RARE STATUE BANGWA
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RARE STATUE BANGWA

NORD-OUEST DES GRASSLANDS, CAMEROUN

Details
RARE STATUE BANGWA
Nord-ouest des Grasslands, Cameroun
Lekat, pour la société Kungang, représentant un personnage masculin accroupi, les coudes reposant sur les genoux et les mains soutenant le visage, la bouche ouverte, les yeux en amande et protubérants, les oreilles creusées, la coiffure composée de deux chignons de petites tresses verticales séparés en leur centre et placés au sommet du crâne, les omoplates creusées d'une cavité rectangulaire. Très ancienne patine sombre et croûteuse, traces d'érosion et manques.
Hauteur: 84cm. (37 in.)
Provenance
Josef Herman, Londres
Special notice
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Further details
RARE CAMEROON FIGURE

Josef Herman was justly proud of this powerful and ancient figure, which he placed on a shelf above the fireplace at the end of his studio, where it dominated the room. It comes from the Grasslands of the Cameroon, an area of independent chiefdoms scattered about wooded uplands.

It has not been easy to find a parallel for this figure with its simian attributes, but a figure in a similarly crouched position may be glimpsed behind some bamboo bars in a house interior (Robert Brain and Adam Pollock,
Bangwa Funerary Sculpture, London, 1971, p.12, Pl.5).Their study is about a small group of Bangwa who about three hundred years ago migrated from the area of the Bamileke to the northwest of the grasslands after losing a succession dispute. They brought with them gifted sculptors, one of which carved the famous 'Bangwa Queen'.

Brain and Pollock illustrate two crouched figures with dark crusty patina (pp.30 and 35, fig.7 and pl.18) which they describe as
lekat figures used by the kungang society. Pierre Harter in Arts Anciens du Cameroun, Arnouville, 1986, pp. 338 and 339, figs. 362 and 363 also illustrates these figures (the first a sketch in Brain, fig.7) where he spells the name of the society ku n'gan.)
Brain and Pollock were told that the
kungang society was of Bamileke origin. They write that the lekat figures are larger than the more common njoo fetishes and more powerful. They were capable of harming witches and other criminals. Hands to the shoulders is the attitude of a begging orphan or friendless person, and a crouching position is the stance of a slave. However Harter adds that hands placed on the chin is a sign of wisdom and thoughtfulness (op.cit. p.268). The kungang priest would use such a figure in a rite to discover if a perpetrator of a misfortune is lying. They play an important part in the beliefs of the Bangwa and are seldom sold to outsiders, because their powers are believed to have accumulated over the generations, and no new carving can be expected to equal them in potency.

Christaud Geary during her researches among the Weh was told that baboons were believed to be reincarnated ancestors and greatly feared (personal communication). This attitude may well account for the simian features that have been incorporated in these powerful
lekat figures.

Lot Essay

Josef Herman était fier, à juste titre, de cette statue ancienne et puissante qui était placée sur une étagère au dessus de sa cheminée, à l'autre bout de son atelier, où elle dominait la pièce. Elle provient des Grasslands, au Cameroun, une région constituée de chefferies indépendantes disséminées dans les hauteurs boisées.

Il a été difficile d'établir des comparaisons avec cette sculpture aux attributs simiens mais une statue dans la même position accroupie peut être aperçue derrière des troncs de bambou, à l'intérieur d'une maison (Robert Brain et Adam Pollock, Bangwa Funerary Sculpture, London, 1971, p.12, pl.5). Leur étude concerne un petit groupe de Bangwa qui, il y a environ 300 ans, ont migré depuis la région des Bamiléké au nord-ouest des Grasslands, suite à une défaite lors d'un conflit de succession. Ils amenèrent avec eux des sculpteurs renommés, dont un ayant sculpté la fameuse "reine Bangwa".

Brain et Pollock ont illustré deux sculptures accroupies avec une patine croûteuse noire, l'une photographiée in situ p.35, pl.18 et l'autre sous forme d'un dessin p.30, fig.7 qu'ils ont décrit comme des sculptures lekat utilisées par la société kungang. Pierre Harter, dans Arts Anciens du Cameroun, Arnouville, 1986, pp.338-339, fig.362-363, illustre également ces statues (la seconde cette-fois ci photographiée et non plus esquissée) lorsqu'il écrit le nom de la société sous la forme ku n'gan.

On a dit à Brain et Pollock que la société kungang était d'origine Bamiléké. Ils écrivirent que les statues lekat étaient plus grandes que les fétiches communs njoo et plus puissantes. Elles étaient capables de faire du mal aux sorcières et aux autres criminels. L'attitude consistant à poser les mains sur les épaules fait référence à l'orphelin mendiant ou à une personne sans amis et la position accroupie est celle de l'esclave. Cependant, Harter rajoute que les mains placées sur le menton est un signe de sagesse et de bonté (op.cit, p.268). Le prêtre kungang utilisait ce type de statues dans un rite afin de découvrir si l'auteur d'un malheur était en train de mentir. Elles jouent une part importante dans les croyances des Bangwa et sont rarement vendues aux étrangers parce que leurs pouvoirs sont censés s'être accumulés à travers les générations et aucune nouvelle sculpture ne peut espérer l'égaler dans sa puissance.

Christaud Geary, lors de ses recherches parmi les Weh, a affirmé que les babouins étaient censés être des ancêtres réincarnés, très craints (communication personnelle). Cette attitude se reflète dans les traits simiens qui sont intégrés aux statues puissantes lekat.

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