Lot Essay
Datable des années 1750, notre armoire s'approche très fortement de l'une de la paire provenant de la collection de Mademoiselle de Choiseul et du duc de Mortemart-Rochechouart, vendues à Paris, Galerie Georges Petit, étude Chevallier, le 21 mai 1896, lots 5 et 6 (15.100 Francs chacune) et ayant fait partie des collections de Machault d'Arnouville, probablement dans son château d'Arnouville.
En effet à sa mort dans les géôles révolutionnaires, son héritage échut à ses trois enfants. L'ainé Louis Charles (1737-1820) devint évêque d'Amiens et légua la totalité de ses biens à son frère. Le second Armand Hilaire (1739-1827) comte d'Arnouville n'eut pas de postérité. La totalité de l'héritage revint donc au troisième et dernier fils du Ministre, Charles Henri Louis (1747-1830) puis ses trois enfants. L'héritage fut alors divisé. Geneviève, comtesse de Choiseul d'Aillecourt, reçut certains meubles dont l'armoire en laque rouge de B.V.R.B (Musée du château de Versailles, don Patino).
Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville
Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville, fils du lieutenant général de police de Paris et vice-président du Grand Conseil (1667-1750), nacquit en 1701, maître des requêtes en 1738, intendant du Hainault, il devint, en décembre 1745, Contrôleur Général des Finances, Ministre d'Etat en 1749, puis Garde des Sceaux en 1750. Nommé Ministre de la Marine avant d'être répudié et mis en exil le 31 janvier 1757, il vécut alors retiré à Arnouville et dans son hôtel parisien. Selon Senac de Meilhan, Machault possédait un sens droit et tendu, de l'instruction, un caractère ferme, de la dignité dans les manières et de la probité.
A la suite de la déportation de son fils, évêque d'Amiens pendant la Révolution, ses biens furent saisis. Il mourut emprisonné pendant la Terreur le 12 juillet 1794.
Le château d'Arnouville
Construit sur les plans de l'architecte Contant d'Ivry de 1752 à 1760, le château d'Arnouville et ses dépendances, à la suite de la disgrace de son propriétaire, ne fut jamais achevé. Construit en équerre, la longue façade se compose d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un étage sous combles.
Dès 1751, selon d'Argenson, Machault faisait des dépenses folles à son château d'Arnouville les Gonesse. C'est à ce moment qu'il commanda son mobilier à T.J. Hébert. Un inventaire fut dressé en 1795. A la suite de plusieurs partages au XIXème siècle, le château échut au comte de Choiseul d'Aillecourt qui en 1872 le vendit à la Baronne Nathaniel de Rothschild.
Machault et T.J. Hébert
Thomas-Joachim Hbert avait abandonné sa profession aux environs de 1750 et le ministre dut acquitter sa dette en constituant une rente à son fournisseur.
Le 26 juillet 1756, Jean-Baptiste de Machault constituait à Thomas- Joachim Hubert, alors conseiller du roi, une rente au capital de 30000 livres. C'est là la preuve des liens qui unirent le marchand au ministre. Cette rente fut en partie rembourse en 1767 et en 1768.
Brice Peridiez
Brice Péridiez, reçu maître le 27 juillet 1737, était connu comme Péridiez le père. Il eut trois fils ébénistes, Gérard, Louis et Pierre-Mathieu. Il travailla notamment pour son confrère Pierre IV Migeon (voir S Mouquin, Pierre IV Migeon, Paris, 2001, p.31). On sait que Brice Peridiez disparut avant 1758 (son fils Gérard ayant du renoncer à la succession paternelle le 3 mars 1758).
Son estampille se trouve donc sur deux armoires en vernis Martin façon laque et bois de rose analogues à celle ci-dessus, qui appartinrent à Machault d'Arnouville, collection de Mademoiselle de Choiseul et du duc de Mortemart-Rochechouart, vente à Paris, galerie Georges Petit, étude Chevallier, le 21 mai 1896, lots 5 et 6, vendues 15.100 Francs chaque. Une autre paire - probablement celle-la même - a fait partie des collections de monsieur Francis Guerault, vente à Paris, étude Bellier, les 21-22 mars 1935, lot 87 et a été vendue 270.500 Francs à Monsieur Ancel.
