PANNEAU DE PORTE COPTE
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PANNEAU DE PORTE COPTE

EGYPTE, ART MAMELOUK, VERS 1320, L'ENCADREMENT DE PORTE PAR FULGRAFF, (1900)

細節
PANNEAU DE PORTE COPTE
EGYPTE, ART MAMELOUK, VERS 1320, L'ENCADREMENT DE PORTE PAR FULGRAFF, (1900)
En bois à décor de polygones en ivoire à motifs gravés, incisés et champlevés de rinceaux, de palmettes et d'arabesques entrelacés ou entrecroisés, orné au milieu d'une composition géométrique octogonale avec en son centre une croix copte, entourée de deux autres rayonnantes à douze branches, organisée autour d'une étoile à douze pointes, l'ensemble est flanqué de deux plaques rectangulaires garnies chacunes d'un hexagone au centre d'un ruba, abritant également une croix copte. L'ensemble est flanqué de deux plaques rectangulaires encastrées dans un encadrement en acajou avec une partie rapportée, la poignée en bronze à terminaisons en forme de tête de dragon, petits accidents, l'ivoire craquelé, dans un encadrement postérieur fait par Fulgraff en 1900, quelques éléments d'ivoire remplacés
Dimensions totales: 252,5 x 132 cm. (99 3/8 x 52 in.); dimensions du registre central: 131 x 66,5 cm. (51¾ x 26¼ in.); dimensions des frises: 10 x 65 cm. (3 7/8 x 25¾ in.)
來源
Répertorié dans le livre de compte de Charles Gillot le 5 septembre 1900 comme acquis auprès de Dikran Khan Kelekian (1868-1951) et décrit comme " porte Arabe XIVème siècle " (5000 Fr avec le lot 41).
出版
G. Migeon, Manuel d'art musulman, Arts Plastiques et Industriels, Paris, Edition Alphonse Picard, 1907, illustré p. 359, fig. 171.
G. Migeon, Manuel d'art musulman, Arts Plastiques et Industriels, Paris, Edition Auguste Picard, 1927, illustré p. 126, fig. 107.
注意事項
No VAT will be charged on the hammer price, but VAT payable at 19.6% (5.5% for books) will be added to the buyer’s premium which is invoiced on a VAT inclusive basis
更多詳情
A COPTIC IVORY INLAID WOODEN DOOR PANEL, MAMLUK, CAIRO, EGYPT, CIRCA 1320

拍品專文

Tandis que la période fatimide vit prédominer la tolérance envers les sujets qui n'étaient pas musulmans laissant ainsi s'épanouir l'art copte en Egypte, le début de la période mamelouke coïncida avec les pillages et destructions d'édifices. En 1321, onze églises du Caire furent brûlées et en 1354, quatre autres subirent le même sort. Il est remarquable que la porte que nous présentons ait survécu, lui conférant ainsi un caractère exceptionnel.

Parmi les panneaux les plus impressionnants et importants qui existent encore in situ en Egypte, figurent ceux de l'église d'al-Mu'allaq'a, consacrée à la Vierge Marie, située au coeur du vieux Caire. La ressemblance entre notre panneau et l'un de ceux de cette église est avérée, comme en témoigne l'illustration ci-contre, suggérant ainsi une provenance similaire: le détail de la croix copte à terminaisons trifoliées, ainsi que le traitement du décor gravé en haut relief de rinceaux et d'arabesques dans les polygones rayonnants, sont presque identiques.

Par ailleurs, la croix de notre porte ressemble à l'une présente sur une plaque d'ivoire décrite comme datant du XIVème siècle et conservée au Musée d'Art Islamique du Caire, voir: Atil Esin, Renaissance of Islam, Art of the Mamluks, Smithsonian Institution Press, Washington D.C. 1981, p. 206-207, n. 103. Deux autres plaques presque identiques, très probablement issues de la même commande d'origine, figuraient dans la collection d'un architecte français qui vécut au Caire au XIXème siècle, Ambroise Baudry (1838-1906), voir: Paris-Drouot Montaigne, Lundi 7 juin 1999, lot 85.

Certaines céramiques mameloukes à décor incisé présentent également des motifs de croix à branches trifoliées utilisés d'une certaine manière comme blasons, voir: L.A. Mayer, Saracenic Heraldry, Oxford University Press, 1993, pl. XIIb, n. 8 et 9).

D'autre part, une paire de portes mameloukes comprenant des polygones à décor très similaire à celui des nôtres est conservée au Musée du Louvre, voir: E. Anglade, Catalogue des Boiseries de la section Islamique: Musée du Louvre, 1988, p. 90-91, n. 49), suggérant l'hypothèse que ces panneaux furent réalisés dans le même atelier. Toutefois, l'absence de croix dans la composition des portes du Louvre nous laisse penser qu'elles aient été plutôt produites pour un monument musulman, le catalogue du Louvre proposant un minbar. Il serait intéressant de savoir si les artisans responsables de l'exécution de cette commande furent coptes ou musulmans.

Il y a très peu d'autres exemples connus de travail copte du bois de la période mamelouke. Une porte conservée au Musée Copte du Caire, provenant à l'origine de l'église de Sitt Barbara présente des ressemblances avec la nôtre, voir: J.-P. Roux, L'Islam dans les collections nationales, Editions des Musées Nationaux, Paris, 1977, p.88-89, n. 115. Elle n'est cependant pas aussi comparable à notre porte que le panneau d'al-Mu'alla'qa. Un autre exemple de panneau copte est conservé au Musée Benaki. Son origine chrétienne est indiquée par des inscriptions d'écrits de la Bible sur des plaques d'ivoire en bordure et non par des croix, voir: Ibn Khaldun 'The Mediterranean in the 14th Century', Alcazar, Séville, Mai-septembre 2006, p. 78-9