FAUTEUIL
No VAT will be charged on the hammer price, but VA… Read more C'est peut-être à "L'Empire Chinois" ou à la "Porte Chinoise" de la rue Vivienne que Charles Gillot rencontre un autre érudit, amateur d'art japonais et collectionneur d'estampes, Eugène Grasset. Né à Lausanne en 1841, ce passionné de lecture et de dessin suit des études d'architecture, à Zurich, puis s'établit définitivement à Paris en 1871, où il trouve un emploi de dessinateur chez un fabricant de tissus d'ameublement. Il lit beaucoup, découvre Viollet-le-Duc et est convaincu par ses théories : le rôle de la raison dans les arts et la leçon que donne la nature à l'homme : nul ne saurait inventer des formes qui toutes existent déjà dans la nature. Il sera même gagné par l'admiration de cet architecte pour le monde médiéval, sur lequel il se documentera beaucoup à son tour. La collaboration puis l'amitié née de cette rencontre sera d'abord celle d'un illustrateur et d'un photograveur car Charles Gillot a hérité de son père un brevet d'invention appelé "panéiconographie" ou "gillotage", procédé chimique permettant d'imprimer en même temps le texte et l'image, qu'il adaptera lui-même par la suite au domaine de la photographie. Séduit par l'érudition et l'originalité du goût d'Eugène Grasset, Charles Gillot lui confiera ensuite la commande de tout un ensemble mobilier pour sa résidence parisienne, vers 1880, notamment une cheminée monumentale, une crédence, un lit et des chaises. Eugène Grasset s'emploie à préserver l'harmonie de la maison qui contient déjà du mobilier médiéval, des retables, du mobilier de la Haute Epoque et des objets d'art d'Asie, tout en réalisant un mobilier original, qui ne soit pas une copie. Son langage est fait de la combinaison bien maîtrisée des lignes et de symboles empruntés à la nature pour faire naître un dialogue entre l'homme et les plantes, les animaux, de telle sorte que le matériel devienne le support de l'immatériel où les objets deviennent à la fois objets d'art et d'usage. Egalement professeur de composition décorative rue Vavin à Paris, Eugène Grasset compte parmi ses élèves la fille de Charles Gillot et celle-ci, à l'occasion de son mariage en 1905, lui commande un second ensemble dans le désir de retrouver l'ambiance de sa maison familiale. Ainsi, près de 25 ans plus tard, Eugène Grasset réalise une salle à manger, une série de chaises et une bibliothèque sur des dessins pratiquement identiques à ceux de la première commande, à ceci près que le noyer remplace le chêne. Aujourd'hui, des exemples de cet ensemble mobilier issu de ces deux commandes sont conservés au Musée des Arts Décoratifs à Paris, à l'exception des lots présentés dans les pages suivantes de notre catalogue. Charles Gillot probably met Eugène Grasset at the "Empire Chinois" or at the "Porte Chinoise", rue Vivienne, Paris, which they both frequented, sharing the same passion for japanese art and collecting japanese prints. Born in Switzerland in 1841, Eugène Grasset studied architecture and finally settled in Paris in 1871 where he worked as a designer for a fabric maker. He read a lot and was strongly influenced by the theories of Viollet-le-Duc : the determinant role of reason in arts and the lesson given to men by nature : no one may invent any new shape as all shapes are already existing in nature. He will also be gained by this architect's admiration for medieval age, which he will also study to a large extent. Eugène Grasset and Charles Gillot befriended and first collaborated as an illustrator and a photo-engraver because the latter had inherited a patent from his father on a chemical process allowing to print together text and images. He had then adapted the process himself to photography. Captivated by the strong erudition and original taste of Eugène Grasset, Charles Gillot commissioned him to draw a whole set of furniture for his Parisian home, amongst which a monumental chimney, a sideboard, a bed and a series of chairs. Eugène Grasset was concerned with both maintaining a certain harmony in the house which already contained medieval and Renaissance furniture, altarpieces and oriental art, and still creating original pieces of furniture rather than mere copies. His language was made of perfectly combined lines together with symbols inspired from nature, in order to establish a dialogue between man and animals or plants and allow the material to become the way to immaterial, where objects become both objects of art and use. Also professor of decorative arts in Paris, Eugène Grasset had amongst his pupils the daughter of Charles Gillot, who commissioned him when she got married in 1905, with a second set of furniture that would remind her of her family house. Thus, 25 years later, Eugène Grasset designed a dining suite, a series of chairs and a bibliotheque almost exactly upon the same models as for the first commission, only using walnut instead of oak. Today, some examples from these two commissions belong to the Musée des Arts Décoratifs in Paris, except for the lots presented in the following pages of our catalogue.
FAUTEUIL

PAR EUGENE GRASSET (1845-1917), VERS 1880

Details
FAUTEUIL
PAR EUGENE GRASSET (1845-1917), VERS 1880
En noyer sculpté, le dossier en bandeau, les accotoirs incurvés à motif sculpté de feuille d'acanthe, se terminant par une tête de chien à l'avant, reposant sur quatre pieds griffe de section carrée reliés par une barre d'entretoise en H et une barre à l'avant sculptée de feuillages stylisés et centrée d'une tête de chat ; le dossier et l'assise tapissés d'une soie rouge orangé postérieure
Hauteur : 99 cm. (39 in.) ; Largeur : 70 cm. (27 1/2 in.) ; Profondeur : 52 cm. (20 1/2 in.)
Special notice
No VAT will be charged on the hammer price, but VAT payable at 19.6% (5.5% for books) will be added to the buyer’s premium which is invoiced on a VAT inclusive basis
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A CARVED WALNUT UPHOLSTERED ARMCHAIR BY EUGENE GRASSET, CIRCA 1880

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