![ALEXANDRE II. Lettre autographe à Ekaterina Dolgoroukaya [N° 36], située et datée "S[aint]. P[étersbourg]. Jeudi 8/20 Fevrier 1868, à 3 3/4 h. après midi". 4 pages in-8 (204 x 126 mm). En-tête à son chiffre (en cyrillique, surmonté de la couronne impériale; cachet froid). Encre brune. (Traces de pliures.)](https://www.christies.com/img/LotImages/2007/PAR/2007_PAR_05470_0204_000(020307).jpg?w=1)
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ALEXANDRE II. Lettre autographe à Ekaterina Dolgoroukaya [N° 36], située et datée "S[aint]. P[étersbourg]. Jeudi 8/20 Fevrier 1868, à 3 3/4 h. après midi". 4 pages in-8 (204 x 126 mm). En-tête à son chiffre (en cyrillique, surmonté de la couronne impériale; cachet froid). Encre brune. (Traces de pliures.)
"N'OUBLIES PAS TOUT CE QUE JE TE DISAIS PENDANT QUE J'ÉTAIS EN TOI ET QUE NOUS ÉPROUVIONS TOUS LES DEUX LE DÉLIR DE LA JOUISSANCE ET DU BONHEUR DE NOUS SENTIR UN."
"Pardonnes moi, mon Ange, de t'avoir éfrayé tantôt avec mon cheval, au moment où tu traversais la rue [...] Tu as denouveau du voir dans mes yeux ce qui se passait en moi pendant que nous causions et nous serions la main, come j'ai vu dans les tiens que tu avais derechef envie de bingerle cela ne te rendait que plus jolie. Oh! avec quelle impatience j'attends le moment de nous retrouver dans notre cher nid. Pourvu qu'on ne t'empèche pas d'y venir et qu'on ne te fasse pas de nouvelles histoires de n'avoir pas voulu aller à l'Opéra. - Ce serait vraiement trop fort si l'on parvenait à découvrir nos rendez-vous et les dérangeait, car c'est la dedans que consiste maintenant notre véritable vie [...]."
"Oui je sens plus que jamais que nous ne pouvons plus vivre l'un sans l'autre, car toi tu es devenue ma vie et moi la tienne. Je crois te l'avoir prouvé encore hier, en te proposant de nous retrouver dans notre cher nid [...]. Aussi avons nous assouvi notre râge en jouissant comme des fous de nos bingerles [nous étions amoureux comme des chats, poursuit-il en russe]. - Je sens que nous ns attachons tous les jours davantage l'un à l'autre et que nos pensées et désirs sont entout les mêmes [...].
"A minuit 1/2. Je me sens encore tant imprègné de notre bonne soirée, où j'ai denouveau joui de nos bingerles, comme toi, Ange de mon âme, ma chère Kamir [Katia, en russe] bien aimée. N'oublies pas tout ce que je te disais pendant que j'étais en toi et que nous éprouvions tous les deux le délir de la jouissance et du bonheur de nous sentir un [...]. Oh ! que j'aime aussi nos bonnes conversations, après nos bingerles, où tu aimes tant à t'établir sur moi et où nous épenchons l'un dans l'autre tout ce que nous avons sur le coeur, jusqu'à nos pensées les plus intimes [...].
"Après t'avoir quitté tantôt, j'ai mis mon habit d'hussard et suis allé voir danser les enfans, sans y prendre part [...]. Mes pensées te suivent dans ta chambre à coucher [...]. Hélas! pourquoi ne puis-je pas y être en réalité et me coucher en te serrant contre ton coeur com[m]e je le fais en idée. Ainsi j'éspère au revoir demain à 2 1/2 h. et Samedi à 8 h. dans notre cher nid."
"N'OUBLIES PAS TOUT CE QUE JE TE DISAIS PENDANT QUE J'ÉTAIS EN TOI ET QUE NOUS ÉPROUVIONS TOUS LES DEUX LE DÉLIR DE LA JOUISSANCE ET DU BONHEUR DE NOUS SENTIR UN."
"Pardonnes moi, mon Ange, de t'avoir éfrayé tantôt avec mon cheval, au moment où tu traversais la rue [...] Tu as denouveau du voir dans mes yeux ce qui se passait en moi pendant que nous causions et nous serions la main, come j'ai vu dans les tiens que tu avais derechef envie de bingerle cela ne te rendait que plus jolie. Oh! avec quelle impatience j'attends le moment de nous retrouver dans notre cher nid. Pourvu qu'on ne t'empèche pas d'y venir et qu'on ne te fasse pas de nouvelles histoires de n'avoir pas voulu aller à l'Opéra. - Ce serait vraiement trop fort si l'on parvenait à découvrir nos rendez-vous et les dérangeait, car c'est la dedans que consiste maintenant notre véritable vie [...]."
"Oui je sens plus que jamais que nous ne pouvons plus vivre l'un sans l'autre, car toi tu es devenue ma vie et moi la tienne. Je crois te l'avoir prouvé encore hier, en te proposant de nous retrouver dans notre cher nid [...]. Aussi avons nous assouvi notre râge en jouissant comme des fous de nos bingerles [nous étions amoureux comme des chats, poursuit-il en russe]. - Je sens que nous ns attachons tous les jours davantage l'un à l'autre et que nos pensées et désirs sont entout les mêmes [...].
"A minuit 1/2. Je me sens encore tant imprègné de notre bonne soirée, où j'ai denouveau joui de nos bingerles, comme toi, Ange de mon âme, ma chère Kamir [Katia, en russe] bien aimée. N'oublies pas tout ce que je te disais pendant que j'étais en toi et que nous éprouvions tous les deux le délir de la jouissance et du bonheur de nous sentir un [...]. Oh ! que j'aime aussi nos bonnes conversations, après nos bingerles, où tu aimes tant à t'établir sur moi et où nous épenchons l'un dans l'autre tout ce que nous avons sur le coeur, jusqu'à nos pensées les plus intimes [...].
"Après t'avoir quitté tantôt, j'ai mis mon habit d'hussard et suis allé voir danser les enfans, sans y prendre part [...]. Mes pensées te suivent dans ta chambre à coucher [...]. Hélas! pourquoi ne puis-je pas y être en réalité et me coucher en te serrant contre ton coeur com[m]e je le fais en idée. Ainsi j'éspère au revoir demain à 2 1/2 h. et Samedi à 8 h. dans notre cher nid."
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