拍品專文
Références bibliographiques :
P Verlet, Le Mobilier Royal Français, vol. 2, Paris, 1992, pp. 76-79
Cette commode, identique (à de menus détails de bronze doré près) à celle étudiée par Verlet (voir supra), fait partie d'une livraison de trois commodes en bois de rose par Riesener à la fin de l'année 1783 pour M. de Crécy, garde général des meubles de la Couronne. A l'origine envoyées à Saint Hubert, elles furent réexpédiées en 1784 à Versailles pour meubler les appartements des seigneurs de la suite du roi de Suède, Gustave III, alors en visite en France. Deux d'entre elles étaient larges de 3 pieds et demi (114 cm), la troisième, à dessus de marbre brèche d'Alep, de 4 pieds (130 cm) de large. Celle-ci fut renvoyée à Paris chez l'inspecteur du garde-meuble, M. de Pigrais et servit aux Tuileries sous la Révolution chez Madame Victoire, tandis qu'une des deux autres plus étroite fut envoyée au château de Saint-Germain en Laye, alors propriété du comte d'Artois.
De toute évidence réalisées une bonne dizaine d'années avant leur livraison par Riesener, ces commodes faisaient certainement partie du lot de meubles racheté en novembre 1775 par Riesener à Gilles Joubert, son prédécesseur en tant qu'ébéniste de la Couronne. Comme celle étudiée par Verlet, qui se trouve aujourd'hui dans le commerce parisien, cette commode présente d'ailleurs l'estampille - rare - de Joubert. Elle est réalisée dans le style Louis XV légèrement archaïsant qu'affectionnait Joubert, avec une composition campaniforme du cartouche central inspiré par celles mises au point par Cressent ou Carel dès les années 1730.
P Verlet, Le Mobilier Royal Français, vol. 2, Paris, 1992, pp. 76-79
Cette commode, identique (à de menus détails de bronze doré près) à celle étudiée par Verlet (voir supra), fait partie d'une livraison de trois commodes en bois de rose par Riesener à la fin de l'année 1783 pour M. de Crécy, garde général des meubles de la Couronne. A l'origine envoyées à Saint Hubert, elles furent réexpédiées en 1784 à Versailles pour meubler les appartements des seigneurs de la suite du roi de Suède, Gustave III, alors en visite en France. Deux d'entre elles étaient larges de 3 pieds et demi (114 cm), la troisième, à dessus de marbre brèche d'Alep, de 4 pieds (130 cm) de large. Celle-ci fut renvoyée à Paris chez l'inspecteur du garde-meuble, M. de Pigrais et servit aux Tuileries sous la Révolution chez Madame Victoire, tandis qu'une des deux autres plus étroite fut envoyée au château de Saint-Germain en Laye, alors propriété du comte d'Artois.
De toute évidence réalisées une bonne dizaine d'années avant leur livraison par Riesener, ces commodes faisaient certainement partie du lot de meubles racheté en novembre 1775 par Riesener à Gilles Joubert, son prédécesseur en tant qu'ébéniste de la Couronne. Comme celle étudiée par Verlet, qui se trouve aujourd'hui dans le commerce parisien, cette commode présente d'ailleurs l'estampille - rare - de Joubert. Elle est réalisée dans le style Louis XV légèrement archaïsant qu'affectionnait Joubert, avec une composition campaniforme du cartouche central inspiré par celles mises au point par Cressent ou Carel dès les années 1730.