Fantasia

Durant les années 1880-1890, parallèlement à ses envois fréquents de tableaux à thématiques historiques aux Salons officiels, Checa développe son propre style et montre une prédilection pour la peinture équestre. Les chevaux qu'il se plaît à représenter animent aussi bien les rues parisiennes que l'une des fêtes les plus illustres du Maghreb, la Fantasia.

Egalement appelé 'le Jeu de la Poudre', la Fantasia est l'événement clé du Moussem, fête saisonnière et religieuse prétexte à un grand rassemblement animé de multiples festivités. Parmi une large foule récitant des versets du Coran ou entonnant des chants folkloriques, ce ballet équestre culmine lorsque la charge héroïque contre l'envahisseur imaginaire est déclenchée et que les cavaliers s'élancent à vive allure, pour finir leur course par un coup de fusil tiré à l'unisson. La technique enlevée mais précise de l'aquarelle s'avère ici un choix judicieux et illustre la qualité du trait chez Checa.