RARE ET IMPORTANTE SCULPTURE DE DIVINITE
RARE ET IMPORTANTE SCULPTURE DE DIVINITE

AZTÈQUE, ENV. 1450-1521 APRÈS J.C.

Details
RARE ET IMPORTANTE SCULPTURE DE DIVINITE
Aztèque, env. 1450-1521 après J.C.
Représentation sculptée sur toutes ses faces dans un onyx vert pale tecali montrant un personnage assis les genoux probablement repliés, entièrement vêtu de plumes d'oiseau qui sont peut être celles d'un dindon, le visage à l'expression sereine et les yeux légèrement bridés sous de lourdes paupières, les mains très réalistes avec des griffes sorties prolongeant des pattes d'oiseau et placées sur la poitrine, portant un collier de perles noué au niveau de la nuque et comportant un pendentif avec un crâne surmonté de sept perles, la tête sortant d'une autre tête d'oiseau à crête avec une rangée décentrée percée de quatre orifices destinés à contenir des matières périssables ou des plumes, aux yeux convexes proéminents, au revers distingué par le signe du "jour sept des fleurs" qui se présente sous la forme d'un vase entouré de sept cercles, encadré par des disques bordés de paires de serpentins dirigées vers le bas et portant dans le dos un élément circulaire légèrement incisé d'une représentation de personnage accroupi qui est peut être le dieu lui même avec une bordure à frange perlée. On rencontre d'autres éléments répartis sur la sculpture qui représentent deux oiseaux, qui sont peut être des dindons, un bâton recourbé et des liens enroulés encadrés par quatre points qui sont peut être un symbole évoquant une année ou le signe qui signifie "eau".
Dimensions: 30,5 x 19 x 14 cm.
Provenance
Collection privée américaine dans le milieu des années 1960
Galerie Walter Randel
Sotheby's Parke Bernet, New-York, 10 novembre 1979, lot 316
Time Museum, Rockford , Illinois, inv. N0 2675 puis vente Sotheby's, New-York, 13 octobre 2004, lot 744
Exhibited
Time Museum, Rockford, Illinois, de 1979 à 1998.
Further details
RARE AND IMPORTANT AZTEC FIGURE OF A GOD
CA. A.D. 1450-1521

Carved in the round in pale green
tecali onyx , seated with knees raised, entirely robed in a feather birdskin, similar to that of a turkey, possibly a representation of the Creator God, Tezcatlipoca, the face with serene expression and with thinly slit eyes under heavy lids, the well-modeled hands issuing from the bird's legs with claws projecting, and placed to the chest, wearing a beaded necklace, knotted at the nape of the neck, with a rectangular pendant with a skull crowned by seven beads, the head emerging from a crested bird's head with a central ridge pierced with four holes, for insertion of perishable material or feathers, with prominent convex eyes, the reverse with the day sign 7 flower , represented by a vase surrounded by seven circles(fig. 1), flanked by rimmed disks, probably representations of mirrors from which paired streamers extend downward, on his back he sports a circular disk indistinctly carved with a crouching figure, perhaps of the deity himself, with beaded and fringed border, further elements in the field include two birds, possibly turkeys, a crooked staff and coiled rope encirled by four dots, possibly a calendrical symbol or the sign for 'water'.

The size coupled with the use of highly prized green stone (known to the Aztec as
chalchihuitl), symbol for the Mesoamerican peoples of plants, sprouting maize, and the fecundity of nature, indicates that the sculpture was an important work certainly serving as a temple idol.
Attributed by H.B. Nicholson as a version of Xochipilli, Flower Prince, in a paper dated November 10, 1976. In a closer study of the iconography there is an argument to identify the idol as a repersentation of Tezcatlipoca in his avatar,
nahual , as the Turkey God, Chalchiuhtotolin,-the distinct curved wing tips, the crest on the head, small beak and holes for insertion of feathers are reminiscent of a contemporary drawing in the Codex Borgia (fig. 2). Tezcatlipoca in his full regalia is portrayed with his personal insignia of the 'smoking mirror' as in the Codex Borbonicus (fig.3), a disk with a pair of streamers, indicating smoke, as in the case of the present statue (fig.1). Although humans and nahualis; shared a single soul but lived separate lives, individuals with magical powers could merge with their nahualis, assuming purely animal form, usually for magical purposes. The god who took most advantage of this capability was Tezcatlipoca, the sorcerer god. In the guise of Chalchiutotolin, the jeweled bird, the sinister Tezcatlipoca showed a benevolent side as he could absolve mortals of guilt and mitigate their otherwise inevitable calendar-based fate in sacrificial rites-no other god could perform this last function. See Guilhem Olivier, Moqueries et métamorphoses d'un dieu aztèque, Paris, 1997, for an analysis of Tezcatlipoca and his prominent role in Aztec mythology.
Tezcatlipoca, whose name means 'smoking mirror', was the real Aztec supreme deity. He was the both the giver and taker of life and fortune. Through him the kings derived their legitimacy. The Aztec belief system embraced the principle of duality, the unity of opposites. The constant struggle between Tezcatlipoca, the god of war and witchcraft, and his antithesis and brother, Quetzalcoatl, 'feathered serpent', lord of priests, produced the ages of the world and time itself. The omnipotent Tezcatlipoca, who could look ino the hearts and minds of men with his magic mirror, also held a more positive role as patron of the royal house. "The emperor only reigned by the capricious will of the great god, and on taking office he directed humble prayers to the 'smoking mirror':
Master, O our lord, O lord of the near, O night, O wind, thou hast inclined thy heart. Perhaps thou hast mistaken me for another, I who am a commoner" (
Circa 1492, p. 504)

