Cette pendule est une des variantes du modèle imaginé par le marchand-mercier Daguerre à partir des figures allégoriques de l'Etude et la Philosophie, créées par le sculpteur Simon-Louis Boizot en 1780 pour la Manufacture de Sèvres. Le bronzier François Rémond, en réalise le projet vers 1785. (H.Ottomeyer, P.Pröschel, et al. Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, p. 295, fig. 4.17.5.).
Succédant au long règne de la pendule à la Geoffrin, du nom de son commanditaire, représentant une figure féminine couchée et accoudée au cadran symbolisant l'Emploi du temps, la jeune femme lisant et le jeune homme écrivant de Boizot furent exploités par Daguerre qui en devina d'emblée le potentiel. Ces pendules ornèrent progressivement les bibliothèques et les cabinets des élites. Désignées au XIXème siècle sous le nom de pendule aux maréchaux, cette appellation atteste de la vogue qui perdura à l'époque Empire.