PAIRE DE CHENETS D'EPOQUE LOUIS XIV
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PAIRE DE CHENETS D'EPOQUE LOUIS XIV

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PAIRE DE CHENETS D'EPOQUE LOUIS XIV
En bronze ciselé et doré, l'un représentant une femme assise vêtue d'une draperie à l'antique et flanquée d'une salamandre, l'autre Jupiter et un phénix, sur une base ornée d'une palmette stylisée et terminée en volutes
Hauteur: 44,5 cm. (17½ in.), Largeur: 23 cm. (9 in.) (2)
Provenance
Collection du duc de Tallard, sa vente en 1756 (421 Livres).
Collection du baron James de Rothschild, vente du Palais Galliéra, le 1er décembre 1966, lot 67 (19.000 FF).
Marquis de Lastic.
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A PAIR OF LOUIS XIV ORMOLU CHENETS

Lot Essay

Les chenets représentent des allégories du Feu et de l'Air, représentées respectivement par une salamandre (lézard réputé jadis vivre dans le feu) et un phénix (oiseau fabuleux, symbole d'immortalité, supposé se brûler sur un bûcher et renaître de ses cendres). Les deux allégories sont particulièrement appropriées au décor d'une cheminée et le thème a été utilisé, notamment par Cressent sur des chenets (vente Lelong le 11 février 1869, n. 6, Palais Galliéra, Paris, le 5 décembre 1974, n.55). Les deux personnages mythologiques assis près des brasiers sont peut-être Vulcain et Junon, habituellement associés au feu et à l'air.

Ce modèle de chenets très rare, voire unique, est décrit dans la vente de la collection du duc de Tallard à Paris (22 mars - 13 mai 1756):

"1019. autre feu , orné de deux figures assis sur des piédestaux, accompagnées, l'une d'un phoenix, & l'autre d'une salamandre, attributs du feu. Il est pareillement doré d'or moulu, ainsi que les bronzes suivants. 421 l."
(catalogue raisonné des tableaux, sculptures tant de marbre que de bronze, dessins et estampes des plus grands maîtres, porcelaines anciennes, meubles précieux, bijoux et autres effets qui composent le cabinet de feu monsieur le duc de tallard, par les sieurs Remy & Glomy, à Paris, MDCC.LVI)
.

Marie-Joseph d'Hostun (1684 - 1755), devenu duc d'Hostun (dit de Tallard) en 1713, puis gouverneur de Besançon en 1720, avait épousé en 1713 Marie-Elisabeth de Rohan Soubise et s'était s'installé dans un grand hôtel du quartier du Marais. Cette belle demeure, rue du Grand Chantier, de même que sa collection célèbre de peintures, notamment de l'école italienne, firent l'objet d'une mention dans un guide de Paris de 1749 (le Memorial de Paris, t.1, p.214), le qualifiant de "magnifique hôtel". A sa mort, la vente de ses collections fit l'objet d'un savant catalogue (pour lequel Mariette fut consulté), où les peintures furent regroupées par écoles avec des indications de provenance et de longues notices didactiques. Les tableaux italiens au nombre de cent soixante, comprenaient des oeuvres par (ou attribuées à) Andrea del sarto, Raphaël, Pérugin, Domenico Fet, Lanfranco, Corrège, carrache, Schiedoni, Guido Reni, Véronèse, Bassano, etc... La vente fut un succès commercial, les enchères parfois très importantes témoignant à la fois de la qualité de la collection en même temps qu'elles couronnaient de succès les innovations commerciales des experts responsables, Remy et Glomy. Autre innovation : il s'agit d'une des premières ventes du XVIIIe siècle où les meubles et objets d'art eurent droit à un catalogue imprimé, sous la forme d'une section spécialisée à la suite des dessins et estampes. C'était aussi l'une des premières collections (avant celle de Randon de Boisset par exemple) à donner tant d'importance aux marbres antiques, ramenés de Rome sous forme de vases, colonnes ou plateaux de tables. On ne comptait pas moins de vingt cinq vases en marbre antiques (vert d'Egypte, granit, albâtre oriental, jaune antique), presque tous non montés en bronze doré, dont quatre vases de porphyre. L'un d'entre eux même, fit l'objet d'une planche gravée. Les mêmes marbres antiques, utilisés en placage ou en plein, formaient les plateaux de vingt-six consoles de bois doré qui meublaient ces salons consacrés à un accrochage serré de tableaux. Deux de ces pièces étaient éclairées par de superbes lustres de cristal de roche, dont un fut vendu 16 000 l., d'autres étaient tendues de séries de tapisseries des Flandres, dont une série des mois Lucas rehaussée d'or et d'argent. Il avait là encore de beaux cabinets et des lustres de Boulle que le couple Tallard avait du acquérir dans les années 1720, mais Tallard avait aussi continué à acquérir des objets toute sa vie, comptant parmi les acheteurs réguliers dans les ventes de tableaux des années 1740-1750 et achetant divers petits meubles et porcelaines en 1749, 1750 et 1751 à Lazare Duvaux. Ce dernier racheta d'ailleurs de nombreuses pièces lors de la vente de 1756, selon L. Courajod (préface au Livre Journal de Lazare Duvaux, réed. 1965, vol.1, p.XLIV).

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