Ce mobilier comprenait à l'origine au moins six fauteuils, deux bergères, quatre chaises, une commode, un lit et un somno. Ce mobilier est commandé par le Maréchal Soult, probablement vers 1805. Il est mentionné en 1810 dans la chambre de monseigneur le duc parmi les papiers du maréchal, conservés aux Archives Nationales, au milieu de divers ordres et factures de réparations. Il y est décrit à faisceaux et quasque. Après avoir habité quai Voltaire, le maréchal et son épouse s'installèrent dans l'ancien hôtel de Talleyrand-Périgord, 69 rue de l'Université en 1803. Ce mobilier fait vraisemblablement partie des toutes premières commandes de meubles pour cette nouvelle résidence. A cette époque les Soult firent fréquemment travailler l'ébéniste Cercous, installé rue du faubourg saint Antoine jusqu'en 1826 (D.Ledoux-Lebard, Les ébénistes du XIXème siècle, Paris, 1984) notamment pour des modications sur du mobilier existant et probablement pour certains achats. On retrouve l'ensemble du mobilier dans la Chambre du Nonce [du pape] en 1852. L'hôtel était alors divisé en cinq appartements loués meublés. Tout ou une partie de ce mobilier revint à la fille du maréchal Soult, Hortense, qui épousa en 1822 le marquis de Mornay-Montchevreuil dont la fille Marie épousa le marquis de Balleroy en 1895. Le mobilier se trouvait toujours à Montchevreuil en 1907 (Décorations intérieures et meubles des époques Louis XV, Louis XVI et Empire, Revue d'Art décoratif, Paris, 1907-1908, pl. LXXX-LXXXIII).
La commode, le lit, le somno, un fauteuil, une bergère et une paire de chaises de cet ensemble ont été vendus par Sotheby's, Poulain, Le Fur, vente Château de Groussay, le 3 juin 1999, lots 796-799.