Lot Essay
Le Comité Picabia a confirmé l'authenticité de cette oeuvre.
Cyclope fait partie d'une série d'oeuvres que Picabia exécuta entre 1924 et 1927, et qu'on appelle "Monstres". Ces compositions empruntent leurs sujets au monde de la peinture ancienne (Dürer, Rubens, Titien), et abordent aussi le thème conventionnel de la femme et du couple. Toutefois, attaquant la peinture dans ses formes -- usage du Ripolin ou collage de rébus, Picabia prend plaisir à caricaturer les chefs-d'oeuvres classiques, et continue à peindre dans le mépris absolu des conventions techniques et stylistiques: travestissement systématique des visages en masques grotesques, pourvus de nez pointus, d'immmenses yeux en amande et de mentons anguleux, simplification exagérée des lignes anatomiques, larges touches rapides brisant les lignes et juxtaposition de couleurs violentes. Les corps déformés sont cernés de plusieurs traits qui se multiplient, traduisant un mouvement dynamique. Dans Cyclope, Picabia s'inspire du thème classique de la femme en tant que "Grâce", mais le traite sur un mode grimaçant.
Cyclope is from the "Monsters" series that Picabia executed between 1924 and 1927. These compositions draw their subject matter from the old masters (Dürer, Rubens, Titian), while touching upon the conventional theme of the woman, or the couple. However in these works he attacks painting in his forms and techniques -- Ripolin drips down the surface and oftentimes collage elements are found. Picabia takes pleasure in caricaturing the classic masterpieces, scorning conventional techniques and style. Faces systematically morph into grotesque masks with pointed noses, enormous almond-shaped eyes and angular chins. An exagerated anatomic simplification is reinforced with heavy lines juxtaposed with violent colour. Deformed bodies translate into dynamic movement. In Cyclope, Picabia finds inspiration in a classic theme all the while treating it with a grimace.
Cyclope fait partie d'une série d'oeuvres que Picabia exécuta entre 1924 et 1927, et qu'on appelle "Monstres". Ces compositions empruntent leurs sujets au monde de la peinture ancienne (Dürer, Rubens, Titien), et abordent aussi le thème conventionnel de la femme et du couple. Toutefois, attaquant la peinture dans ses formes -- usage du Ripolin ou collage de rébus, Picabia prend plaisir à caricaturer les chefs-d'oeuvres classiques, et continue à peindre dans le mépris absolu des conventions techniques et stylistiques: travestissement systématique des visages en masques grotesques, pourvus de nez pointus, d'immmenses yeux en amande et de mentons anguleux, simplification exagérée des lignes anatomiques, larges touches rapides brisant les lignes et juxtaposition de couleurs violentes. Les corps déformés sont cernés de plusieurs traits qui se multiplient, traduisant un mouvement dynamique. Dans Cyclope, Picabia s'inspire du thème classique de la femme en tant que "Grâce", mais le traite sur un mode grimaçant.
Cyclope is from the "Monsters" series that Picabia executed between 1924 and 1927. These compositions draw their subject matter from the old masters (Dürer, Rubens, Titian), while touching upon the conventional theme of the woman, or the couple. However in these works he attacks painting in his forms and techniques -- Ripolin drips down the surface and oftentimes collage elements are found. Picabia takes pleasure in caricaturing the classic masterpieces, scorning conventional techniques and style. Faces systematically morph into grotesque masks with pointed noses, enormous almond-shaped eyes and angular chins. An exagerated anatomic simplification is reinforced with heavy lines juxtaposed with violent colour. Deformed bodies translate into dynamic movement. In Cyclope, Picabia finds inspiration in a classic theme all the while treating it with a grimace.