![MUSIDORA, Jeanne Roques, dite (1889-1957). Lettre autographe à Pierre Louÿs. S.d. 3 pages sur un feuillet (267 x 180 mm) replié à en-tête du "3, rue du général Langlois". Encre brune. Datée "mardi. 2h matin". [Avec:] --LOUYS, Pierre. Lettre autographe signée P.L. à Musidora. S.d. 4 pages in-12 sur un feuillet (217 x 163 mm) replié, enveloppe. Encre violette.](https://www.christies.com/img/LotImages/2007/PAR/2007_PAR_05481_0318_000(025642).jpg?w=1)
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MUSIDORA, Jeanne Roques, dite (1889-1957). Lettre autographe à Pierre Louÿs. S.d. 3 pages sur un feuillet (267 x 180 mm) replié à en-tête du "3, rue du général Langlois". Encre brune. Datée "mardi. 2h matin". [Avec:] --LOUYS, Pierre. Lettre autographe signée P.L. à Musidora. S.d. 4 pages in-12 sur un feuillet (217 x 163 mm) replié, enveloppe. Encre violette.
L'actrice Musidora fut la maîtresse de Louÿs avant d'en devenir une amie très chère. Elle parodie dans sa lettre la fin du poème "À ses seins" des Chansons de Bilitis: "J'ai toujours sous la main les Chansons de Bilitis ce soir je les ouvre à cette page : 'Soyez donc heureux cette nuit. Si mes doigts enfantent des caresses, vous seul le saurez jusqu'à demain matin; car, cette nuit, Musidora va payer Musidora'". Pierre Louÿs quant à lui parodie ici dans une charmante lettre le Notre Père et le Je vous salue Marie en l'honneur de Musidora : "pardonnez moi mes crimes comme je vous pardonne vos vertus [...] vous avez toutes les perfections du coeur et de l'esprit."
[On joint :] --LOUYS, Pierre. Lettre autographe signée datée Tamaris. 14 octobre [1907]. 3 pages in-12 sur un feuillet (259 x 204 mm) replié. Encre violette. Belle lettre à un destinataire inconnu dans laquelle Louÿs refuse de renier Aphrodite : "Le cas échéant, je ne témoignerais certainement pas en faveur de mon livre en invoquant le seul argument qui puisse frapper un tribunal. Je veux dire que je ne prétendrais pas avoir dépeint la liberté des moeurs antiques pour en inspirer l'horreur. L'inspecteur a raison en ceci que j'ai décrit Alexandrie 'sans la condamner'. Si c'est un crime, je l'ai commis. Il vaut donc mieux ne pas me demander mon témoignage : je ferais des aveux". (3)
L'actrice Musidora fut la maîtresse de Louÿs avant d'en devenir une amie très chère. Elle parodie dans sa lettre la fin du poème "À ses seins" des Chansons de Bilitis: "J'ai toujours sous la main les Chansons de Bilitis ce soir je les ouvre à cette page : 'Soyez donc heureux cette nuit. Si mes doigts enfantent des caresses, vous seul le saurez jusqu'à demain matin; car, cette nuit, Musidora va payer Musidora'". Pierre Louÿs quant à lui parodie ici dans une charmante lettre le Notre Père et le Je vous salue Marie en l'honneur de Musidora : "pardonnez moi mes crimes comme je vous pardonne vos vertus [...] vous avez toutes les perfections du coeur et de l'esprit."
[On joint :] --LOUYS, Pierre. Lettre autographe signée datée Tamaris. 14 octobre [1907]. 3 pages in-12 sur un feuillet (259 x 204 mm) replié. Encre violette. Belle lettre à un destinataire inconnu dans laquelle Louÿs refuse de renier Aphrodite : "Le cas échéant, je ne témoignerais certainement pas en faveur de mon livre en invoquant le seul argument qui puisse frapper un tribunal. Je veux dire que je ne prétendrais pas avoir dépeint la liberté des moeurs antiques pour en inspirer l'horreur. L'inspecteur a raison en ceci que j'ai décrit Alexandrie 'sans la condamner'. Si c'est un crime, je l'ai commis. Il vaut donc mieux ne pas me demander mon témoignage : je ferais des aveux". (3)
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