Lot Essay
L'intérêt de Jean-Auguste-Dominique Ingres pour Jeanne d'Arc (1412 - 1431) débute entre 1843 et 1846 quand il fournit un portrait en pied de la sainte servant d'illustration pour Le Plutarque français, une série retraçant la vie des illustres personnages de l'histoire de France. Ce dessin servit en outre de modèle au tableau Jeanne d'Arc au Sacre de Charles VII (Paris, Musée du Louvre) commandé à l'artiste par le gouvernement de Napoléon III en 1854. Ingres n'était pas particulièrement politisé, néanmoins l'image de la pucelle d'Orléans, patriote et martyre, était de toute évidence un symbole puissant, à la fois de loyauté politique et de fidélité religieuse.
A la fin de sa vie, Ingres reprend le sujet de Jeanne d'Arc pour deux tableaux, aujourd'hui disparus. Le premier est une Jeanne d'Arc dans la mêlée pour lequel il existe une étude préparatoire (Georges Vigne, Dessins d'Ingres, Paris, 1995, n. 838-839, p.153-154). Le second est un portrait de Jeanne d'Arc mentionné par l'artiste dans un de ses cahiers (n. X) comme Tête d'une Jeanne d'Arc en extase. Il semblerait que notre tableau soit une étude à l'huile pour ce tableau disparu (Ingres, "Cahier IX et X", voir Henry Lapauze, Les dessins de J.A.D. Ingres du Musée de Mautauban, Paris, 1901). Comme l'indique Georges Vigne, il existe une confusion concernant ce tableau disparu mais la redécouverte de notre étude prouve que La Jeanne d'Arc en extase mentionnée dans le "Cahier X" de Ingres est bien cette jeune femme au regard tourné vers les cieux, nimbée d'un rayon de lumière, avec, au loin, ce qui semble être le village de Meung-sur-Loire, près d'Orléans. Le pont de ce même village avait été, rappelons-nous, pris d'assaut par Jeanne d'Arc en 1429, et il est intéressant de noter que le peintre y passait souvent ses étés en villégiature avec son beau-frère, Albert Ramel, le conseiller municipal de cette ville.
Un certificat d'authenticité délivré par l'Institut Wildenstein sera remis à l'acquéreur.
A la fin de sa vie, Ingres reprend le sujet de Jeanne d'Arc pour deux tableaux, aujourd'hui disparus. Le premier est une Jeanne d'Arc dans la mêlée pour lequel il existe une étude préparatoire (Georges Vigne, Dessins d'Ingres, Paris, 1995, n. 838-839, p.153-154). Le second est un portrait de Jeanne d'Arc mentionné par l'artiste dans un de ses cahiers (n. X) comme Tête d'une Jeanne d'Arc en extase. Il semblerait que notre tableau soit une étude à l'huile pour ce tableau disparu (Ingres, "Cahier IX et X", voir Henry Lapauze, Les dessins de J.A.D. Ingres du Musée de Mautauban, Paris, 1901). Comme l'indique Georges Vigne, il existe une confusion concernant ce tableau disparu mais la redécouverte de notre étude prouve que La Jeanne d'Arc en extase mentionnée dans le "Cahier X" de Ingres est bien cette jeune femme au regard tourné vers les cieux, nimbée d'un rayon de lumière, avec, au loin, ce qui semble être le village de Meung-sur-Loire, près d'Orléans. Le pont de ce même village avait été, rappelons-nous, pris d'assaut par Jeanne d'Arc en 1429, et il est intéressant de noter que le peintre y passait souvent ses étés en villégiature avec son beau-frère, Albert Ramel, le conseiller municipal de cette ville.
Un certificat d'authenticité délivré par l'Institut Wildenstein sera remis à l'acquéreur.