vente à Paris, le 6 mars 2000, lot 115).
Dans un autre registre, un projet d'appliques par Jean-Demosthène Dugourc vers 1787 présente encore ce thème.
Une paire de candélabres par Etienne Martincourt, actif entre 1763 et 1791, conservée à la collection Wallace, présente un fût en carquois maintenu par un trépied et reposant sur une base tripartite. (Peter Hugues, The Wallace collection, catalogue of Furniture, vol. III, p. 1240, no 1240). Le modèle des présents flambeaux lui est ainsi souvent attribué par analogie.
Tandis que ces flambeaux ont la particularité d'être en bronze patiné et doré, plusieurs modèles uniquement en bronze doré sont répertoriés:
- Une paire de candélabres, dont le fût et la base sont identiques, provenant de la collection Hamilton (vente Christie's Londres, 17-19 juin 1882, lot 1802) est conservée à Lisbonne, musée Calouste Gulbenkian. (Catalogue, Musée Calouste Gulbenkian, Lisbonne, 1982, p.283, no 577. inv. no 630/A/B/C).
- Vente Sotheby's Londres, le 10 juin 1994, lot 133
- Ancienne collection de Sir Richard Wallace, Lady Wallace, Sir John Murray-Scott, Lady Sackville, Galerie Jacques Seligman & Cie, Collection Georges Blumenthal, vente 1-2 décembre 1932, lot 117; vente à Paris, Palais Galliéra, le 13 décembre 1962, lot 179 bis; Vente Sotheby's Londres le 24 juin 2000, lot 9.
Ce dessin a été décliné par la suite pour des modèles plus simples:
- Collection Alexander, vente Christie's New York, le 30 avril 1999, lot 10.
- Vente Christie's New York, le 21 octobre 2004, lot 1090.
La chambre était tendue d'étoffe bleu et blanc, à l'imitation d'une tente militaire et le thème choisi pour le mobilier était celui de faisceaux ceints de guirlandes de laurier, vantant ainsi les qualités guerrières du prince.
Le motif de carquois ceint d'une guirlande de feuillage se retrouve fréquemment dans les arts décoratifs des années 1780. François-Toussaint Foliot utilise ce motif d'après un dessin de Jacques Gondoin pour le mobilier commandé le 29 novembre 1780 par Marie-Antoinette pour le pavillon du rocher, au Petit Trianon et dont le musée J.Paul Getty en Californie conserve quatre chaises (C. Bremer-David, Decorative Arts, an illustrated catalogue of the Collections of the J.Paul Getty Museum, Malibu, 1993, p. 69, no 100). Ce thème, certainement très apprécié de la Reine, est repris par Georges Jacob pour le mobilier de son nouveau boudoir à Versailles, créé en 1781 derrière l'alcôve de la chambre de la Reine et connu sous le nom de Méridienne au XIXème siècle (Daniel Meyer, Le Mobilier de Versailles, tome I, pp. 262-267, no 69 et Vente à Paris, le 6 mars 2000, lot 115).
Dans un autre registre, un projet d'appliques par Jean-Demosthène Dugourc vers 1787 présente encore ce thème.
Une paire de candélabres par Etienne Martincourt, actif entre 1763 et 1791, conservée à la collection Wallace, présente un fût en carquois maintenu par un trépied et reposant sur une base tripartite. (Peter Hugues, The Wallace collection, catalogue of Furniture, vol. III, p. 1240, no 1240). Le modèle des présents flambeaux lui est ainsi souvent attribué par analogie.
Tandis que ces flambeaux ont la particularité d'être en bronze patiné et doré, plusieurs modèles uniquement en bronze doré sont répertoriés:
- Une paire de candélabres, dont le fût et la base sont identiques, provenant de la collection Hamilton (vente Christie's Londres, 17-19 juin 1882, lot 1802) est conservée à Lisbonne, musée Calouste Gulbenkian. (Catalogue, Musée Calouste Gulbenkian, Lisbonne, 1982, p.283, no 577. inv. no 630/A/B/C).
- Vente Sotheby's Londres, le 10 juin 1994, lot 133
- Ancienne collection de Sir Richard Wallace, Lady Wallace, Sir John Murray-Scott, Lady Sackville, Galerie Jacques Seligman & Cie, Collection Georges Blumenthal, vente 1-2 décembre 1932, lot 117; vente à Paris, Palais Galliéra, le 13 décembre 1962, lot 179 bis; Vente Sotheby's Londres le 24 juin 2000, lot 9.
Ce dessin a été décliné par la suite pour des modèles plus simples:
- Collection Alexander, vente Christie's New York, le 30 avril 1999, lot 10.
- Vente Christie's New York, le 21 octobre 2004, lot 1090.