![BAUDELAIRE, Charles (1821-1867). Lettre autographe signée "Baudelaire" adressée à sa mère. S.l.n.d. [Paris: 5 janvier 1844]. 4 pages in-8 (202 x 148 mm) sur un double feuillet, encre sépia sur papier. Suscription sur le verso de la dernière page "place Vendôme A l'Etat major de la place madame Aupick", cachet postal du 5 janvier 1845. (Traces de pliures et de cachets, petit trou dans la marge intérieure de la seconde page atteignant très légèrement quelques lettres). Provenance: ancienne collection Armand Godoy, n° 34.](https://www.christies.com/img/LotImages/2005/PAR/2005_PAR_05409_0002_000(103211).jpg?w=1)
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BAUDELAIRE, Charles (1821-1867). Lettre autographe signée "Baudelaire" adressée à sa mère. S.l.n.d. [Paris: 5 janvier 1844]. 4 pages in-8 (202 x 148 mm) sur un double feuillet, encre sépia sur papier. Suscription sur le verso de la dernière page "place Vendôme A l'Etat major de la place madame Aupick", cachet postal du 5 janvier 1845. (Traces de pliures et de cachets, petit trou dans la marge intérieure de la seconde page atteignant très légèrement quelques lettres). Provenance: ancienne collection Armand Godoy, n° 34.
INTÉRESSANTE LETTRE DANS LAQUELLE BAUDELAIRE ÉVOQUE LES RAPPORTS TENDUS AVEC SON BEAU-PÈRE "LE GÉNÉRAL".
Toujours aux abois, Baudelaire demande à sa mère de l'argent. "Je ne suis pas allé chez toi, et je n'ai pas osé pour deux raisons j'avais quelque chose à te refuser et qque chose à te demander. Tu sais que j'ai un nouveau tailleur -- j'en avais besoin -- et que la première fois qu'on use de ces gens là, il faut leur donner de l'argent. Il se défiera de moi, et fera une vilaine mine devant un billet. J'ai besoin que tu m'avances de suite 300 francs. Ce qui fait 25 francs de plus que le mois de février. Si tu as chez toi une somme quelconque, même beaucoup moindre, dont tu puisses disposer envoie-la moi, ce sera toujours autant de moins que je lui devrai."
Les incessantes demandes d'argent du poète, qui en deux ans a dépensé 44.500 francs, effraient madame Aupick. Aussi, en juillet 1844, entame-t-elle une procédure en vue de la dation d'un conseil judiciaire. Le 21 septembre suivant, Baudelaire est placé sous la tutelle du notaire Narcisse Ancelle. Il ne cessera pourtant pas d'avoir recours à sa mère.
Baudelaire résiste ensuite au souhait de sa mère de le voir se rapprocher du général Aupick, son beau-père. "Tes rêves de conciliation me font mal. Je ne puis, comme je te l'ai dit, te promettre qu'une année de travail et de raison -- rien de plus. Il y a des amours-propres, virils, que toi, femme, et sa femme, tu ne peux pas comprendre, pourquoi m'obliges tu à être si dur, et te fais tu de pareilles illusions ? Il termine sa lettre sur une "bonne nouvelle". "Je puis t'affirmer, écrit-il, que quand j'aurai fait un ou deux romans, je sais où les vendre." BELLE LETTRE.
Baudelaire. Correspondance. 1832-1860 Texte établi, présenté et annoté par Claude Pichois avec la collaboration de Jean Ziegler. Bibliothèque de la Pléiade, tome I, pages 104 et 752.
INTÉRESSANTE LETTRE DANS LAQUELLE BAUDELAIRE ÉVOQUE LES RAPPORTS TENDUS AVEC SON BEAU-PÈRE "LE GÉNÉRAL".
Toujours aux abois, Baudelaire demande à sa mère de l'argent. "Je ne suis pas allé chez toi, et je n'ai pas osé pour deux raisons j'avais quelque chose à te refuser et qque chose à te demander. Tu sais que j'ai un nouveau tailleur -- j'en avais besoin -- et que la première fois qu'on use de ces gens là, il faut leur donner de l'argent. Il se défiera de moi, et fera une vilaine mine devant un billet. J'ai besoin que tu m'avances de suite 300 francs. Ce qui fait 25 francs de plus que le mois de février. Si tu as chez toi une somme quelconque, même beaucoup moindre, dont tu puisses disposer envoie-la moi, ce sera toujours autant de moins que je lui devrai."
Les incessantes demandes d'argent du poète, qui en deux ans a dépensé 44.500 francs, effraient madame Aupick. Aussi, en juillet 1844, entame-t-elle une procédure en vue de la dation d'un conseil judiciaire. Le 21 septembre suivant, Baudelaire est placé sous la tutelle du notaire Narcisse Ancelle. Il ne cessera pourtant pas d'avoir recours à sa mère.
Baudelaire résiste ensuite au souhait de sa mère de le voir se rapprocher du général Aupick, son beau-père. "Tes rêves de conciliation me font mal. Je ne puis, comme je te l'ai dit, te promettre qu'une année de travail et de raison -- rien de plus. Il y a des amours-propres, virils, que toi, femme, et sa femme, tu ne peux pas comprendre, pourquoi m'obliges tu à être si dur, et te fais tu de pareilles illusions ? Il termine sa lettre sur une "bonne nouvelle". "Je puis t'affirmer, écrit-il, que quand j'aurai fait un ou deux romans, je sais où les vendre." BELLE LETTRE.
Baudelaire. Correspondance. 1832-1860 Texte établi, présenté et annoté par Claude Pichois avec la collaboration de Jean Ziegler. Bibliothèque de la Pléiade, tome I, pages 104 et 752.
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AUTOGRAPH LETTER SIGNED BY BAUDELAIRE, TO HIS MOTHER, MENTIONING HIS STEP-FATHER, AND ASKING FOR MONEY.