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Guillaume APOLLINAIRE
Lettre autographe signée à André Breton [6 février 1918].
4 pp. in-8 (enveloppe conservée, datée du 6 février 1918) : "Monsieur André Breton étudiant en médecine au Val de Grâce Paris", du "S-lieut. G. Apollinaire Villa Molière, 57 Bd Montmorency Paris"). Atteint de congestion pulmonaire, le poète était soigné à la Villa Molière où il avait été trépané en 1916.
Cette lettre est exceptionnelle car Apollinaire y évoque Sigmund Freud : "Voulez-vous, quand vous viendrez me voir m'apporter le livre sur les théories de Freud dont m'a parlé Allard. Je connais pas mal ces théories dont j'ai parfois écrit incidemment et dont j'ai beaucoup entendu parler par un aliéniste fort disert et fort lettré de mes amis : Jean Vinchon". Apollinaire regrette en outre une rencontre manquée de Breton et Aragon en raison d'une visite du ministre de la guerre italien. "Je me lève maintenant mais ne sors pas de ma chambre". Il demande un article de Breton qu'il fera passer dans une revue et lui propose de "demander au jeune Aragon s'il ne lui plairait pas d'écrire (à son gré) sur les Mamelles de Tirésias. S'il vient me voir avec vous et s'il accepte je lui parlerai de quelques points essentiels touchant cette pièce", "cordialement Guillaume Apollinaire".
Apollinaire commença à correspondre avec André Breton, alors âgé de 19 ans, fin 1915, et celui-ci lui rendit visite à plusieurs reprises. Le jeune poète admirait profondément Apollinaire, dont les oeuvres lui semblaient une "splendide collection de météores". En 1918, Breton, encore étudiant en médecine avait côtoyé Babinski et Froment, qui lui dédicacèrent leur livre sur l'hystérie ; il ne pouvait qu'être à l'écoute des théories freudiennes à l'époque toutes nouvelles et il avait dû en entretenir Apollinaire, sans doute moins familier de ces sujets. Le poète montre ici encore son intérêt pour toutes les idées nouvelles de son époque.
Il s'agit de la seule lettre connue d'Apollinaire à André Breton en main privée.
Les 22 autres lettres d'Apollinaire à André Breton répertoriées par Marguerite Bonnet sont à la Bibliothèque nationale ou à la Bibliothèque Jacques Doucet.
Lettre autographe signée à André Breton [6 février 1918].
4 pp. in-8 (enveloppe conservée, datée du 6 février 1918) : "Monsieur André Breton étudiant en médecine au Val de Grâce Paris", du "S-lieut. G. Apollinaire Villa Molière, 57 Bd Montmorency Paris"). Atteint de congestion pulmonaire, le poète était soigné à la Villa Molière où il avait été trépané en 1916.
Cette lettre est exceptionnelle car Apollinaire y évoque Sigmund Freud : "Voulez-vous, quand vous viendrez me voir m'apporter le livre sur les théories de Freud dont m'a parlé Allard. Je connais pas mal ces théories dont j'ai parfois écrit incidemment et dont j'ai beaucoup entendu parler par un aliéniste fort disert et fort lettré de mes amis : Jean Vinchon". Apollinaire regrette en outre une rencontre manquée de Breton et Aragon en raison d'une visite du ministre de la guerre italien. "Je me lève maintenant mais ne sors pas de ma chambre". Il demande un article de Breton qu'il fera passer dans une revue et lui propose de "demander au jeune Aragon s'il ne lui plairait pas d'écrire (à son gré) sur les Mamelles de Tirésias. S'il vient me voir avec vous et s'il accepte je lui parlerai de quelques points essentiels touchant cette pièce", "cordialement Guillaume Apollinaire".
Apollinaire commença à correspondre avec André Breton, alors âgé de 19 ans, fin 1915, et celui-ci lui rendit visite à plusieurs reprises. Le jeune poète admirait profondément Apollinaire, dont les oeuvres lui semblaient une "splendide collection de météores". En 1918, Breton, encore étudiant en médecine avait côtoyé Babinski et Froment, qui lui dédicacèrent leur livre sur l'hystérie ; il ne pouvait qu'être à l'écoute des théories freudiennes à l'époque toutes nouvelles et il avait dû en entretenir Apollinaire, sans doute moins familier de ces sujets. Le poète montre ici encore son intérêt pour toutes les idées nouvelles de son époque.
Il s'agit de la seule lettre connue d'Apollinaire à André Breton en main privée.
Les 22 autres lettres d'Apollinaire à André Breton répertoriées par Marguerite Bonnet sont à la Bibliothèque nationale ou à la Bibliothèque Jacques Doucet.
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A rare autograph letter by Apollinaire to his friend André Breton, asking the future leader of the young surrealism movement to provide him with a copy of Sigmund Freud's work on the Interpretation of Dreams. All other known letters by Apollinaire to Breton are in public institutions.