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Details
AEMYLE, Paul (Paulus AEMYLIUS Veronensis, mort en 1529). De rebus gestis Francorum. -Jean DU TILLET. Chronicon de regibus Francorum. Paris: Michel Vascosan, 1550. -- LE FERRON, Arnoul. De rebus gestis Gallorum. Ad historiam Aemylij additi. Ibid., id., 1554.
2 ouvrages en un volume, in-folio (343 x 225 mm). Exemplaire réglé. 21 grandes lettrines aux armes de François Ier, (mouillure sur le titre, quelques traces d'humidité. Minime brûlure marginale affectant 4 ff. en tête du volume).
RELIURE PARISIENNE AU MéDAILLON D'HENRI II, VERS 1556-1559: veau brun, double encadrement de listels peints en noir sertis de filets dorés, l'encadrement intérieur orné de fleurs de lis aux angles, médaillon doré au centre au portrait du roi Henri II en cuirasse, tourné vers la droite, flanqué de deux tiges de lauriers, surmonté de l'inscription . HEN. II.R., dos orné de huit nerfs dont six doubles, fleuron répété aux entrenerfs, tranches dorées. (Coiffes, charnières et coins restaurés, quelques craquellements, et autres manques de peau remplacés, gardes renouvelées). Boîte.
PROVENANCE: Note manuscrite sur une garde ancienne conservée en fin de volume, datée 1569, concernant la mort du prince de Condé (1530-1569) -- Longue note manuscrite en écriture cursive de l'époque en tête du volume, recouvrant 2 pages 1/2, intitulée Gallia -- Le verso d'une autre garde ancienne recouvert à mi-page d'une citation tirée de Juste Lipse sur Paul AEmyle (XVIIe siècle) -- Gunder Nordbäck (ex-libris), vente Sotheby's à Londres, 26-27 mai 1983, lot 455.
Belle édition in-folio élégamment imprimée sur les presses de Michel Vascosan. Elle donne l'oeuvre complète de Paul AEmyle jusqu'à Louis XI, accompagnée de la continuation par Le Ferron qui la parachève jusqu'au règne de Henri II. Historien italien, Paul AEmyle s'installa à Paris en 1499 où il s'attela à la tâche de réorienter les maîtres du Collège de France sur les origines historiques de la France. Il mourut en 1529 et son oeuvre fut achevée par le véronais Zavarisi, son compatriote.
ÉLéGANTE RELIURE à MéDAILLES DU ROI HENRI II, selon un style importé d'Italie vers Lyon au tout début du siècle. L'amour de l'Antiquité et de ses reliquats modernes, l'architecture et les médailles, ayant entraîné un engouement à l'échelle européenne pour l'archéologie et la numismatique, cette mode trouva rapidement une application dans l'art de la reliure, qui connut un pic d'intérêt en France vers 1550 sous le règne d'Henri II. Dans son étude sur les arts dérivés de cet attachement aux médailles et plaquettes, A. Hobson estime à onze le nombre de variantes de la médaille Henri II; il donne une liste de 49 reliures ainsi décorées, regroupant les reliures inventoriées selon le portrait utilisé.
Figurant Henri II tourné à droite flanqué de deux tiges de lauriers, ce camée dépictant un roi mécène, amoureux des arts, serait selon Hobson réservé pour la littérature, l'histoire et autres ouvrages culturels. E. Droz, dans "Les reliures à la médaille d'Henri II" (in Trésors des bibliothèques de France, IV, pp. 16-23), puis A.R.A. Hobson dans "Medals and plaquettes: Northern Europe" (in Humanists and bookbinders, pp. 136-140), ont tenté une classification de ces variantes. Droz la classe sous le terme type 4; Hobson la classe sous le n° 100 dans son Census of plaquette and medallion bindings et cite notre exemplaire (100-g, p. 242). Il relève quatorze reliures portant cette effigie particulière, toutes sur des textes imprimés à Paris ou à Lyon, hormis deux, à Venise et à Bâle. D'autres portraits montrant le roi législateur ornaient les plats des codes, coutumes ou institutions.
Le médaillon fut exécuté selon une technique très particulière consistant à estamper le portrait dans une réserve découpée dans le plat et emplie de gesso. Celui-ci durcissait, permettant de mosaïquer et presser sur sa surface une pièce de peau ovale, laquelle sera très souvent peinte à l'or. Cette technique permettait de préserver intact le portrait, lequel s'il avait été estampé à la plaque, aurait avec le temps et le jeu du cuir perdu de sa précision.
