PAIRE DE CHENETS D'EPOQUE LOUIS XVI
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PAIRE DE CHENETS D'EPOQUE LOUIS XVI

VERS 1770

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PAIRE DE CHENETS D'EPOQUE LOUIS XVI
VERS 1770
En bronze ciselé et doré, à décor d'un vase couvert sommé d'un graine et muni de deux anses ornées de guirlandes issues d'un masque auriculaire, reposant sur une base carré ornée d'un médaillon représentant un profil d'empereur, de guirlandes feuillagées grainées et de rosaces inscrites dans un treillis, terminée par deux pieds en gaine cannelés et rudentés, à décor de guirlandes et feuilles d'eau, sommé par deux graines
Hauteur: 51 cm. (20 1/8 in.), Largeur: 52 cm. (20½ in.) (2)
Provenance
Provient peut-être de la chambre à coucher de la comtesse de Provence en 1771 ou des appartements de la comtesse d'Artois en 1773 au château de Versailles.
Collection du Marquis de Hertford.
Collection de sir Richard wallace.
Collection de Sir John Murray Scott.
Collection de Lady Sackville West.
Galerie Jacques Seligman & Cie New York, 1941.
Special notice
In addition to Buyer's Premium, a commision of 5.5% (i.e. 6.578% inclusive of V. A. T.) will be charged to Buyer's. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. This lot has no reserve
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A PAIR OF LOUIS XVI ORMOLU CHENETS

Lot Essay

Cette paire de chenets est mentionnée dans l'inventaire de Sir Richard Wallace, dressé au 2 rue Laffitte à Paris entre le 12 février 1912 et le 11 novembre 1913. Madame Wallters la légua à son secrétaire, Sir John Murray Scott, qui la laissa ensuite à sa compagne Lady sackville West.
Ces chenets sont mentionnés dans P.Hugh, Wallace Collection Furniture Catalogue, 1996, vol.III, P.1541.

Une paire identique a été livrée au Garde-Meuble en 1773 pour les appartements de la comtesse d'Artois à Versailles (voir S.Eriksen, Early-Neoclassicism in France, London, 1974, P.359, pl.227). Une autre paire a été livrée pour la chambre à coucher de la comtesse de Provence au château de Versailles par Quentin-Claude Pitoin pour 2800 livres le 11 mai 1771. Ils sont ainsi décrits dans le Journal du Garde Meuble:
Pitoin 11 may 1771

Livré par le Sr Pitoin
Pour servir dans la chambre coucher de Madame la Comtesse de Provence au château de Versailles

Un fort feu en vase et recouvrement de bronze dor d'or moulu de 20 pouces de profondeur. Le pidestal quarré orné sur la face d'un panneaux de mozaiques et au-dessus un médaillon avec deux branches de laurier qui tombent perpendiculairement, le vase posé dessus orné d'une tête de mascaron d'or sort de la bouche deux guirlandes de feuilles de laurier qui passent de chaque côté des piédestaux en forme de guaine orné de cannelures sur les faces, de feuilles d'eau et graines. Sur les piédestaux sont posés deux vazes orné de cannelures creuses et gaudrons avec anses, le tout terminé par des pommes des [...] La grille quatre branches avec pelle, pincettes et tenailles boutons doréz
(Archives Nationales, 0'3319, fol. 54, verso)

Ce modèle fort apprècié, Pitoin en livra deux autres variantes très proches, présentant une guirlande à motif de vigne, comme sur le lot ici présenté: une pour les appartements du Roi à Versailles le 1er décembre 1775 et l'autre pour Gaspard Moïse de Fontanieu, garde-général des meubles de la Couronne. Ces deux paires furent facturées chacune au prix extravagant de 6000 livres.
Un modèle similaire est conservé au château de Versailles (inv. V4478). Inventorié dans le Mobilier National au XIXème siècle, un de ces chenets porte une inscription "Dambrire ce 25 novembre 1775". Autrefois considéré comme la marque de la famille de marchands merciers parisiens du même nom, la signature est en fait celle de Jean-Antoine Dambrire.
Né en 1754, fils d'Antoine Dambrière, contrôleur de la Maison du Roi et neuveu du marchand-mercier Pierre-Joseph Mayeux, Dambrire semble avoir travaillé comme compagnon auprès d'un fondeur-ciseleur travaillant pour Pitoin. On peut donc interpréter la signature sur les chenets comme celle d'un jeune artisan ( Dambrière n'avait alors que vingt et un an) plutôt que celle d'un fondeur voulant établir la paternité de ce modèle.

On retrouve aussi une paire similaire avc une légère variante qui fut commandée vers 1770 par la duchesse d'Enville pour le salon de son château de la Roche-Guyon (vente Sotheby's Monaco, le 6 décembre 1987, lot 105).

Une paire apparut aussi lors de la vente Bergeret le 22 avril 1786, lot 407. Enfin, une paire est passée en vente chez Christie's Londres, le 23 juin 1999, lot 119.

Pitoin mourut en 1777. Il employait alors les bronziers Louis-Gabriel Feloix, Nicolas Henry, Bernard Douet, Louis Agy et Nicolas France dont l'un d'eux a pu exécuter le present modèle.

On retrouve le vase courronnant les chenets sur l'entretoise d'une table de coffret de mariage en marqueterie Boulle créé en 1820 et conservé à la Wallace Collection (P.Hughes, The Wallace Collection, Catalogue of Furniture, London, 1996, pp. 684-690, cat.146 (F47-8)).

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