拍品专文
Ce tableau fait partie d'un ensemble de bozzetti de Giovanni Domenico Tiepolo sur la vie du Christ, datés par les spécialistes Morassi et Mariuz vers 1775-1785, soit peu après le retour d'Espagne de l'artiste. Cette série, autrefois attribuée à son père, Giambattista Tiepolo, fut qualifiée par Mariuz comme d' 'uno stile scarabocchiato, di straordinaria immediatezza, quasi-rembrandtiano'. Tous ces tableaux ont en effet en commun une grande vigueur et une atmosphère dramatique.
En dehors du tableau de la collection Fodor, la série comprend :
-Le Christ au Lac de Tibériade, 48 x 58 cm., autrefois dans la collection Jules Strauss à Paris, puis chez Agnews à Londres en 1971 (Mariuz, op. cit.. p. 121, ill. fig. 310) qui fait pendant à notre tableau (Fig.1) ;
-Le Christ et la Femme adultère et Le Christ guérissant l'aveugle de Jéricho, deux pendants, 48 x 56,5 cm., autrefois chez Sedelmeyer à Paris et répertoriés par Mariuz comme dans la collection Kersten W. von Schenck à Landsberg (Mariuz, op. cit., p. 120, ill. fig. 306 et 307) ;
-Le Christ guérissant un possédé, 48 x 57 cm., qui fit partie de la vente de la collection Nemes à Munich le 16 juin 1931 (lot 42) (Mariuz, op. cit., p. 127, ill. fig. 308),
-Le Christ et le Centurion, 47 x 57 cm., tableau répertorié par Morassi, op. cit., p. 127, non illustré) dans une collection privée à Lausanne.
On ignore à quelle date l'ensemble fut séparé, mais au moins quatre de ces six tableaux ont été en France jusque dans les années 1950. Les commentaires recueillis dans les nombreux catalogues d'exposition et ouvrages dans lesquels figure le tableau de la collection Fodor soulignent tous sa qualité exceptionnelle de dessin et sa force :
'Tra le cose più stupefacenti che ho avuto la fortuna di vedere è questo bozzetto, la più alta ed emotiva parola del maestro" (De Logu, 1951)' ; 'one of the most impressive masterpieces by him' (Morassi, 1962) ; 'Le Christ apaisant la Tempête, prouve que Gian Domenico, à l'exemple de son père, dont il égale ici les meilleures créations, sait être non seulement le virtuose de la décoration plafonnante, mais aussi un grand peintre d'histoire, traitant d'un sujet évangélique avec puissance et émotion' (catalogue d'exposition de L'Orangerie en 1971).
Le tableau fut retenu pour une illustration d'un calendrier artistique (Fig. 2) en 1961 sur le thème de la Mer dans la peinture.
Toujours décrit comme Christ calmant la Tempête, notre tableau représente le moment où saint Pierre, après avoir rejoint, en marchant sur l'eau, le Christ, remonte sur la barque où sont restés ses compagnons. Cet épisode est relaté dans l'Evangile selon saint Matthieu (14:22-33) : 'Aussitôt il obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui sur l'autre rive pendant qu'il renverrait les foules. Quand il eut renvoyé les foules, il monta dans la montagne pour prier à l'écart et le soir étant venu, il était là seul. Or, la barque était déjà à plusieurs stades de la terre, battue par les vagues, car le vent était contraire. A la quatrième veille de la nuit, il vint vers eux en marchant sur la mer. Les disciples, le voyant marcher sur la mer, furent troublés et dirent : C'est un fantôme ! et ils poussèrent des cris de frayeur. Aussitôt Jésus parla, leur disant : Prenez confiance, c'est moi, ne craignez point. Pierre prenant la parole : Seigneur, dit-il, si c'est vous, ordonnez que j'aille à vous sur les eaux. Il lui dit : Viens ! et Pierre, étant sorti de la barque, marcha sur les eaux pour aller à Jésus. Mais, voyant la violence du vent, il eut peur, et comme il commençait à enfoncer, il s'écria : Seigneur, sauvez-moi ! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Et lorsqu'ils furent montés dans la barque, le vent tomba'.
