Lot Essay
Sculpteur, peintre et architecte, Pierre Puget fut l'une des plus grandes personnalités artistiques du XVIIème siècle. Après une formation en Italie, il fut l'un des rares artistes à travailler hors de la cour du roi de France - essentiellement à Marseille, sa ville natale, ainsi qu'à Toulon.
Lorsque le grand-père du précédent propriétaire acquis ce bronze en 1916, celui-ci était alors attribué à Leone Leoni. Cependant, certains catalogues de la collection familiale montrent que les liens entre celui-ci et le marbre de Puget furent rapidement reconnus. Le Faune en marbre est considéré comme l'une des dernières oeuvres réalisées par Puget avant sa mort. En effet, son état relativement inachevé a souvent été expliqué par le fait que le sculpteur mourut avant de pouvoir l'achever (pour une discussion sur la figure en marbre, voir le catalogue de l'exposition récente, op. cit., no. 47, pp. 142-143). Il existe également une version du Faune plus petite en terre cuite qui autrefois au centre de l'escalier du jardin de la maison de Puget à Marseille, le Pavillon de Fongate, demeure vendue par la suite par les descendants de l'artiste.
Ce bronze reprend fidèlement les traits du faune, cependant le drapé et la rocaille, supports nécessaires dans les versions en marbre et terre cuite, ont disparu. Ces variations mettent en valeur les lignes diagonales de la composition et accentuent la pose plus libre, affranchie et dansante de la figure.
Il est bien connu que Puget coula un grand nombre de ses propres compositions en bronze (ibid., no. 53, pp. 152-154), et il est intéressant de comparer l'exemple présenté ici au modèle en terre cuite à Marseille. Le bronze est environ 2.5 cm plus petit que le modèle en terre cuite, ceci étant probablement du à l'absence de base. Les nombreux parallèles entre le bronze et la terre cuite ne se retrouvent pas dans la version en marbre. Il est possible que le bronze ait été réalisé à partir d'un moule de la terre cuite. Cet argument est renforcé par le fait que les parties les plus fragiles du bronze - le dessous des pieds, le revers de la jambe droite, et le dessous de l'avant-bras gauche - sont autant de zones qui, sur la terre cuite, sont couvertes par le drapé ou la rocaille, et qui auraient dû par conséquent être remodelées afin d'être couler en bronze.
Il convient de remarquer que la famille qui acquis le bronze en 1916 était proche d'une famille française du nom de Borély, famille qui au XVIIème siècle était propriétaire du Faune en marbre et de la version en terre cuite. Bien que le bronze ait été acheté auprès d'un marchand belge, Jean-Joseph Dillen, il est possible que la famille Borély ait également possédé ce bronze et que le marchand ait joué le rôle d'intermédiaire entre les deux familles.
Lorsque le grand-père du précédent propriétaire acquis ce bronze en 1916, celui-ci était alors attribué à Leone Leoni. Cependant, certains catalogues de la collection familiale montrent que les liens entre celui-ci et le marbre de Puget furent rapidement reconnus. Le Faune en marbre est considéré comme l'une des dernières oeuvres réalisées par Puget avant sa mort. En effet, son état relativement inachevé a souvent été expliqué par le fait que le sculpteur mourut avant de pouvoir l'achever (pour une discussion sur la figure en marbre, voir le catalogue de l'exposition récente, op. cit., no. 47, pp. 142-143). Il existe également une version du Faune plus petite en terre cuite qui autrefois au centre de l'escalier du jardin de la maison de Puget à Marseille, le Pavillon de Fongate, demeure vendue par la suite par les descendants de l'artiste.
Ce bronze reprend fidèlement les traits du faune, cependant le drapé et la rocaille, supports nécessaires dans les versions en marbre et terre cuite, ont disparu. Ces variations mettent en valeur les lignes diagonales de la composition et accentuent la pose plus libre, affranchie et dansante de la figure.
Il est bien connu que Puget coula un grand nombre de ses propres compositions en bronze (ibid., no. 53, pp. 152-154), et il est intéressant de comparer l'exemple présenté ici au modèle en terre cuite à Marseille. Le bronze est environ 2.5 cm plus petit que le modèle en terre cuite, ceci étant probablement du à l'absence de base. Les nombreux parallèles entre le bronze et la terre cuite ne se retrouvent pas dans la version en marbre. Il est possible que le bronze ait été réalisé à partir d'un moule de la terre cuite. Cet argument est renforcé par le fait que les parties les plus fragiles du bronze - le dessous des pieds, le revers de la jambe droite, et le dessous de l'avant-bras gauche - sont autant de zones qui, sur la terre cuite, sont couvertes par le drapé ou la rocaille, et qui auraient dû par conséquent être remodelées afin d'être couler en bronze.
Il convient de remarquer que la famille qui acquis le bronze en 1916 était proche d'une famille française du nom de Borély, famille qui au XVIIème siècle était propriétaire du Faune en marbre et de la version en terre cuite. Bien que le bronze ait été acheté auprès d'un marchand belge, Jean-Joseph Dillen, il est possible que la famille Borély ait également possédé ce bronze et que le marchand ait joué le rôle d'intermédiaire entre les deux familles.