Lot Essay
Après avoir fréquenté l'Académie de Toulouse, Pierre-Henri de Valenciennes monte rapidement à Paris et entre dans l'atelier du peintre Gabriel Doyen (1726-1806). Au cours de cette première période de formation, l'artisten est logé dans la demeure du duc de Choiseul, au château de Chanteloup.
Là, le jeune artiste a tout le loisir d'exécuter ses premiers dessins d'après nature sur les rives du Cher et dans le val de Loire. En 1777, il part à Rome sans jamais s'être présenté au Grand Prix. Il se lie néanmoins d'amitié avec de nombreux pensionnaires du Palais Mancini, dont Jacques-Louis David. Ses carnets de voyages italiens sont une réserve d'images inépuisables jusqu'à la fin de sa vie.
Dans les années 1785-1786, Valenciennes quitte définitivement l'Italie et rentre à Paris. Il est reçu à l'Académie en 1787 et expose régulièrement au Salon à partir de cette date.
Notre tableau est l'un de ceux qu'il présente au Salon de 1806, sous le numéro 512 et le titre 'Une fontaine d'eau minérale, paysage'. Cette certitude s'appuie sur la connaissance d'une gravure anonyme du tableau qui fut publiée dans l'ouvrage de Chaussard, Le Pausanias Français en 1808. Le tableau fut assez bien accueilli au Salon et Chaussard lui-même le décrit ainsi:
"On y voit un bas-relief autour duquel croissent des fleurs et des plantes odoriférantes. Des femmes, des vieillards et des enfants viennent pour boire des eaux; on y remarque un enfant qui se saisit de la tasse. En général on y reconnaît le même talent que M. Valenciennes met dans toutes ses productions, la belle combinaison des lignes, la science de la perspective, sa touche spirituelle et légère, quoiqu'un peu trop égale, car son feuillage est toujours le même. Ici on distingue un ton plus chaud, plus vrai et des effets de lumière plus variés et plus frappants que dans beaucoup de ses tableaux. "
Ce paysage illustre parfaitement le point d'aboutissement de la démarche créatrice de l'artiste. Ses nombreuses études à l'huile peintes sur papier ou à la pierre noire constituent la base de son travail. Il y étudie les effets lumineux, les phénomènes météorologiques ou encore quelque détail naturel. Le musée du Louvre conserve ainsi une étude à la pierre noire rehaussée de blanc représentant un tronc d'arbre (Inv. no. 12976) dont Valenciennes a pu s'inspirer pour celui qui figure sur la gauche de notre tableau.
Il traduit ensuite les images de la nature à sa manière sur la toile, en une vision imaginaire souvent chargée de portée philosophique. C'est probablement le cas dans cette oeuvre où le spectateur est tenté de voir une scène mythologique ou un paysage historié. Dans ce 'paysage d'invention', Valenciennes laisse transparaître son goût des pierres usées par le temps, mangées par la végétation, et animées par des personnages intemporels.
Là, le jeune artiste a tout le loisir d'exécuter ses premiers dessins d'après nature sur les rives du Cher et dans le val de Loire. En 1777, il part à Rome sans jamais s'être présenté au Grand Prix. Il se lie néanmoins d'amitié avec de nombreux pensionnaires du Palais Mancini, dont Jacques-Louis David. Ses carnets de voyages italiens sont une réserve d'images inépuisables jusqu'à la fin de sa vie.
Dans les années 1785-1786, Valenciennes quitte définitivement l'Italie et rentre à Paris. Il est reçu à l'Académie en 1787 et expose régulièrement au Salon à partir de cette date.
Notre tableau est l'un de ceux qu'il présente au Salon de 1806, sous le numéro 512 et le titre 'Une fontaine d'eau minérale, paysage'. Cette certitude s'appuie sur la connaissance d'une gravure anonyme du tableau qui fut publiée dans l'ouvrage de Chaussard, Le Pausanias Français en 1808. Le tableau fut assez bien accueilli au Salon et Chaussard lui-même le décrit ainsi:
"On y voit un bas-relief autour duquel croissent des fleurs et des plantes odoriférantes. Des femmes, des vieillards et des enfants viennent pour boire des eaux; on y remarque un enfant qui se saisit de la tasse. En général on y reconnaît le même talent que M. Valenciennes met dans toutes ses productions, la belle combinaison des lignes, la science de la perspective, sa touche spirituelle et légère, quoiqu'un peu trop égale, car son feuillage est toujours le même. Ici on distingue un ton plus chaud, plus vrai et des effets de lumière plus variés et plus frappants que dans beaucoup de ses tableaux. "
Ce paysage illustre parfaitement le point d'aboutissement de la démarche créatrice de l'artiste. Ses nombreuses études à l'huile peintes sur papier ou à la pierre noire constituent la base de son travail. Il y étudie les effets lumineux, les phénomènes météorologiques ou encore quelque détail naturel. Le musée du Louvre conserve ainsi une étude à la pierre noire rehaussée de blanc représentant un tronc d'arbre (Inv. no. 12976) dont Valenciennes a pu s'inspirer pour celui qui figure sur la gauche de notre tableau.
Il traduit ensuite les images de la nature à sa manière sur la toile, en une vision imaginaire souvent chargée de portée philosophique. C'est probablement le cas dans cette oeuvre où le spectateur est tenté de voir une scène mythologique ou un paysage historié. Dans ce 'paysage d'invention', Valenciennes laisse transparaître son goût des pierres usées par le temps, mangées par la végétation, et animées par des personnages intemporels.