Lot Essay
Ce dessin est à rattacher au décor de la Galerie de Troie au Château d'Oiron, exécuté au milieu du 16ème siècle pour le Grand Ecuyer Claude Gouffier par un artiste malheureusement anonyme. Le dessin est préparatoire pour une section du décor mural qui illustre le Sacrifice d'Iphigénie (sur la Galerie de Troie, voir J. Guillaume, La Galerie du Grand Ecuyer. Histoire de Troie au Château d'Oiron, Paris, 1996). Des différences entre le dessin et la peinture sont notamment évidentes dans l'exécution de l'arrière- plan et dans les éléments qui entourent le cartouche où les têtes de bélier dans le dessin ont été remplacées par des unicornes sur la fresque.
Ce dessin est la seule étude connue pour cette vaste décoration qui a la Galerie d'Ulysse à Fontainebleau comme seul équivalent français. Comme pour Fontainebleau, l'hypothèse la plus vraisemblable pour Oiron est qu'un artiste italien ait été son créateur, avec l'aide probable d'un atelier français. L'artiste devait connaître les salles des Chevaux au Palazzo Te et de Troie au Palazzo Ducale de Mantoue, car le décor présente plusieurs affinités avec ces deux modèles.
L'attribution du décor d'Oiron à Noël Jallier avancée par Benjamin Fillon (op.cit. p. 20) a été récemment contestée en faveur de l'hypothèse d'un artiste italien, voire émilien (D. Cordellier, Primatice. Maître de Fontainebleau, cat. expo. musée du Louvre, Paris, 2005, pp. 270,328,458). Plus récemment T. Crepin-Leblond a suggeré que l'influence italienne du décor s'expliquerait peut être par un voyage à Mantoue du mécène Claude Gouffier ('De Mantoue à Oiron : retour sur une hypothèse', in Materiam Superabat Opus. Hommage à Alain Erlande-Brandenburg, Paris, 2006, p. 392).
Malgré son anonymat, cette feuille inédite apporte un nouvel élément au débat, et vient conforter l'hypothèse de l'identité italienne du maître d'Oiron. Le style et la technique du dessin ne sont, en effet, pas sans évoquer l'oeuvre graphique de Lelio Orsi.
Ce dessin est la seule étude connue pour cette vaste décoration qui a la Galerie d'Ulysse à Fontainebleau comme seul équivalent français. Comme pour Fontainebleau, l'hypothèse la plus vraisemblable pour Oiron est qu'un artiste italien ait été son créateur, avec l'aide probable d'un atelier français. L'artiste devait connaître les salles des Chevaux au Palazzo Te et de Troie au Palazzo Ducale de Mantoue, car le décor présente plusieurs affinités avec ces deux modèles.
L'attribution du décor d'Oiron à Noël Jallier avancée par Benjamin Fillon (op.cit. p. 20) a été récemment contestée en faveur de l'hypothèse d'un artiste italien, voire émilien (D. Cordellier, Primatice. Maître de Fontainebleau, cat. expo. musée du Louvre, Paris, 2005, pp. 270,328,458). Plus récemment T. Crepin-Leblond a suggeré que l'influence italienne du décor s'expliquerait peut être par un voyage à Mantoue du mécène Claude Gouffier ('De Mantoue à Oiron : retour sur une hypothèse', in Materiam Superabat Opus. Hommage à Alain Erlande-Brandenburg, Paris, 2006, p. 392).
Malgré son anonymat, cette feuille inédite apporte un nouvel élément au débat, et vient conforter l'hypothèse de l'identité italienne du maître d'Oiron. Le style et la technique du dessin ne sont, en effet, pas sans évoquer l'oeuvre graphique de Lelio Orsi.