Lot Essay

Voir Glanz und Untergang, pl. 151 pour une idole identique par sa taille, son attitude et son couvre-chef.

La taille ainsi que l'emploi d'une pierre verte de grande valeur (connue chez les Aztèques comme étant chalchihuitl), symbole chez les peuples de Mésoamérique associé aux plantes, au maïs en germination et à la nature féconde, soulignent l'importance de cette sculpture qui devait certainement être utilisée comme idole dans un temple. Cette sculpture est considérée depuis 1976 par H.B. Nicholson comme une version de Xochipilli, le Prince Fleur, et selon son étude du 10 novembre de cette année là. A partir d'un examen plus poussé de l'iconographie, on peut trouver des arguments permettant d'identifier cette représentation comme celle de Tezcatlipoca et de son avatar, son nahual, et comme celle du Dieu Dindon, Chalchiutotolin, et l'on retrouve les extrémités des ailes typiques, la crête sur le crâne, le petit bec et les trous pour inclure des plumes sur un dessin de l'époque qui est contenu dans le Codex Borgia (fig. 2). Tezcatlipoca lorsqu'il est représenté avec tous ses attributs est montré avec son insigne personnel, qui est un miroir fumant, comme dans le Codex Borbonicus (fig. 3), dépeint sous la forme d'un disque avec une paire d'enroulements qui dans le cas présent suggèrent la présence de fumée (fig 1). Bien que les aspects humains et nahual partagent la même âme tout en vivant des existences séparées, il arrive que des êtres dotés de pouvoirs magiques s'incarnent dans leur aspect nahual en prenant une apparence totalement animale à l'occasion de rites magiques et le dieu qui exploite le plus cette possibilité est Tezcatlipoca, le dieu des sorciers. Sous l'aspect de Chalchiutotolin, l'oiseau qui porte des bijoux, le funeste Tezcatlipoca montre son côté bienveillant en absolvant les mortels de leurs fautes et tempérant par des rites sacrificiels le compte à rebours inévitable de leur destin, ce qui n'est permis à aucun autre dieu dans ces moments ultimes (pour une étude approfondie des caractéristiques de cette divinité, voir Guilhem Olivier, Moqueries et métamorphoses d'un dieu aztèque Tezcatlipoca, le "seigneur au miroir fumant", Paris 1997).
Tezcatlipoca, dont le nom signifie "miroir fumant", était la divinité suprême des Aztèques. Il était à la fois celui qui donnait et reprenait la vie et la bonne fortune, et les rois tiraient de lui leur légitimité. Les croyances aztèques comprenaient le principe de la dualité, de l'unité et des contraires. La lutte permanente entre Tezcatlipoca, dieu de la guerre et de la sorcellerie, et son frère et contraire Quetzacoatl, le serpent à plumes, seigneur des prêtres, est à l'origine des cycles du monde et du temps lui-même. Le tout puissant Tezcatlipoca , qui peut lire dans les coeurs et au travers des pensées avec son miroir magique, a aussi une prérogative plus positive en tant que patron protecteur de la maison royale. "L'empereur ne règne qu'au travers des volontés capricieuses du grand dieu, et à sa prise de pouvoir il adressait au miroir fumant des humbles prêtres".
" Maître, O notre seigneur, O seigneur qui nous est proche, O nuit, O vent, Tu a renversé mon coeur. Peut être m'as tu pris pour un autre, moi qui ne suis qu'un simple roturier " (Circa 1492, p. 504).

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