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Details
JACOB, Max (1876-1944). Lettre autographe signée, située et datée "Monastère de St Benoît sur Loire Loiret le 10 fev. 1928". Deux pages sur un feuillet in-8 oblong (212 x 268 mm). Encre brune sur papier. (Marques de pliures, déchirure discrètement restaurée à la pliure horizontale sans aucune perte de texte.)
BELLE ET ÉMOUVANTE LETTRE DANS LAQUELLE MAX JACOB ÉVOQUE SES SOUFFRANCES, SA JEUNESSE MALHEUREUSE ET SON AMITIÉ AVEC GEORGES HUGNET.
"Il est bien rare que les sympathies ne soient pas réciproques. Pour avoir la sympathie il faut la provoquer. Pour la provoquer il faut de l'attention, des attentions. Ma jeunesse a été humilée, méprisée, misérable, abandonnée [...] J'ai gardé de ma jeunesse un souvenir d'effroi et de pleurs, de dégoût, d'ennui et de tristesse. Je ne puis voir les jeunes gens sans songer à leurs hésitations à leurs inquiétudes [...]. Voilà d'où vient ma sympathie pour la jeunesse. Là dessus se sont greffées des amitiés qui ont duré comme celle qui lie Georges Hugnet et moi. J'ai beaucoup d'espoir en lui et il a confiance en moi. J'espère, monsieur, que sous le signe de Georges naîtront de nous à moi des rapports très agréables..." Max Jacob avait présenté Georges Hugnet, âgé alors de 16 ans, à Jean Cocteau. Cette rencontre allait lancer le tout jeune poète.
Peu de temps après cette lettre, Max Jacob quittera l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire où il séjournait depuis 1921. Il y retournera en 1936 et y resta jusqu'à son arrestation par la Gestapo, en février 1944. Il meurt le 5 mars suivant dans le camp de Drancy.
BELLE ET ÉMOUVANTE LETTRE DANS LAQUELLE MAX JACOB ÉVOQUE SES SOUFFRANCES, SA JEUNESSE MALHEUREUSE ET SON AMITIÉ AVEC GEORGES HUGNET.
"Il est bien rare que les sympathies ne soient pas réciproques. Pour avoir la sympathie il faut la provoquer. Pour la provoquer il faut de l'attention, des attentions. Ma jeunesse a été humilée, méprisée, misérable, abandonnée [...] J'ai gardé de ma jeunesse un souvenir d'effroi et de pleurs, de dégoût, d'ennui et de tristesse. Je ne puis voir les jeunes gens sans songer à leurs hésitations à leurs inquiétudes [...]. Voilà d'où vient ma sympathie pour la jeunesse. Là dessus se sont greffées des amitiés qui ont duré comme celle qui lie Georges Hugnet et moi. J'ai beaucoup d'espoir en lui et il a confiance en moi. J'espère, monsieur, que sous le signe de Georges naîtront de nous à moi des rapports très agréables..." Max Jacob avait présenté Georges Hugnet, âgé alors de 16 ans, à Jean Cocteau. Cette rencontre allait lancer le tout jeune poète.
Peu de temps après cette lettre, Max Jacob quittera l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire où il séjournait depuis 1921. Il y retournera en 1936 et y resta jusqu'à son arrestation par la Gestapo, en février 1944. Il meurt le 5 mars suivant dans le camp de Drancy.