Lot Essay
Notre armoire semble faire partie des premiers meubles intégrant des panneaux de laque orientale. Quelques très rares expériences furent tentées sous Louis XIV comme par exemple le médaillier créé par André-Charles Boulle (conservé à la Bibliothèque Nationale) et sous la Régence comme une armoire passée en vente chez Sotheby's Monaco, le 15 juin 1996. Notre armoire, ornée de bronze doré encore symétrique, se situe au début de l'époque Louis XV, aux environs de 1730, avant que n'apparaissent des modèles aux bronzes plus rocaille. Deux sont illustrées dans l'album Maciet, Armoires-Pays Divers XVIIIe/A-Z 333/7. Une est passée en vente chez Christie's New York, le 15 octobre 1998, lot 119. La plus remarquable de cette époque rocaille est sans doute celle qui fut réalisée par BVRB aujourd'hui conservée au Louvre.
Plusieurs éléments laissent à penser que cette armoire fut créée sous l'influence de Charles Cressent.
- Tout d'abord, le tripartisme de la partie supérieure, constitué dans le cas de notre armoire d'un cartel flanqué de deux consoles, dérive peut-être du cabinet des médailles créé par Cressent vers 1740 et conservé à la Bibliothèque Nationale. Dans le cas de notre armoire, ces consoles devaient servir à y exposer des vases orientaux.
- Plusieurs oeuvres de Cressent sont ornées de masques de femme qui, comme le nôtre, tournent la tête ainsi que leur regard vers la droite (pour exemple, voir le bureau à espagnolettes bouclées créé vers 1738-1745 et conservé au musée du Louvre).
- Enfin, les motifs des volutes et des gouttes situées en partie inférieure des portes sont aussi présents sur plusieurs commodes de Charles Cressent (pour exemple, voir A. Pradère, Charles Cressent, Paris, 2003, p. 165-167).
L'ornementation des bronzes de notre armoire devait probablement répondre au décor des boiseries. Objet de luxe et de fantaisie, il devait sans doute s'adresser à un commanditaire prestigieux, comme par exemple la princesse de Soubise dont on retrouve sur les boiseries de sa chambre d'apparat au palais Soubise un motif de coquille très proche de celui ornant les portes de notre armoire.
Plusieurs éléments laissent à penser que cette armoire fut créée sous l'influence de Charles Cressent.
- Tout d'abord, le tripartisme de la partie supérieure, constitué dans le cas de notre armoire d'un cartel flanqué de deux consoles, dérive peut-être du cabinet des médailles créé par Cressent vers 1740 et conservé à la Bibliothèque Nationale. Dans le cas de notre armoire, ces consoles devaient servir à y exposer des vases orientaux.
- Plusieurs oeuvres de Cressent sont ornées de masques de femme qui, comme le nôtre, tournent la tête ainsi que leur regard vers la droite (pour exemple, voir le bureau à espagnolettes bouclées créé vers 1738-1745 et conservé au musée du Louvre).
- Enfin, les motifs des volutes et des gouttes situées en partie inférieure des portes sont aussi présents sur plusieurs commodes de Charles Cressent (pour exemple, voir A. Pradère, Charles Cressent, Paris, 2003, p. 165-167).
L'ornementation des bronzes de notre armoire devait probablement répondre au décor des boiseries. Objet de luxe et de fantaisie, il devait sans doute s'adresser à un commanditaire prestigieux, comme par exemple la princesse de Soubise dont on retrouve sur les boiseries de sa chambre d'apparat au palais Soubise un motif de coquille très proche de celui ornant les portes de notre armoire.