Lot Essay
Cette émouvante conversation piece peinte par l'artiste en 1804 met en scène trois générations de la famille d'Adèle Romany, posant devant le château de Juilly, construit par la famille Mercier sous le règne de Louis XVI. On reconnaît autour du pianoforte les deux enfants déjà peints par l'artiste quatre ans plus tôt (voir lot précédent), Amélie-Justine et Charles-Edouard Pontois. La jeune fille fille semble hésiter à s'asseoir au pianoforte devant sa famille déjà prête à l'écouter, tandis que son jeune frère lui désigne l'instrument. A droite de la composition figurent les parents des deux enfants, Charlotte-Marie Mercier, assise au premier plan, et Jean-Pascal Pontois, tenant à la main une estampe. Au centre est représentée la grand-mère des deux enfants, Justine-Louise Mercier, née Rossignol du Ceintaure, qui était la mère de Charlotte-Marie Mercier et la tante de l'artiste (son mari était le frère de la mère d'Adèle Romany).
Ce tableau est certainement celui qui fut exposé au Salon de 1804 sous le titre 'Une jeune personne hésitant à toucher du piano devant sa famille' (no. 405) et qui fut salué par certains critiques. Adèle Romany exposa cette même année au Salon d'autres tableaux, dont notamment un Portrait d'une jeune fille cueillant des fleurs dont les critiques louèrent la 'carnation si fraîche qu'il me semble y voir circuler le sang' ainsi que le 'pinceau (...) léger et coulant' et la 'touche (...) gracieuse' (Critique raisonnée des tableaux du Salon, dialogue entre Pasquino, voyageur romain, et Scapin, Paris, 1804, p. 61), qualités que l'on retouve également dans le présent tableau.
Présentant encore une fermeté dans les traits caractéristique des oeuvres de jeunesse de l'artiste, et révèlant l'influence de son maître Jean-Baptiste Regnault, ce tableau met en évidence la virtuosité d'Adèle Romany dans le rendu des étoffes, particulièrement visible dans les motifs du châle au premier plan et dans la transparence de la dentelle des coiffes.
Ce tableau est certainement celui qui fut exposé au Salon de 1804 sous le titre 'Une jeune personne hésitant à toucher du piano devant sa famille' (no. 405) et qui fut salué par certains critiques. Adèle Romany exposa cette même année au Salon d'autres tableaux, dont notamment un Portrait d'une jeune fille cueillant des fleurs dont les critiques louèrent la 'carnation si fraîche qu'il me semble y voir circuler le sang' ainsi que le 'pinceau (...) léger et coulant' et la 'touche (...) gracieuse' (Critique raisonnée des tableaux du Salon, dialogue entre Pasquino, voyageur romain, et Scapin, Paris, 1804, p. 61), qualités que l'on retouve également dans le présent tableau.
Présentant encore une fermeté dans les traits caractéristique des oeuvres de jeunesse de l'artiste, et révèlant l'influence de son maître Jean-Baptiste Regnault, ce tableau met en évidence la virtuosité d'Adèle Romany dans le rendu des étoffes, particulièrement visible dans les motifs du châle au premier plan et dans la transparence de la dentelle des coiffes.