RELIURE CITéE: A.R.A. Hobson, "Census of plaquette and medallion bindings", p. 242, in Humanists and bookbinders; Hobson/Culot 51.
2 ouvrages en un volume, in-folio (343 x 225 mm). Exemplaire réglé. 21 grandes lettrines aux armes de François I
RELIURE PARISIENNE AU MéDAILLON D'HENRI II, VERS 1556-1559: veau brun, double encadrement de listels peints en noir sertis de filets dorés, l'encadrement intérieur orné de fleurs de lis aux angles, médaillon doré au centre au portrait du roi Henri II en cuirasse, tourné vers la droite, flanqué de deux tiges de lauriers, surmonté de l'inscription . HEN. II.R., dos orné de huit nerfs dont six doubles, fleuron répété aux entrenerfs, tranches dorées. (Coiffes, charnières et coins restaurés, quelques craquellements, et autres manques de peau remplacés, gardes renouvelées). Boîte.
PROVENANCE: Note manuscrite sur une garde ancienne conservée en fin de volume, datée 1569, concernant la mort du prince de Condé (1530-1569) -- Longue note manuscrite en écriture cursive de l'époque en tête du volume, recouvrant 2 pages 1/2, intitulée Gallia -- Le verso d'une autre garde ancienne recouvert à mi-page d'une citation tirée de Juste Lipse sur Paul AEmyle (XVII
Belle édition in-folio élégamment imprimée sur les presses de Michel Vascosan. Elle donne l'oeuvre complète de Paul AEmyle jusqu'à Louis XI, accompagnée de la continuation par Le Ferron qui la parachève jusqu'au règne de Henri II. Historien italien, Paul AEmyle s'installa à Paris en 1499 où il s'attela à la tâche de réorienter les maîtres du Collège de France sur les origines historiques de la France. Il mourut en 1529 et son oeuvre fut achevée par le véronais Zavarisi, son compatriote.
ÉLéGANTE RELIURE à MéDAILLES DU ROI HENRI II, selon un style importé d'Italie vers Lyon au tout début du siècle. L'amour de l'Antiquité et de ses reliquats modernes, l'architecture et les médailles, ayant entraîné un engouement à l'échelle européenne pour l'archéologie et la numismatique, cette mode trouva rapidement une application dans l'art de la reliure, qui connut un pic d'intérêt en France vers 1550 sous le règne d'Henri II. Dans son étude sur les arts dérivés de cet attachement aux médailles et plaquettes, A. Hobson estime à onze le nombre de variantes de la médaille Henri II; il donne une liste de 49 reliures ainsi décorées, regroupant les reliures inventoriées selon le portrait utilisé.
Figurant Henri II tourné à droite flanqué de deux tiges de lauriers, ce camée dépictant un roi mécène, amoureux des arts, serait selon Hobson réservé pour la littérature, l'histoire et autres ouvrages culturels. E. Droz, dans "Les reliures à la médaille d'Henri II" (in Trésors des bibliothèques de France, IV, pp. 16-23), puis A.R.A. Hobson dans "Medals and plaquettes: Northern Europe" (in Humanists and bookbinders, pp. 136-140), ont tenté une classification de ces variantes. Droz la classe sous le terme type 4; Hobson la classe sous le n° 100 dans son Census of plaquette and medallion bindings et cite notre exemplaire (100-g, p. 242). Il relève quatorze reliures portant cette effigie particulière, toutes sur des textes imprimés à Paris ou à Lyon, hormis deux, à Venise et à Bâle. D'autres portraits montrant le roi législateur ornaient les plats des codes, coutumes ou institutions.
Le médaillon fut exécuté selon une technique très particulière consistant à estamper le portrait dans une réserve découpée dans le plat et emplie de gesso. Celui-ci durcissait, permettant de mosaïquer et presser sur sa surface une pièce de peau ovale, laquelle sera très souvent peinte à l'or. Cette technique permettait de préserver intact le portrait, lequel s'il avait été estampé à la plaque, aurait avec le temps et le jeu du cuir perdu de sa précision.
RELIURE CITéE: A.R.A. Hobson, "Census of plaquette and medallion bindings", p. 242, in Humanists and bookbinders; Hobson/Culot 51.
Further details
Excellent, sharp impressions of one of the celebrated Henry II medallions (Droz type 4), inset on both covers and painted over in gold. It shows the French King laureate, wearing cuirass and the collar of the Order of Saint Michael, as patron of the arts, literature and historiography. Almost a dozen variants of this medal can be distinguished that have been employed on mid-16th-century bookbindings, mostly from Paris, but Lyonnese, Genevan and even German examples are also known.