TAPISSERIE FRANCO-FLAMANDE
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TAPISSERIE FRANCO-FLAMANDE

PROBABLEMENT BRUXELLES, VERS 1510-1525

細節
TAPISSERIE FRANCO-FLAMANDE
PROBABLEMENT BRUXELLES, VERS 1510-1525
En laine, représentant le retour de chasse d'un seigneur suivi de son équipage et rendant hommage à trois femmes devant l'entrée d'un château, deux couples en arrière-plan, le sol orné de multiples fleurs ; bordure d'époque postérieure, restaurations et retissages
Hauteur: 290 cm. (114 in.), Largeur: 386 cm. (112 5/8 in.)
來源
Acquise le 18 octobre 1885 auprès de S. Anzière, 216 boulevard Saint-Germain à Paris (3000 Fr). Numéro 70 (localisé dans l'escalier) de l'inventaire après décès de la Collection Charles Gillot, daté du 11 avril 1903.
注意事項
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A FRANCO-FLEMISH TAPESTRY, POSSIBLY BRUSSELS, CIRCA 1510-1525

拍品專文

Cette magnifique tapisserie de chasse, abondamment ornée de personnages vêtus de luxueux vêtements et évoluant dans un paysage fleuri, illustre les derniers fastes du style de la période gothique finissante, tandis que la compréhension naturaliste de l'espace tend plus vers le style de la renaissance italienne. Elle représente des membres de la cour de retour de la chasse au cerf.
DATATION

Cette tapisserie, par son style et son exécution, se rapproche de la tenture de l'Histoire de Mestra, dont deux panneaux sont conservés aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles, deux à la cathédrale de Lèrida en Espagne et un au Musée de l'Hermitage à Saint-Petersbourg. Les personnages de la cour sont dessinés dans le même style de la fin du Gothique déja influencé par le début de la Renaissance, tandis que les vêtements présentent également des similitudes.
En outre, la tenture de l'Histoire de Mestra présente plusieurs détails, tels que le dessin linéaire de l'herbe à l'extrémité inférieure du champ principal, qui sont extrêmement proches de ceux de notre tapisserie, ce qui indique une date d'exécution assez proche. Cette datation est également renforcée par le style des vêtements, dont on trouve des exemples comparables sur une tapisserie représentant le Départ du Fils Prodigue, figurant dans les collections du Musée de Cluny à Paris, qui présente des figures d'hommes portant des tuniques et des chapeaux très proches, ainsi que les rênes de chevaux, d'un modèle tout à fait rapprochable. Cette tapisserie est considérée comme ayant été tissée entre 1516 et 1522, en raison du rapprochement avec la série représentant l'Histoire de Judith et Holoferne au Musée du Cinquantenaire à Bruxelles réputée livrée dans ces années par le marchand de Tournai Arnold Poissonnier (F. Joubert, La Tapisserie Médiévale au Musée de Cluny, Paris, 1987, p. 155-161, cat. XV).

LES CARTONS

Toutes ces tapisseries ont été, à un moment ou à un autre, attribuées à l'atelier de Jan van Roome, qui était un des peintres majeurs dans le domaine des cartons de tapisserie. On le sait actif dès 1498 et il reçoit d'importantes commandes de Marguerite d'Autriche entre 1509 et 1521. Des tentures telles que l'Histoire d'Herkenbald, tissée en 1513 (aux Musées Royaux d'Art et d'Histoire, à Bruxelles) et l'Histoire de David et Bethsabée (Musée de la Renaissance, à Ecouen) sont soit attribuées à Jan van Roome soit documentées comme étant par lui.

Néanmoins, le nombre de tapisseries des années 1500-1520 qui lui sont attribuées est trop conséquent pour qu'il puisse être l'auteur de toutes. Il est donc plus probable que l'essentiel des personnages ou des compositions étaient tirés de gravures ou de tableaux réemployés pour d'autres tapisseries.

Les visages particulièrement peu expressifs des personnages figurant sur ces tapisseries laissent le rôle narratif à la disposition des corps et aux attitudes. La mode illustrée sur toutes ces tapisseries est celle de la cour de Marguerite d'Autriche, régente de Pays-Bas de 1507 à 1530, et fille de Maximilien Ier et Marie de Bourgogne.

Aussi, on ne peut attribuer avec force cette tapisserie à Jan van Roome, bien qu'elle présente des éléments qui ont été dessinés dans son style (A. Cavallo, Medieval Tapestries in The Metropolitan Museum of Art, New York, 1993, p. 546-547 et N. Forti Grazzini et al., Mirabilia Ducalia, Vigevano, 1992, p. 60-65).
LA MANUFACTURE

Traditionnellement, de telles tapisseries ont été attribuées aux manufactures de Bruxelles, notamment parce que des sources documentaires révèlent que le bruxellois Léon de Smet était le lissier de l'Histoire de Herkenbald. De récentes études sur les tapisseries de cette époque sont moins catégoriques en ce qui concerne l'attribution à Bruxelles, en raison des nombreuses autres localités qui sont désormais identifiées comme ayant été des lieux de production. Nénamoins, la majorité de ces tapisseries sont encore considérées comme ayant été tissées à Bruxelles.

OEUVRES EN RAPPORT

Une tapisserie représentant Les Bohémiens à la porte d'un château, à la Currier Gallery of Art, à Manchester, représente des personnages portant des vêtements de cour très comparables, aux pieds d'éléments architecturaux assez naïfs également comparables (cat. d'expo., Chefs-d'oeuvre de la tapisserie du XIVe au XVIe siècle, Paris, 1971, p. 139-140, cat. 53).

Une scène de chasse similaire représentant le départ d'un fauconnier pour la chasse -avec des vêtements comparables et un arrangement similaire- se trouve au Musée de Cluny à Paris et est reproduite dans F. Joubert, op. cit., p.122-126, cat. IX. En outre, on retrouve sur un panneau représentant le Retour de la Chasse et appartenant à une tenture de quatre tapisseries représentant des chasses aux oiseaux des figures similaires mais aussi un beffroi très comparable (Chefs d'oeuvre de la tapisserie du XIVe au XVIe siècle, op. cit., p. 142-146, cat. 55-58).