Lot Essay
Cette imposante 'double tête' en bronze est inhabituelle tant par son iconographie que par ses dimensions. D'un point de vue iconographique, les modèles à 'double tête' représentent généralement la figure masculine de Janus, le dieu des commencements et des fins, de laquelle mois de janvier tire son nom. Il est également assez fréquent de trouver le visage d'un homme d'un certain âge et celui d'un jeune homme. Trouvant son origine dans l'antiquité romaine, ce dieu était souvent perçu comme le symbole du changement ou de la transition. Celui-ci était généralement invoqué lors des récoltes, mariages, naissances ou de tout autre commencement.
Il convient de remarquer que dans l'Inventaire Royal des bronzes établi en 1707 à Fontainebleau, on peut lire: 'au dessus de la porte du jardin de l'Etang: Une Teste de femme a double visage, de quatorze a quinze pouces', inv. 0/1/976 A, p. 979. Bien que plus petite que le modèle ici offert, cette tête de femme témoigne de l'existence de tels modèles au XVIIème siècle en France.
Le fait qu'ici l'artiste ait puisé son inspiration dans un prototype antique rend l'identification de celui-ci assez complexe. Un rapprochement peut être fait entre le modèle ici offert et une tête en bronze représentant Cybèle, anciennement dans la collection de l'artiste François Girardon (1628-1715), et désormais conservée au Cabinet des Médailles à Paris. Comme dans le cas présent, la Cybèle (illustré dans Souchal, op. cit., fig. 113) présente les mêmes traits classicisants, la même chevelure ondulée avec sa raie centrale, et le même cou de forme cylindrique, assez particulier, et aux rides prononcées. Nous pouvons également comparer le présent lot à une figure en bronze de plein pied de la Vénus du Belvédère aujourd'hui conservé au chateau de Fontainebleau. La tête de ce bronze affiche un certain nombre de similarités avec le lot présent dont le traitement des cheveux, les traits extrêmement classicisants ainsi que le modèle particulier du cou tout comme dans le lot ici offert. Le bronze de Vénus fait partie d'une série de bronzes exécutés sous la direction de Francesco Primaticcio, qui fut envoyé par François I à Rome en 1540 pour obtenir des moules d'importantes sculptures antiques afin que ceux-ci puissent être par la suite transcrits en bronze en France. (Pour une discussion sur la Vénus du Belvédère, voir Bronzes Français, op. cit., no. 1).
La nature très stylisée du présent modèle et ses proportions, inhabituellement larges, suggèrent que celui-ci a aussi vraisemblablement fait l'objet d'une commande importante au troisème quart du XVIème siècle.
Nous remercions Françoise de La Moureyre pour ses recherches sur les Inventaires Royaux en France.
Il convient de remarquer que dans l'Inventaire Royal des bronzes établi en 1707 à Fontainebleau, on peut lire: 'au dessus de la porte du jardin de l'Etang: Une Teste de femme a double visage, de quatorze a quinze pouces', inv. 0/1/976 A, p. 979. Bien que plus petite que le modèle ici offert, cette tête de femme témoigne de l'existence de tels modèles au XVIIème siècle en France.
Le fait qu'ici l'artiste ait puisé son inspiration dans un prototype antique rend l'identification de celui-ci assez complexe. Un rapprochement peut être fait entre le modèle ici offert et une tête en bronze représentant Cybèle, anciennement dans la collection de l'artiste François Girardon (1628-1715), et désormais conservée au Cabinet des Médailles à Paris. Comme dans le cas présent, la Cybèle (illustré dans Souchal, op. cit., fig. 113) présente les mêmes traits classicisants, la même chevelure ondulée avec sa raie centrale, et le même cou de forme cylindrique, assez particulier, et aux rides prononcées. Nous pouvons également comparer le présent lot à une figure en bronze de plein pied de la Vénus du Belvédère aujourd'hui conservé au chateau de Fontainebleau. La tête de ce bronze affiche un certain nombre de similarités avec le lot présent dont le traitement des cheveux, les traits extrêmement classicisants ainsi que le modèle particulier du cou tout comme dans le lot ici offert. Le bronze de Vénus fait partie d'une série de bronzes exécutés sous la direction de Francesco Primaticcio, qui fut envoyé par François I à Rome en 1540 pour obtenir des moules d'importantes sculptures antiques afin que ceux-ci puissent être par la suite transcrits en bronze en France. (Pour une discussion sur la Vénus du Belvédère, voir Bronzes Français, op. cit., no. 1).
La nature très stylisée du présent modèle et ses proportions, inhabituellement larges, suggèrent que celui-ci a aussi vraisemblablement fait l'objet d'une commande importante au troisème quart du XVIème siècle.
Nous remercions Françoise de La Moureyre pour ses recherches sur les Inventaires Royaux en France.