拍品專文
Le peuple Hemba vit au sud-est de la République Démocratique du Congo, sur un territoire situé entre l'ouest du fleuve Zaïre et l'est du lac Tanganyka. Il s'agit d'une petite région autour de la rivière Luika qui constitue une séparation naturelle entre les Hemba du Nord et ceux du Sud.
François Neyt a étudié l'art Hemba dans son ouvrage La grande statuaire Hemba du Zaire, Louvain-la-Neuve, 1977 et a établi différents groupes dans la statuaire de cette culture. Selon ses caractéristiques stylistiques, notre statue d'ancêtre se rattacherait au groupe V correspondant au style Niembo de la Luika. Ces derniers sont installés entre les Mambwe à l'est, les Muhona et les Nkuvu à l'ouest. Selon l'auteur, ils ont livré "un des styles les plus prestigieux de l'esthétique Hemba, sinon du Zaïre" (p.439). Ce style se caractérise par un visage aux yeux mi-clos, étirés en amande, un nez mince et allongé, des lèvres arrondies, la présences d'une barbe généralement dentelée et une coiffure quadrilobée. Il se pourrait que notre lot soit du même sculpteur.
Notre statue peut être comparée à la sculpture n.1 du groupe V provenant de la zone septentrionale (p.187). En effet, les ancêtres sont figurés dans la même position assise, sur un trône alors que les statues Hemba sont habituellement debout. Selon François Neyt, la position assise implique prestige et pouvoir (p.429). Les effigies portent toutes deux un sceptre. Les caractéristiques stylistiques sont sensiblement les mêmes. Le visage de notre statue est particulièrement proche de celui de la figure 2, p. 191 avec ses yeux en amande mi-clos, son nez long, sa bouche aux lèvres ovales et sa coiffure quadrilobée.
Les Hemba ont essentiellement célébré l'ancêtre masculin de haut rang qui, dans cette société, attestait et légitimait le pouvoir et la possession de la terre. (Arts of Africa, 7000 ans d'art africain, Monaco, 2005, p.355) Ces statues étaient conservées dans les maisons funéraires ou les maisons des chefs. Le sceptre ici figuré réfère aux actes de courage et à l'impulsion agressive masculine qui se risque aux dangers de la guerre ou de la chasse. (Cole H. M., Icons, Ideals and Power in the Art of Africa, Washington D.C, 1989, p.114)
Cette statuette est une des plus ancienne Hemba publie, apparaissant dans l'ouvrage de Guillaume et de Munro, La sculpture ngre primitive, 1929.
Elle resta durant de nombreuses années dans la collection de Han Coray, qui était très fier de la posséder comme on peut le voir dans son portrait de Luigi Surdi en 1946 où il avait choisit d'être reprsenter ses côtés. Elle fut aussi en bonne place dans l'exposition de la collection Coray au Gewerbmuseum de Winterthur, dont une vue est représentée ici.
François Neyt a étudié l'art Hemba dans son ouvrage La grande statuaire Hemba du Zaire, Louvain-la-Neuve, 1977 et a établi différents groupes dans la statuaire de cette culture. Selon ses caractéristiques stylistiques, notre statue d'ancêtre se rattacherait au groupe V correspondant au style Niembo de la Luika. Ces derniers sont installés entre les Mambwe à l'est, les Muhona et les Nkuvu à l'ouest. Selon l'auteur, ils ont livré "un des styles les plus prestigieux de l'esthétique Hemba, sinon du Zaïre" (p.439). Ce style se caractérise par un visage aux yeux mi-clos, étirés en amande, un nez mince et allongé, des lèvres arrondies, la présences d'une barbe généralement dentelée et une coiffure quadrilobée. Il se pourrait que notre lot soit du même sculpteur.
Notre statue peut être comparée à la sculpture n.1 du groupe V provenant de la zone septentrionale (p.187). En effet, les ancêtres sont figurés dans la même position assise, sur un trône alors que les statues Hemba sont habituellement debout. Selon François Neyt, la position assise implique prestige et pouvoir (p.429). Les effigies portent toutes deux un sceptre. Les caractéristiques stylistiques sont sensiblement les mêmes. Le visage de notre statue est particulièrement proche de celui de la figure 2, p. 191 avec ses yeux en amande mi-clos, son nez long, sa bouche aux lèvres ovales et sa coiffure quadrilobée.
Les Hemba ont essentiellement célébré l'ancêtre masculin de haut rang qui, dans cette société, attestait et légitimait le pouvoir et la possession de la terre. (Arts of Africa, 7000 ans d'art africain, Monaco, 2005, p.355) Ces statues étaient conservées dans les maisons funéraires ou les maisons des chefs. Le sceptre ici figuré réfère aux actes de courage et à l'impulsion agressive masculine qui se risque aux dangers de la guerre ou de la chasse. (Cole H. M., Icons, Ideals and Power in the Art of Africa, Washington D.C, 1989, p.114)
Cette statuette est une des plus ancienne Hemba publie, apparaissant dans l'ouvrage de Guillaume et de Munro, La sculpture ngre primitive, 1929.
Elle resta durant de nombreuses années dans la collection de Han Coray, qui était très fier de la posséder comme on peut le voir dans son portrait de Luigi Surdi en 1946 où il avait choisit d'être reprsenter ses côtés. Elle fut aussi en bonne place dans l'exposition de la collection Coray au Gewerbmuseum de Winterthur, dont une vue est représentée ici.