Lot Essay
L'art de la scagliole jusque là essentiellement réservé au domaine religieux, connaît un nouvel essor en Italie au dix-huitième siècle en s'inspirant des modèles picturaux et notamment des peintures de paysages. La répartition du décor laisse penser que ce plateau était dès l'origine un dessus de table tel que l'on pouvait en trouver en Toscane à cette époque. Ces plateaux étaient destinés en grande partie aux voyageurs anglais ou français de passage à Florence sur leur route du Grand Tour.
La scène de chasse à l'éléphant de notre plateau est comparable stylistiquement à un plateau attribué à Don Pietro Belloni illustrant deux scènes de chasses dont une à l'autruche (illustré dans A. M. Massinelli, Scagliola l'Arte della Pietra de Luna, Rome, Editalia, p. 3, fig. 21). Ces scènes s'inspirent des gravures de Philipp Galle d'après les dessins de Joannes Stradano.
Une table basse proche de la nôtre, présentant elle aussi un plateau en scagliole, reposant sur un montant identique créé par Victor Grandpierre, fut vendu par Christie's Paris, collection de Maître et Madame Michard Pellissier, le 27 juin 20007, lot 72 (98 000 Euros).
Victor Grandpierre, Prince des décorateurs
Aujourd'hui pratiquement oublié, tant est éphémère le travail de décorateur, Victor Grandpierre fut sans doute l'architecte d'intérieur le plus subtil de l'après-guerre. C'est lui qui transforma en 1946 un ravissant immeuble de l'avenue Montaigne en maison de couture pour Christian Dior en lui donnant un style Louis XVI - 1910, à la manière de Helleu. Les gris et le blanc deviennent alors le symbole de la maison.
Devenu décorateur du tout Paris, on ne compte plus ceux qui firent appel à son talent, d'Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, à Aristote Onassis et Maria Callas (pour qui Victor Grandpierre fournit une table basse comparable à la nôtre), du Baron et de la Baronne Elie de Rothschild au duc de Cadaval à Maître Jean Michard Pelissier.
La scène de chasse à l'éléphant de notre plateau est comparable stylistiquement à un plateau attribué à Don Pietro Belloni illustrant deux scènes de chasses dont une à l'autruche (illustré dans A. M. Massinelli, Scagliola l'Arte della Pietra de Luna, Rome, Editalia, p. 3, fig. 21). Ces scènes s'inspirent des gravures de Philipp Galle d'après les dessins de Joannes Stradano.
Une table basse proche de la nôtre, présentant elle aussi un plateau en scagliole, reposant sur un montant identique créé par Victor Grandpierre, fut vendu par Christie's Paris, collection de Maître et Madame Michard Pellissier, le 27 juin 20007, lot 72 (98 000 Euros).
Victor Grandpierre, Prince des décorateurs
Aujourd'hui pratiquement oublié, tant est éphémère le travail de décorateur, Victor Grandpierre fut sans doute l'architecte d'intérieur le plus subtil de l'après-guerre. C'est lui qui transforma en 1946 un ravissant immeuble de l'avenue Montaigne en maison de couture pour Christian Dior en lui donnant un style Louis XVI - 1910, à la manière de Helleu. Les gris et le blanc deviennent alors le symbole de la maison.
Devenu décorateur du tout Paris, on ne compte plus ceux qui firent appel à son talent, d'Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, à Aristote Onassis et Maria Callas (pour qui Victor Grandpierre fournit une table basse comparable à la nôtre), du Baron et de la Baronne Elie de Rothschild au duc de Cadaval à Maître Jean Michard Pelissier.