Lot Essay
Ces oeuvres ont été exécutées d'après deux gravures très connues de Jacques Callot, Vue du Pont-Neuf et Vue du Louvre. Jacques Callot, artiste actif à Nancy, avait visité Paris à plusieurs reprises entre 1628 et 1631. Selon Félibien, il avait été appelé par le roi Louis XIII pour illustrer les sièges de la Rochelle et de l'Ile de Ré, qui eurent lieu en 1628 et 1629. Il traversa alors la France et dessina, lors d'un de ses passages à Paris, les sites les plus connus et les plus pittoresques de la capitale. Les deux dessins représentant le Louvre et la vue du Pont-Neuf furent gravés par Callot après son retour définitif à Nancy, en 1632.
De nombreux tableaux furent peints d'après ces gravures, très populaires car elles témoignaient de la coexistence d'un Paris "médiéval" qui allait bientôt disparaître et d'un Paris "moderne", embelli et transformé par une ambitieuse politique architecturale menée par les Rois de France au XVIe et XVIIe siècle. Ainsi, la tour et la porte de Nesles, qui faisaient partie des anciennes fortifications de Philippe-Auguste, furent détruites lors de la contruction du Collège des Quatre Nations (aujourd'hui l'Institut) en 1663. Au XVIIe siècle, la tour de Nesles était considérée comme maudite, et les berges proches de la Seine, boueuses et très peu sûres, étaient évitées par les passants. En contraste avec ces lieux peu appréciés des Parisiens, le Pont-Neuf et la place Dauphine avaient été construits sous Henri IV et achevés sous Louis XIII. Le Pont-Neuf, le premier à ne pas être bordé de maisons, était très admiré; les citadins appréciaient particulièrement la fontaine de la Samaritaine sur la rive droite, qui ne tarissait jamais et dont l'accès avait été facilité grâce au pont. La place Dauphine, au centre du Pont-Neuf, était décorée de la statue d'Henri IV, éxécutée d'après un projet de Gianbologna. Le Louvre avec, à l'arrière plan, les pavillons latéraux du Château des Tuileries, avaient eux aussi été modernisés sous les règnes de Henri II, Henri III, Henri IV et Louis XIII.
On sait qu'une communauté de peintres flamands, protégée par l'Abbaye de Saint-Germain des Prés, s'était développée à Paris au XVIIème siècle. Ces peintres étaient très spécialisés, dans les portraits, les natures mortes ou les paysages. Le caractère topographique des présents tableaux, plus caractéristique de l'école nordique que de l'école française, laisse supposer que l'artiste qui les réalisa appartenait à cette communauté.
De nombreux tableaux furent peints d'après ces gravures, très populaires car elles témoignaient de la coexistence d'un Paris "médiéval" qui allait bientôt disparaître et d'un Paris "moderne", embelli et transformé par une ambitieuse politique architecturale menée par les Rois de France au XVIe et XVIIe siècle. Ainsi, la tour et la porte de Nesles, qui faisaient partie des anciennes fortifications de Philippe-Auguste, furent détruites lors de la contruction du Collège des Quatre Nations (aujourd'hui l'Institut) en 1663. Au XVIIe siècle, la tour de Nesles était considérée comme maudite, et les berges proches de la Seine, boueuses et très peu sûres, étaient évitées par les passants. En contraste avec ces lieux peu appréciés des Parisiens, le Pont-Neuf et la place Dauphine avaient été construits sous Henri IV et achevés sous Louis XIII. Le Pont-Neuf, le premier à ne pas être bordé de maisons, était très admiré; les citadins appréciaient particulièrement la fontaine de la Samaritaine sur la rive droite, qui ne tarissait jamais et dont l'accès avait été facilité grâce au pont. La place Dauphine, au centre du Pont-Neuf, était décorée de la statue d'Henri IV, éxécutée d'après un projet de Gianbologna. Le Louvre avec, à l'arrière plan, les pavillons latéraux du Château des Tuileries, avaient eux aussi été modernisés sous les règnes de Henri II, Henri III, Henri IV et Louis XIII.
On sait qu'une communauté de peintres flamands, protégée par l'Abbaye de Saint-Germain des Prés, s'était développée à Paris au XVIIème siècle. Ces peintres étaient très spécialisés, dans les portraits, les natures mortes ou les paysages. Le caractère topographique des présents tableaux, plus caractéristique de l'école nordique que de l'école française, laisse supposer que l'artiste qui les réalisa appartenait à cette communauté.