Une armoire similaire dite aux "Quatre cavaliers de l'Apocalypse" évoque un thème célèbre de l'Apocalypse de Saint Jean, l'apparition de quatre chevaux, blanc, rouge feu, noir verdâtre, chargés des châtiments provoqués par la malice des hommes.
Elle est conservée au musée du Vieux Nîmes, illustrée dans E. Mannoni, Mobilier Provençal, Editions Massin, Paris, 1995, p.19.
Notre armoire fait partie d'une série d'armoires de l'époque Renaissance dites aux cavaliers. Celles-ci reprennent des thèmes tirés de l'histoire romaine, dont la connaissance se répandit grâce aux oeuvres de Tite Live, éditées à Paris en 1511-1513, puis à Lyon en 1537, puis traduites en français à la fin du XVIème siècle. De surcroît les figures équestres offrent un registre décoratif très apprécié des amateurs de l'époque et diffusé par la gravure, dont celles d'Henri Goltzius éditées à Harlem en 1586 ou celles de Martin de Vos. (Jacques Thirion, Le Mobilier du Moyen-Age et de la renaissance en France, Editions Faton, Dijon, 1998, pp. 216-219).