Lot Essay
Auguste Rodin suggéra à Steichen de photographier son plâtre de Balzac au clair de lune afin d'obtenir un meilleur effet que celui procuré par la lumière du jour qui soulignait trop à son goût l'apparence froide et crayeuse du plâtre. Ainsi, durant l'été 1908 Steichen passa deux nuits, du crépuscule jusqu'à l'aube, à photographier la sculpture dans le jardin de Rodin à Meudon. Chaque temps de pose dura de quinze minutes à une heure.
Rodin fut tellement content des résultats obtenus que non seulement il paya Steichen 2.000 francs, une somme très généreuse pour l'époque, mais qu'il lui donna également une statuette en bronze et commença à l'appeler 'mon fils'. A l'automne 1908, Steichen parle de cette oeuvre à Alfred Stieglitz dans les termes suivants: 'Parmi les photographies que j'ai réalisées récemment, celles-ci sont les seules dont je suis épris. Ceux qui les ont vues ici, étaient émerveillés.... J'espère que vous pourriez consacrer pour ces photographies une exposition solo ne serait-ce que pour une semaine...Les trois grands tirages sont une série et devraient donc être exposés sur le même mur' (Longwell, Steichen: The Master Prints, The Museum of Modern Art, 1978, p.154). Dès qu'il vit ces photographies, Stieglitz en acheta une série. Selon Steichen, il était 'plus impressionné que pour n'importe quelle autre oeuvre que je lui avais montré jusqu'alors' (Steichen, A Life in Photography, Doubleday and Co., 1963, n.p.). Durant la Première Guerre mondiale, Steichen quitta sa maison de Voulangis. L'humidité et les bactéries détruisirent les négatifs de ces images, à l'exception de quelques tirages de 1908 qui ont survécu, dont le présent lot. La plupart d'entre eux sont aujourd'hui conservés dans des musées
Rodin fut tellement content des résultats obtenus que non seulement il paya Steichen 2.000 francs, une somme très généreuse pour l'époque, mais qu'il lui donna également une statuette en bronze et commença à l'appeler 'mon fils'. A l'automne 1908, Steichen parle de cette oeuvre à Alfred Stieglitz dans les termes suivants: 'Parmi les photographies que j'ai réalisées récemment, celles-ci sont les seules dont je suis épris. Ceux qui les ont vues ici, étaient émerveillés.... J'espère que vous pourriez consacrer pour ces photographies une exposition solo ne serait-ce que pour une semaine...Les trois grands tirages sont une série et devraient donc être exposés sur le même mur' (Longwell, Steichen: The Master Prints, The Museum of Modern Art, 1978, p.154). Dès qu'il vit ces photographies, Stieglitz en acheta une série. Selon Steichen, il était 'plus impressionné que pour n'importe quelle autre oeuvre que je lui avais montré jusqu'alors' (Steichen, A Life in Photography, Doubleday and Co., 1963, n.p.). Durant la Première Guerre mondiale, Steichen quitta sa maison de Voulangis. L'humidité et les bactéries détruisirent les négatifs de ces images, à l'exception de quelques tirages de 1908 qui ont survécu, dont le présent lot. La plupart d'entre eux sont aujourd'hui conservés dans des musées