Lot Essay
Ce dessin représente Achille retiré des bras de sa mère, la néréide Thétis, pour être confié à son père le centaure Chiron, salué par la Renommée et Pallas, surmonté des deux médaillons. En réalité les deux ovales représentent la face et du revers du même médaillon avec sur la face le portrait de feu le dauphin, père de Louis XV, et sur le revers Minerve tenant un livre ouvert devant la figure allégorique de la France. La feuille est une première pensée pour la dizième des quinze illustrations de l'ouvrage de Charles-Nicolas Cochin, Histoire de Louis XV par médailles, qui ne fut jamais publié. La gravure, de composition légèrement différente, et en contrepartie, a été réalisée par le graveur lyonnais Jean-François Cars (1661-1734/38) en 1757 (fig. 1; P. Jean-Richard, op. cit, 1978, no. 456).
Une esquisse en grisaille (fig. 2) de même sujet a également été exécutée par Boucher avec des différences par rapport au présent dessin et à la gravure: les médaillons de l'esquisse peinte sont laissés en réserve alors que l'un de ceux de la gravure finale représente Minerve montrant le chemin du Temple de la Gloire à un jeune enfant, médaille datée de 1717 et pour laquelle Edme Bouchardon est à l'origine de la composition (Louis XV, un moment de perfection de l'art français, cat. expo., Paris, Hôtel de la Monnaie, 1974, nos. 769-770). Le positionnement des nymphes, de la Renommée et des putti est également modifié. Les différences de composition notées entre la première pensée de l'artiste et l'esquisse peinte illustre parfaitement l'imagination sans cesse renouvelée de François Boucher et la place accordée à chaque oeuvre dans son processus de création.
Notre dessin n'étant pas directement lié à la gravure, Alastair Laing suggère que le graveur s'en est servi pour exécuter la version finale qui aurait ensuite été incisée. Boucher procédait donc par étapes: il commençait par dessiner une esquisse préliminaire mais très aboutie, le présent dessin, puis il élaborait son dessein à l'huile, avant de laisser le graveur réaliser sa composition à partir de l'oeuvre peinte. Comme le rappelait Cochin, Boucher préférait laisser la dernière étape, plus méthodique, au graveur, se réservant l'étape de la création, afin de présenter au graveur un projet plein d'originalité et de brio.
Pour cette même édition de l'Histoire de Louis XV par médailles, Cochin exposa au Salon de 1755 sous le numéro 165, cinq dessins dont La naissance du Roi (signé et daté 1753, conservé au Calouste Gulbenkian Museum de Lisbonne. Voir European Master Drawings from Portuguese Collections, cat. expo., Cambridge, Fitzwilliam Museum, 2000, no. 96), La Mort de Louis le Grand, La Mort de Louis XIV et La Régence déférée au Duc d'Orléans.
Une esquisse en grisaille (fig. 2) de même sujet a également été exécutée par Boucher avec des différences par rapport au présent dessin et à la gravure: les médaillons de l'esquisse peinte sont laissés en réserve alors que l'un de ceux de la gravure finale représente Minerve montrant le chemin du Temple de la Gloire à un jeune enfant, médaille datée de 1717 et pour laquelle Edme Bouchardon est à l'origine de la composition (Louis XV, un moment de perfection de l'art français, cat. expo., Paris, Hôtel de la Monnaie, 1974, nos. 769-770). Le positionnement des nymphes, de la Renommée et des putti est également modifié. Les différences de composition notées entre la première pensée de l'artiste et l'esquisse peinte illustre parfaitement l'imagination sans cesse renouvelée de François Boucher et la place accordée à chaque oeuvre dans son processus de création.
Notre dessin n'étant pas directement lié à la gravure, Alastair Laing suggère que le graveur s'en est servi pour exécuter la version finale qui aurait ensuite été incisée. Boucher procédait donc par étapes: il commençait par dessiner une esquisse préliminaire mais très aboutie, le présent dessin, puis il élaborait son dessein à l'huile, avant de laisser le graveur réaliser sa composition à partir de l'oeuvre peinte. Comme le rappelait Cochin, Boucher préférait laisser la dernière étape, plus méthodique, au graveur, se réservant l'étape de la création, afin de présenter au graveur un projet plein d'originalité et de brio.
Pour cette même édition de l'Histoire de Louis XV par médailles, Cochin exposa au Salon de 1755 sous le numéro 165, cinq dessins dont La naissance du Roi (signé et daté 1753, conservé au Calouste Gulbenkian Museum de Lisbonne. Voir European Master Drawings from Portuguese Collections, cat. expo., Cambridge, Fitzwilliam Museum, 2000, no. 96), La Mort de Louis le Grand, La Mort de Louis XIV et La Régence déférée au Duc d'Orléans.