Lot Essay
Au cours des années 1880 et 1890, Bonnard devient célèbre pour ses tableaux dépeignant la vie parisienne contemporaine. Les sujets de Bonnard étaient ceux d'un flâneur: un aperçu fortuit d'un visage séduisant, un instant de calme au coin de la rue, ou aussi tout simplement un tourbillon d'activités.
Les estampes japonaises que l'artiste avait par ailleurs vues lors d'une exposition organisée par Siegfried Bing à l'Ecole des Beaux-Arts en 1890 ont eu un effet important sur l'approche de sa peinture. Bonnard s'est mis à adapter les nombreux procédés adoptés par les artistes japonais à sa propre oeuvre, et ce dans une telle mesure que ses amis l'appelaient "Le Nabi Japonard". Le présent tableau, peint à l'apogée de sa période Nabi, doit effectivement beaucoup à ces estampes japonaises dans sa perspective linéaire, le procédé décoratif de la surface et l'utilisation de la silhouette, encadrée de fumée s'élevant de la rue en volutes.
Il convient de noter que les scènes de Bonnard de la vie urbaine n'étaient pas peintes en plein air, mais reproduites de mémoire dans l'intimité de son atelier.
During the 1880s and 1890s Bonnard became known for his paintings of contemporary Parisian life. Bonnard's subjects were those of the flâneur: a chance glimpse of an attractive face; a moment of calm on a street corner; or indeed the opposite - a flurry of activity.
The Japanese prints that the artist had seen at the exhibition organized by Siegfried Bing at the Ecole des Beaux-Arts in 1890 had a profound effect on the direction of his painting. Bonnard began to adopt many of the devices used by Japanese artists for his own work, to such an extent that his friends called him "Le Nabi Japonard". The present work, painted at the height of his Nabi period, is indeed indebted to these Japanese prints in its linear perspective, decorative treatment of the surface, and use of the silhouette, framed by smoke billowing from the street below.
It is worth noting that Bonnard's images of urban scenes were not painted en plein-air, but reproduced from memory in the intimacy of his studio.
Les estampes japonaises que l'artiste avait par ailleurs vues lors d'une exposition organisée par Siegfried Bing à l'Ecole des Beaux-Arts en 1890 ont eu un effet important sur l'approche de sa peinture. Bonnard s'est mis à adapter les nombreux procédés adoptés par les artistes japonais à sa propre oeuvre, et ce dans une telle mesure que ses amis l'appelaient "Le Nabi Japonard". Le présent tableau, peint à l'apogée de sa période Nabi, doit effectivement beaucoup à ces estampes japonaises dans sa perspective linéaire, le procédé décoratif de la surface et l'utilisation de la silhouette, encadrée de fumée s'élevant de la rue en volutes.
Il convient de noter que les scènes de Bonnard de la vie urbaine n'étaient pas peintes en plein air, mais reproduites de mémoire dans l'intimité de son atelier.
During the 1880s and 1890s Bonnard became known for his paintings of contemporary Parisian life. Bonnard's subjects were those of the flâneur: a chance glimpse of an attractive face; a moment of calm on a street corner; or indeed the opposite - a flurry of activity.
The Japanese prints that the artist had seen at the exhibition organized by Siegfried Bing at the Ecole des Beaux-Arts in 1890 had a profound effect on the direction of his painting. Bonnard began to adopt many of the devices used by Japanese artists for his own work, to such an extent that his friends called him "Le Nabi Japonard". The present work, painted at the height of his Nabi period, is indeed indebted to these Japanese prints in its linear perspective, decorative treatment of the surface, and use of the silhouette, framed by smoke billowing from the street below.
It is worth noting that Bonnard's images of urban scenes were not painted en plein-air, but reproduced from memory in the intimacy of his studio.