Lot Essay
Appelé "or de la Baltique", l'ambre était transporté des gisements situés le long de la côte du nord est de l'Allemagne, principalement vers Königsberg en Bavière, le plus important centre de fabrication et de commerce des oeuvres d'art en ambre. Il était sculpté, tourné, plaqué et incorporé dans des oeuvres d'art alors très recherchées. Ce matériau était apprécié tout autant pour sa couleur inhabituelle, sa luminosité, que pour ses imperfections naturelles, liées aux particules et aux insectes piégés ici pour l'éternité. Ces manifestations étranges de la nature répondaient au goût baroque pour le curieux et l'irrégulier. Une fois façonnés, ces objets faisaient l'objet d'une grande fascination en associant le monde de la Nature à celui de l'industrie humaine, deux préoccupations au coeur de l'époque humaniste.
Nul autre objet que le sablier, ne symbolise mieux la vanitas humaine et le passage du Temps. Les deux bas-reliefs qui ornent celui-ci, représentant chacun un crâne humain, mettent d'autant plus l'accent sur la fragilité et la vanité de l'existence humaine. Ces notions trouvèrent particulièrement échos chez les collectionneurs du XVIIème siècle, profondément religieux, sans cesse paratgés entre le désir de posséder des oeuvres d'art et leur futilité même
Exemple comparable
Notre sablier peut être rapproché d'un sablier en ambre, à quatre cylindres, provenant des collections royales de Prusse. Offert à Frédéric Ier en 1701 à Königsberg, il fut exposé au Schlossmuseum de Berlin jusqu'à la fin des années 1930. Bien que ce dernier soit plus large et incorpore des éléments sculptés plus élaborés, ces deux sabliers sont contemporains et partagent des éléments stylistiques. Aussi notre sablier provient-il sans doute des meilleurs ateliers de Königsberg et non d'un atelier provincial.
Pour plus de détails, voir A.Rhode, Bernstein: Ein deustcher Werstopff, Berlin, 1937, no.208.
Nul autre objet que le sablier, ne symbolise mieux la vanitas humaine et le passage du Temps. Les deux bas-reliefs qui ornent celui-ci, représentant chacun un crâne humain, mettent d'autant plus l'accent sur la fragilité et la vanité de l'existence humaine. Ces notions trouvèrent particulièrement échos chez les collectionneurs du XVIIème siècle, profondément religieux, sans cesse paratgés entre le désir de posséder des oeuvres d'art et leur futilité même
Exemple comparable
Notre sablier peut être rapproché d'un sablier en ambre, à quatre cylindres, provenant des collections royales de Prusse. Offert à Frédéric Ier en 1701 à Königsberg, il fut exposé au Schlossmuseum de Berlin jusqu'à la fin des années 1930. Bien que ce dernier soit plus large et incorpore des éléments sculptés plus élaborés, ces deux sabliers sont contemporains et partagent des éléments stylistiques. Aussi notre sablier provient-il sans doute des meilleurs ateliers de Königsberg et non d'un atelier provincial.
Pour plus de détails, voir A.Rhode, Bernstein: Ein deustcher Werstopff, Berlin, 1937, no.208.