Lot Essay
Josef Herman était fier, à juste titre, de cette statue ancienne et puissante qui était placée sur une étagère au dessus de sa cheminée, à l'autre bout de son atelier, où elle dominait la pièce. Elle provient des Grasslands, au Cameroun, une région constituée de chefferies indépendantes disséminées dans les hauteurs boisées.
Il a été difficile d'établir des comparaisons avec cette sculpture aux attributs simiens mais une statue dans la même position accroupie peut être aperçue derrière des troncs de bambou, à l'intérieur d'une maison (Robert Brain et Adam Pollock, Bangwa Funerary Sculpture, London, 1971, p.12, pl.5). Leur étude concerne un petit groupe de Bangwa qui, il y a environ 300 ans, ont migré depuis la région des Bamiléké au nord-ouest des Grasslands, suite à une défaite lors d'un conflit de succession. Ils amenèrent avec eux des sculpteurs renommés, dont un ayant sculpté la fameuse "reine Bangwa".
Brain et Pollock ont illustré deux sculptures accroupies avec une patine croûteuse noire, l'une photographiée in situ p.35, pl.18 et l'autre sous forme d'un dessin p.30, fig.7 qu'ils ont décrit comme des sculptures lekat utilisées par la société kungang. Pierre Harter, dans Arts Anciens du Cameroun, Arnouville, 1986, pp.338-339, fig.362-363, illustre également ces statues (la seconde cette-fois ci photographiée et non plus esquissée) lorsqu'il écrit le nom de la société sous la forme ku n'gan.
On a dit à Brain et Pollock que la société kungang était d'origine Bamiléké. Ils écrivirent que les statues lekat étaient plus grandes que les fétiches communs njoo et plus puissantes. Elles étaient capables de faire du mal aux sorcières et aux autres criminels. L'attitude consistant à poser les mains sur les épaules fait référence à l'orphelin mendiant ou à une personne sans amis et la position accroupie est celle de l'esclave. Cependant, Harter rajoute que les mains placées sur le menton est un signe de sagesse et de bonté (op.cit, p.268). Le prêtre kungang utilisait ce type de statues dans un rite afin de découvrir si l'auteur d'un malheur était en train de mentir. Elles jouent une part importante dans les croyances des Bangwa et sont rarement vendues aux étrangers parce que leurs pouvoirs sont censés s'être accumulés à travers les générations et aucune nouvelle sculpture ne peut espérer l'égaler dans sa puissance.
Christaud Geary, lors de ses recherches parmi les Weh, a affirmé que les babouins étaient censés être des ancêtres réincarnés, très craints (communication personnelle). Cette attitude se reflète dans les traits simiens qui sont intégrés aux statues puissantes lekat.
Il a été difficile d'établir des comparaisons avec cette sculpture aux attributs simiens mais une statue dans la même position accroupie peut être aperçue derrière des troncs de bambou, à l'intérieur d'une maison (Robert Brain et Adam Pollock, Bangwa Funerary Sculpture, London, 1971, p.12, pl.5). Leur étude concerne un petit groupe de Bangwa qui, il y a environ 300 ans, ont migré depuis la région des Bamiléké au nord-ouest des Grasslands, suite à une défaite lors d'un conflit de succession. Ils amenèrent avec eux des sculpteurs renommés, dont un ayant sculpté la fameuse "reine Bangwa".
Brain et Pollock ont illustré deux sculptures accroupies avec une patine croûteuse noire, l'une photographiée in situ p.35, pl.18 et l'autre sous forme d'un dessin p.30, fig.7 qu'ils ont décrit comme des sculptures lekat utilisées par la société kungang. Pierre Harter, dans Arts Anciens du Cameroun, Arnouville, 1986, pp.338-339, fig.362-363, illustre également ces statues (la seconde cette-fois ci photographiée et non plus esquissée) lorsqu'il écrit le nom de la société sous la forme ku n'gan.
On a dit à Brain et Pollock que la société kungang était d'origine Bamiléké. Ils écrivirent que les statues lekat étaient plus grandes que les fétiches communs njoo et plus puissantes. Elles étaient capables de faire du mal aux sorcières et aux autres criminels. L'attitude consistant à poser les mains sur les épaules fait référence à l'orphelin mendiant ou à une personne sans amis et la position accroupie est celle de l'esclave. Cependant, Harter rajoute que les mains placées sur le menton est un signe de sagesse et de bonté (op.cit, p.268). Le prêtre kungang utilisait ce type de statues dans un rite afin de découvrir si l'auteur d'un malheur était en train de mentir. Elles jouent une part importante dans les croyances des Bangwa et sont rarement vendues aux étrangers parce que leurs pouvoirs sont censés s'être accumulés à travers les générations et aucune nouvelle sculpture ne peut espérer l'égaler dans sa puissance.
Christaud Geary, lors de ses recherches parmi les Weh, a affirmé que les babouins étaient censés être des ancêtres réincarnés, très craints (communication personnelle). Cette attitude se reflète dans les traits simiens qui sont intégrés aux statues puissantes lekat.