COMMODE ROYALE D'EPOQUE TRANSITION
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COMMODE ROYALE D'EPOQUE TRANSITION

ESTAMPILLE DE FRANCOIS BAYER

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COMMODE ROYALE D'EPOQUE TRANSITION
ESTAMPILLE DE FRANCOIS BAYER
En placage d'amarante, marqueterie florale de bois de bout sur fond de bois de rose, ornementation de bronze ciselé et doré, desus de marbre blanc veiné gris, la façade à ressaut ouvrant par deux tiroirs sans traverse apparente, reposant sur des pieds cambrés, estampillée F.BAYER et JME sur le montant arrière gauche, marque au feu au dos N° 2623, le marbre numéroté 2623
Hauteur: 89,5 cm. (35¼ in.), Largeur: 144 cm. (56¾ in.), Profondeur: 60 cm. (23½ in.)
François Bayer, reçu maître en 1764
Provenance
Livrée en juillet 1771 au Château de Compiègne.
Special notice
No VAT will be charged on the hammer price, but VAT payable at 19.6% (5.5% for books) will be added to the buyer’s premium which is invoiced on a VAT inclusive basis
Further details
A ROYAL TRANSITIONAL ORMOLU-MOUNTED AMARANTH AND FLORAL BOIS DE BOUT MARQUETRY COMMODE STAMPED BY FRANCOIS BAYER

Lot Essay

Le N. 2623 inscrit à l'encre, à la fois sur le bâti du meuble et sur le dessous du marbre, correspond à une livraison de l'ébéniste de la couronne, Gilles Joubert, portée dans le journal du garde meuble de la couronne en date du 1er juillet 1771:

" Joubert - Pour servir dans différents appartements au château de Compiègne :
Une commode à la Régence de bois violet et rose à placage à dessus de marbre veiné, ayant par devant deux grands tiroirs fermant à clef, les panneaux de devant et deux côtés formés par des bouquets de fleurs de plusieurs couleurs ornés d'entrées de serrures, carderons, rosettes, boutons, encoignures, chutes souspentes et pieds, le tout en bronze ciselé et doré d'or moulu, longue de 4 pieds 1/2 [146cm] sur 24 pouces de profondeur [64,8cm] et 33 pouces de haut [89cm]. Chambre de Madame la comtesse de Provence. "
(Archives nationales, 01 3319, fol.62).

Cette commode avait été livrée à l'occasion du séjour de la Cour à Compiègne pendant l'été 1771 (" le roi est arrivé le 15 juillet sur les 9 heures du soir accompagné de M. le Dauphin, Mme la Dauphine, Monsieur et Madame la comtesse de Provence...…le roi en est parti le 29 août "). L'appartement dans lequel devait s'installer la comtesse de Provence tout récemment mariée avait été meublé à neuf, très richement. Les deux antichambres précédant le grand cabinet étaient tendues de tapisseries des Gobelins avec des banquettes de même tapisserie des Gobelins. Le mobilier tout neuf de la chambre de la princesse comprenait, outre la commode ci-dessus, un lustre, une paire de chenets à vases livrée par Pitoin et un somptueux meuble de taffetas chiné à grand dessein à fruits et couronnes composé d'un lit à la duchesse, de deux fauteuils, seize pliants, un paravent et un écran de bois doré, le même taffetas chiné étant utilisé pour la tenture murale et les trois paires de rideaux de fenêtres.

Gilles Joubert (1689-1775), ébéniste ordinaire du garde meuble royal depuis 1758, puis ébéniste du roi à la mort d'Oeben en 1763, fit souvent appel à ses confrères pour faire face aux commandes royales, portant les habitudes de sous-traitance des ébénistes royaux à des niveaux jamais égalés, notamment dans les années 1770. François Bayer (reçu maître en 1764) fit partie de ses sous-traitants comme le révèle une note dans l'inventaire de Joubert dressé après le décès de son épouse en 1771, faisant état " d'une somme de 106 livres due à Bailler ébéniste " (voir A. Pradère, Les Ebénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, p.211).

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