Lot Essay
Les plages
Une autre facette de la vie trépidante de la capitale, à la Belle Epoque, se joue dans les stations balnéaires de la Normandie, de la côte Basque et de la côte d'Azur. La grande parade des boulevards se déplace, ainsi, en été, vers les plages élégantes, dans un kaléidoscope de maillots et de tentes.
"De loin, elle avait l'air d'un long jardin plein de fleurs éclatantes. Sur la grande dune de sable jaune, depuis la jetée jusqu'aux Roches Noires, les ombrelles de toutes les couleurs, les chapeaux de toutes les formes, les toilettes de toutes les nuances, par groupes devant les cabines, par lignes le long du flot ou dispersées, çà et là, ressemblaient vraiment à des bouquets énormes dans une prairie démesurée."(Maupassant, Pierre et Jean, 1888)
Paul-Michel Dupuy, brillant coloriste touché par l'impressionnisme, fut décrit en son temps comme un 'peintre de la vie et du mouvement'. Il se plaît à dépeindre particulièrement les scènes enfantines, qu'il situe dans des parcs, jardins publics ou, comme dans ce tableau, sur les plages de la côte Basque. Dès la fin du XIXème siècle, les têtes couronnées et les élites de la République adoptent Biarritz comme lieu de villégiature : les présidents Sadi Carnot, Raymond Poincaré, Georges Clemenceau, Jules Ferry, les écrivains Alexandre Dumas et Emile Zola se rencontrent dans les demeures aux styles variés et flamboyants du bord de mer; c'est le début d'une période faste pour la ville qui s'agrandit très vite. Le Casino Bellevue, bien en évidence au fond de ce tableau, surplombant la rampe de la grande plage, voit le jour en 1857, non loin du Rocher de la Vierge. Les drapeaux plantés sur le château de sable, celui des Etats-Unis au premier plan, avec l'Angleterre, la Russie Impériale et le Japon au fond, témoignent d'une conscience des enjeux internationaux en ce dernier été de la Belle Epoque, avant la Grande Guerre. Le contraste entre les jeux innocents des enfants et les drapeaux des pays alliés de la triple entente jouent comme une mise en abîme, subtile aux yeux du spectateur.
Une autre facette de la vie trépidante de la capitale, à la Belle Epoque, se joue dans les stations balnéaires de la Normandie, de la côte Basque et de la côte d'Azur. La grande parade des boulevards se déplace, ainsi, en été, vers les plages élégantes, dans un kaléidoscope de maillots et de tentes.
"De loin, elle avait l'air d'un long jardin plein de fleurs éclatantes. Sur la grande dune de sable jaune, depuis la jetée jusqu'aux Roches Noires, les ombrelles de toutes les couleurs, les chapeaux de toutes les formes, les toilettes de toutes les nuances, par groupes devant les cabines, par lignes le long du flot ou dispersées, çà et là, ressemblaient vraiment à des bouquets énormes dans une prairie démesurée."(Maupassant, Pierre et Jean, 1888)
Paul-Michel Dupuy, brillant coloriste touché par l'impressionnisme, fut décrit en son temps comme un 'peintre de la vie et du mouvement'. Il se plaît à dépeindre particulièrement les scènes enfantines, qu'il situe dans des parcs, jardins publics ou, comme dans ce tableau, sur les plages de la côte Basque. Dès la fin du XIXème siècle, les têtes couronnées et les élites de la République adoptent Biarritz comme lieu de villégiature : les présidents Sadi Carnot, Raymond Poincaré, Georges Clemenceau, Jules Ferry, les écrivains Alexandre Dumas et Emile Zola se rencontrent dans les demeures aux styles variés et flamboyants du bord de mer; c'est le début d'une période faste pour la ville qui s'agrandit très vite. Le Casino Bellevue, bien en évidence au fond de ce tableau, surplombant la rampe de la grande plage, voit le jour en 1857, non loin du Rocher de la Vierge. Les drapeaux plantés sur le château de sable, celui des Etats-Unis au premier plan, avec l'Angleterre, la Russie Impériale et le Japon au fond, témoignent d'une conscience des enjeux internationaux en ce dernier été de la Belle Epoque, avant la Grande Guerre. Le contraste entre les jeux innocents des enfants et les drapeaux des pays alliés de la triple entente jouent comme une mise en abîme, subtile aux yeux du spectateur.