Ce sont probablement elles également qui firent partie des collections de M. Lopez-Willshaw, dans son Pavillon situé au 4 rue de la Ferme à Neuilly (illustrées ci-contre).
En effet à sa mort dans les géôles révolutionnaires, son héritage échut à ses trois enfants. L'ainé Louis Charles (1737-1820) devint évêque d'Amiens et légua la totalité de ses biens à son frère. Le second Armand Hilaire (1739-1827) comte d'Arnouville n'eut pas de postérité. La totalité de l'héritage revint donc au troisième et dernier fils du Ministre, Charles Henri Louis (1747-1830) puis ses trois enfants. L'héritage fut alors divisé. Geneviève, comtesse de Choiseul d'Aillecourt, reçut certains meubles dont l'armoire en laque rouge de B.V.R.B (Musée du château de Versailles, don Patino).
Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville
Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville, fils du lieutenant général de police de Paris et vice-président du Grand Conseil (1667-1750), nacquit en 1701, maître des requêtes en 1738, intendant du Hainault, il devint, en décembre 1745, Contrôleur Général des Finances, Ministre d'Etat en 1749, puis Garde des Sceaux en 1750. Nommé Ministre de la Marine avant d'être répudié et mis en exil le 31 janvier 1757, il vécut alors retiré à Arnouville et dans son hôtel parisien. Selon Senac de Meilhan, Machault possédait un sens droit et tendu, de l'instruction, un caractère ferme, de la dignité dans les manières et de la probité.
A la suite de la déportation de son fils, évêque d'Amiens pendant la Révolution, ses biens furent saisis. Il mourut emprisonné pendant la Terreur le 12 juillet 1794.
Le château d'Arnouville
Construit sur les plans de l'architecte Contant d'Ivry de 1752 à 1760, le château d'Arnouville et ses dépendances, à la suite de la disgrace de son propriétaire, ne fut jamais achevé. Construit en équerre, la longue façade se compose d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un étage sous combles.
Dès 1751, selon d'Argenson, Machault faisait des dépenses folles à son château d'Arnouville les Gonesse. C'est à ce moment qu'il commanda son mobilier à T.J. Hébert. Un inventaire fut dressé en 1795. A la suite de plusieurs partages au XIXème siècle, le château échut au comte de Choiseul d'Aillecourt qui en 1872 le vendit à la Baronne Nathaniel de Rothschild.
Machault et T.J. Hébert
Thomas-Joachim Hbert avait abandonné sa profession aux environs de 1750 et le ministre dut acquitter sa dette en constituant une rente à son fournisseur.
Le 26 juillet 1756, Jean-Baptiste de Machault constituait à Thomas- Joachim Hubert, alors conseiller du roi, une rente au capital de 30000 livres. C'est là la preuve des liens qui unirent le marchand au ministre. Cette rente fut en partie rembourse en 1767 et en 1768.
Brice Peridiez
Brice Péridiez, reçu maître le 27 juillet 1737, était connu comme Péridiez le père. Il eut trois fils ébénistes, Gérard, Louis et Pierre-Mathieu. Il travailla notamment pour son confrère Pierre IV Migeon (voir S Mouquin, Pierre IV Migeon, Paris, 2001, p.31). On sait que Brice Peridiez disparut avant 1758 (son fils Gérard ayant du renoncer à la succession paternelle le 3 mars 1758).
Son estampille se trouve donc sur deux armoires en vernis Martin façon laque et bois de rose analogues à celle ci-dessus, qui appartinrent à Machault d'Arnouville, collection de Mademoiselle de Choiseul et du duc de Mortemart-Rochechouart, vente à Paris, galerie Georges Petit, étude Chevallier, le 21 mai 1896, lots 5 et 6, vendues 15.100 Francs chaque. Une autre paire - probablement celle-la même - a fait partie des collections de monsieur Francis Guerault, vente à Paris, étude Bellier, les 21-22 mars 1935, lot 87 et a été vendue 270.500 Francs à Monsieur Ancel.
Ce sont probablement elles également qui firent partie des collections de M. Lopez-Willshaw, dans son Pavillon situé au 4 rue de la Ferme à Neuilly (illustrées ci-contre).