Un dessin de l'artiste conservé au Cabinet des Arts Graphiques du Louvre représente le même épisode de la vie du Christ (Fig. 3).
Nous remercions Madame Adelheid Gealt et Monsieur Georges Knox pour leur aide à la description de ce lot.
En dehors du tableau de la collection Fodor, la série comprend :
-Le Christ au Lac de Tibériade, 48 x 58 cm., autrefois dans la collection Jules Strauss à Paris, puis chez Agnews à Londres en 1971 (Mariuz, op. cit.. p. 121, ill. fig. 310) qui fait pendant à notre tableau (Fig.1) ;
-Le Christ et la Femme adultère et Le Christ guérissant l'aveugle de Jéricho, deux pendants, 48 x 56,5 cm., autrefois chez Sedelmeyer à Paris et répertoriés par Mariuz comme dans la collection Kersten W. von Schenck à Landsberg (Mariuz, op. cit., p. 120, ill. fig. 306 et 307) ;
-Le Christ guérissant un possédé, 48 x 57 cm., qui fit partie de la vente de la collection Nemes à Munich le 16 juin 1931 (lot 42) (Mariuz, op. cit., p. 127, ill. fig. 308),
-Le Christ et le Centurion, 47 x 57 cm., tableau répertorié par Morassi, op. cit., p. 127, non illustré) dans une collection privée à Lausanne.
On ignore à quelle date l'ensemble fut séparé, mais au moins quatre de ces six tableaux ont été en France jusque dans les années 1950. Les commentaires recueillis dans les nombreux catalogues d'exposition et ouvrages dans lesquels figure le tableau de la collection Fodor soulignent tous sa qualité exceptionnelle de dessin et sa force :
'Tra le cose più stupefacenti che ho avuto la fortuna di vedere è questo bozzetto, la più alta ed emotiva parola del maestro" (De Logu, 1951)' ; 'one of the most impressive masterpieces by him' (Morassi, 1962) ; 'Le Christ apaisant la Tempête, prouve que Gian Domenico, à l'exemple de son père, dont il égale ici les meilleures créations, sait être non seulement le virtuose de la décoration plafonnante, mais aussi un grand peintre d'histoire, traitant d'un sujet évangélique avec puissance et émotion' (catalogue d'exposition de L'Orangerie en 1971).
Le tableau fut retenu pour une illustration d'un calendrier artistique (Fig. 2) en 1961 sur le thème de la Mer dans la peinture.
Toujours décrit comme Christ calmant la Tempête, notre tableau représente le moment où saint Pierre, après avoir rejoint, en marchant sur l'eau, le Christ, remonte sur la barque où sont restés ses compagnons. Cet épisode est relaté dans l'Evangile selon saint Matthieu (14:22-33) : 'Aussitôt il obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui sur l'autre rive pendant qu'il renverrait les foules. Quand il eut renvoyé les foules, il monta dans la montagne pour prier à l'écart et le soir étant venu, il était là seul. Or, la barque était déjà à plusieurs stades de la terre, battue par les vagues, car le vent était contraire. A la quatrième veille de la nuit, il vint vers eux en marchant sur la mer. Les disciples, le voyant marcher sur la mer, furent troublés et dirent : C'est un fantôme ! et ils poussèrent des cris de frayeur. Aussitôt Jésus parla, leur disant : Prenez confiance, c'est moi, ne craignez point. Pierre prenant la parole : Seigneur, dit-il, si c'est vous, ordonnez que j'aille à vous sur les eaux. Il lui dit : Viens ! et Pierre, étant sorti de la barque, marcha sur les eaux pour aller à Jésus. Mais, voyant la violence du vent, il eut peur, et comme il commençait à enfoncer, il s'écria : Seigneur, sauvez-moi ! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Et lorsqu'ils furent montés dans la barque, le vent tomba'.
Un dessin de l'artiste conservé au Cabinet des Arts Graphiques du Louvre représente le même épisode de la vie du Christ (Fig. 3).
Nous remercions Madame Adelheid Gealt et Monsieur Georges Knox pour leur aide à la description de ce lot.