Lot Essay
Ce dessin, longtemps donné à François Boucher puis à Jean-Honoré Fragonard, est en réalité une copie du tableau du musée du Louvre, La charrette embourbée réalisée par Fragonard en 1759 (Inv. M.I.1063, voir Fragonard, cat. expo., Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 1988, no. 20).
Nous connaissons actuellement deux dessins à mettre en rapport avec cette toile. Le premier, à la craie rouge et encre brune, et daté de 1759, est conservé à l'Art Institute de Chicago (op. cit., no. 19) et présente la charrette dans le sens inverse du tableau. Il est considéré comme la première pensée de l'artiste pour ce sujet. Le second, conservé au musée de Budapest (J.H. Fragonard e H. Robert a Roma, cat. expo., Rome, Villa Medicis, 1990, no. 29) est plus proche du tableau, c'est une contre-épreuve exécutée à partir de notre dessin, puis rehaussée de plume et d'encre noire, il était attribué à Hubert Robert dans la dernière publication que nous venons de citer.
Jean-Robert Ango, dont la personnalité et la carrière demeurent assez mystérieuses, passe la majeure partie de sa jeunesse à Rome dans les années 1760 où il rencontre Julien de Parme qui l'introduit dans le cercle des pensionnaires de l'Académie. Il y côtoie Hubert Robert et Fragonard sans jamais loger à l'Académie de France puisqu'il est hébergé par le Bailly de Breteuil. Au cours de sa formation italienne, Ango copie de nombreux maîtres anciens dans les églises et les palais, mais aussi ses contemporains. Ce travail de copiste est toujours précis, le plus souvent à la craie rouge. Ainsi Marianne Roland Michel citera à ce propos 'la confusion souvent établie entre Fragonard et Ango, stylistiquement moins explicable qu'avec Hubert Robert' ('Un peintre français nommé Ango', in Burlington Magazine. L'Art du dix-huitième siècle, décembre 1981, p. V).
Nous connaissons actuellement deux dessins à mettre en rapport avec cette toile. Le premier, à la craie rouge et encre brune, et daté de 1759, est conservé à l'Art Institute de Chicago (op. cit., no. 19) et présente la charrette dans le sens inverse du tableau. Il est considéré comme la première pensée de l'artiste pour ce sujet. Le second, conservé au musée de Budapest (J.H. Fragonard e H. Robert a Roma, cat. expo., Rome, Villa Medicis, 1990, no. 29) est plus proche du tableau, c'est une contre-épreuve exécutée à partir de notre dessin, puis rehaussée de plume et d'encre noire, il était attribué à Hubert Robert dans la dernière publication que nous venons de citer.
Jean-Robert Ango, dont la personnalité et la carrière demeurent assez mystérieuses, passe la majeure partie de sa jeunesse à Rome dans les années 1760 où il rencontre Julien de Parme qui l'introduit dans le cercle des pensionnaires de l'Académie. Il y côtoie Hubert Robert et Fragonard sans jamais loger à l'Académie de France puisqu'il est hébergé par le Bailly de Breteuil. Au cours de sa formation italienne, Ango copie de nombreux maîtres anciens dans les églises et les palais, mais aussi ses contemporains. Ce travail de copiste est toujours précis, le plus souvent à la craie rouge. Ainsi Marianne Roland Michel citera à ce propos 'la confusion souvent établie entre Fragonard et Ango, stylistiquement moins explicable qu'avec Hubert Robert' ('Un peintre français nommé Ango', in Burlington Magazine. L'Art du dix-huitième siècle, décembre 1981, p. V).