Lot Essay
La construction et le modèle des bronzes qui ornent cette commode sont caractéristiques de l'oeuvre de Charles Cressent. Il exécuta plusieurs commodes de ce type, répertoriées sous le nom de commodes à doubles crosses en S et chutes de fleurs par Alexandre Pradère, dans son ouvrage Charles Cressent, sculpteur, ébéniste du Régent, pp. 283-285 et dont les plus anciennes sont celles ornées de chutes mosaïquées.
Hormis la présente commode, restée dans une collection privée depuis son achat en 1938, appartiennent à ce groupe les commodes suivantes:
- Collection Eugène Kraemer, vente à Paris, le 28 avril 1913, lot 154 ; collection de Madame Jacques Balsan, hôtel de Marlborough, 9 avenue Charles Floquet, Paris ; vente à Paris le 14 décembre 1994, lot 69 ; le Pavillon Chougny, Christie's Londres, les 9 et 10 décembre 2004, lot 377. Il s'agit de deux commodes dont une est estampillée de Jean Gillet
- Autrefois Galerie Steinitz, exposée au Burlington House Fair, Londres, 1987 ; Sotheby's New York, le 20 mai 1989, lot 334 ; vente à Paris, le 19 novembre 1990, lot 91 ; Christie's Monaco, le 13 décembre 1998, lot 359 ; Christie's New York, le 22 octobre 2003, lot 525. Le tablier et les côtés sont ornés d'un motif de palmette.
- Ancienne collection Vanderbilt-Szechenyi, Sotheby's Londres, le 26 novembre 1971, lot 73 ; puis le 26 octobre 1973, lot 125 ; galerie Perrin, Paris ; Christie's Londres, le 10 juin 1993, lot 40 puis le 12 décembre 1996, lot 210 ; Sotheby's Paris, le 25 juin 2003, lot 46. la marqueterie est à motif de croisillons et les côtés présentent un motif circulaire.
- Autrefois Galerie Fabre, deux commodes, illustrées dans A. Pradère, op. cit., p. 284, fig 138 et 140.
- Autrefois Galerie Kraemer, Paris, vers 1985 ; collection de M.S. ; de dimension plus réduite, elle est ornée d'un tablier et de côtés à palmette.
- Ancienne collection André Meyer, Christie's New York, le 23 octobre 1998, lot 103. Cette commode est estampillée de Louis Delaître. Elle présente deux tiroirs sans traverse apparente et ses bronzes sont marqués au C couronné.
Charles Cressent (1685-1768)
Fils du sculpteur François Cressent, il fut reçu à l'Académie de Saint-Luc en 1714. En 1719, il épouse la fille de l'ébéniste Joseph Poitou, ébéniste du duc Philippe d'Orléans. Installé rue Notre-Dame-des-Victoires, il devient à son tour ébéniste du Régent. Ebéniste le plus réputé sous la Régence il livra des pièces au roi Jean V du Portugal, à l'Electeur Charles-Albert de Bavière, au duc de Richelieu, au financier Crozat et à nombre d'amateurs. Ses talents de sculpteur lui permettaient de réaliser lui-même ses bronzes, ce qui bien souvent l'amena à s'opposer à la corporation des maîtres fondeurs et ciseleurs, jaloux de leur monopole.
Hormis la présente commode, restée dans une collection privée depuis son achat en 1938, appartiennent à ce groupe les commodes suivantes:
- Collection Eugène Kraemer, vente à Paris, le 28 avril 1913, lot 154 ; collection de Madame Jacques Balsan, hôtel de Marlborough, 9 avenue Charles Floquet, Paris ; vente à Paris le 14 décembre 1994, lot 69 ; le Pavillon Chougny, Christie's Londres, les 9 et 10 décembre 2004, lot 377. Il s'agit de deux commodes dont une est estampillée de Jean Gillet
- Autrefois Galerie Steinitz, exposée au Burlington House Fair, Londres, 1987 ; Sotheby's New York, le 20 mai 1989, lot 334 ; vente à Paris, le 19 novembre 1990, lot 91 ; Christie's Monaco, le 13 décembre 1998, lot 359 ; Christie's New York, le 22 octobre 2003, lot 525. Le tablier et les côtés sont ornés d'un motif de palmette.
- Ancienne collection Vanderbilt-Szechenyi, Sotheby's Londres, le 26 novembre 1971, lot 73 ; puis le 26 octobre 1973, lot 125 ; galerie Perrin, Paris ; Christie's Londres, le 10 juin 1993, lot 40 puis le 12 décembre 1996, lot 210 ; Sotheby's Paris, le 25 juin 2003, lot 46. la marqueterie est à motif de croisillons et les côtés présentent un motif circulaire.
- Autrefois Galerie Fabre, deux commodes, illustrées dans A. Pradère, op. cit., p. 284, fig 138 et 140.
- Autrefois Galerie Kraemer, Paris, vers 1985 ; collection de M.S. ; de dimension plus réduite, elle est ornée d'un tablier et de côtés à palmette.
- Ancienne collection André Meyer, Christie's New York, le 23 octobre 1998, lot 103. Cette commode est estampillée de Louis Delaître. Elle présente deux tiroirs sans traverse apparente et ses bronzes sont marqués au C couronné.
Charles Cressent (1685-1768)
Fils du sculpteur François Cressent, il fut reçu à l'Académie de Saint-Luc en 1714. En 1719, il épouse la fille de l'ébéniste Joseph Poitou, ébéniste du duc Philippe d'Orléans. Installé rue Notre-Dame-des-Victoires, il devient à son tour ébéniste du Régent. Ebéniste le plus réputé sous la Régence il livra des pièces au roi Jean V du Portugal, à l'Electeur Charles-Albert de Bavière, au duc de Richelieu, au financier Crozat et à nombre d'amateurs. Ses talents de sculpteur lui permettaient de réaliser lui-même ses bronzes, ce qui bien souvent l'amena à s'opposer à la corporation des maîtres fondeurs et ciseleurs, jaloux de leur monopole.