Lot Essay
Issu d'une famille de peintres renommés, Josse de Momper passa la plus grande partie de sa vie à Anvers, où il avait été reçu dès 1581 comme maître de la Guilde de saint Luc. Il fut donc familiarisé dans sa jeunesse avec l'art des Brueghel. Il séjourna vraisemblablement en Italie vers dans les années 1580, ce qu'atteste un document d'archives le désignant comme l'élève de Lodewijck Toeput, il Pozzoserrato, actif à Trévise. Toeput avait lui-même fréquenté, à Venise, l'atelier du Tintoret ; la vigueur et la liberté de la touche ainsi que l'importance des empâtements, propres à Momper, pourraient trouver leur source dans l'art du grand artiste vénitien. Le passage des Alpes peut seul expliquer l'attrait de Momper pour la représentation de paysages de montagne, dans laquelle il excella tout au long de sa vie et qui connut un immense succès auprès de sa clientèle flamande. Seul Rolandt Savery, qui fit lui-même un voyage similaire une vingtaine d'années plus tard, sut aussi bien exprimer le caractère grandiose, potentiellement hostile et parfois fantastique de la nature en montagne. Pour l'exécution des personnages, Josse de Momper collabora avec de nombreux artistes tels Jan Brueghel I et II, David Teniers, Sebastiaen Vrancx ou Gillis van Tilborch.
Peu de tableaux de Momper sont signés, très peu sont datés : il est donc difficile de situer chronologiquement ses oeuvres. Toutefois le point de vue placé haut - la vision panoramique issue de Joachim Patinir par exemple -, la claire division colorée en trois plans, brun, vert et bleu, pour suggérer la profondeur, le procédé opposant la vue plongeante et le repoussoir, au premier plan, constitué à droite et à gauche par les rochers, la falaise et les arbres, semblent rattacher le tableau au XVIème siècle. La délicatesse des tons bleutés, que sublime dans les fonds l'emploi d'un jaune pale et d'un rose délicat, ainsi que le 'petit format' du présent tableau rapprochent celui-ci des paysages de Jan Brueghel de Velours.
Peu de tableaux de Momper sont signés, très peu sont datés : il est donc difficile de situer chronologiquement ses oeuvres. Toutefois le point de vue placé haut - la vision panoramique issue de Joachim Patinir par exemple -, la claire division colorée en trois plans, brun, vert et bleu, pour suggérer la profondeur, le procédé opposant la vue plongeante et le repoussoir, au premier plan, constitué à droite et à gauche par les rochers, la falaise et les arbres, semblent rattacher le tableau au XVIème siècle. La délicatesse des tons bleutés, que sublime dans les fonds l'emploi d'un jaune pale et d'un rose délicat, ainsi que le 'petit format' du présent tableau rapprochent celui-ci des paysages de Jan Brueghel de Velours.