FIGURE EN BRONZE D'HERMAPHRODITE
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FIGURE EN BRONZE D'HERMAPHRODITE

D'APRES L'ANTIQUE, ATTRIBUEE A GIANFRANCESCO SUSINI (1592-1646), DEUXIEME QUART DU XVIEME SIECLE

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FIGURE EN BRONZE D'HERMAPHRODITE
D'APRES L'ANTIQUE, ATTRIBUEE A GIANFRANCESCO SUSINI (1592-1646), DEUXIEME QUART DU XVIEME SIECLE
Représentée étendue sur un matelas drapé et un coussin sculpté de volutes et de pompons; patine brune laissant apparaître des traces de laque translucide brun doré; sur un socle moderne en bois évasé recouvert de velours rose
Hauteur: 12.5 cm; Longueur: 40.5 cm; Largeur: 18.2 cm. (5 x 16 x 7¼ in.)
Literature
LITTERATURE COMPAREE:
F. Perrier, Segmenta nobilium signorum et statuarum que temporis denteminvidium evase, Rome,1638, pl. 90.
Edimbourg, Londres et Vienne, Royal Scottish Museum, Victoria and Albert Museum et Kunsthistorisches Museum, Giambologna 1529-1608 - Sculptor to the Medici, 19 aout 1978 - 28 jan. 1979, C. Avery and A. Radcliffe eds., pp. 196-7, no 189.
F. Haskell and N. Penny, Taste and the Antique - The Lure of Classical Sculpture 1500-1900, New Haven et Londres, 1981, pp. 234-6, no. 48.
Florence, Museo Nazionale del Bargello, Giambologna: gli dei, gli eroi, 2 mar. - 15 jun. 2006, B. Paolozzi Strozzi and D. Zikos eds.
Special notice
No VAT will be charged on the hammer price, but VAT payable at 19.6% (5.5% for books) will be added to the buyer’s premium which is invoiced on a VAT inclusive basis
Further details
A BRONZE FIGURE OF THE HERMAPHRODITE
AFTER THE ANTIQUE, ATTRIBUTED TO GIANFRANCESCO SUSINI (1592-1646, SECOND QUARTER 17TH CENTURY
Depicted lying on a draped mattress and cushion engraved with scroll-work and tassels; medium brown patina with traces of a translucent golden brown lacquer; on a modern pink velvet-covered spreading wood base

Since its discovery, the antique prototype of the Hermaphrodite, now housed in the Musée du Louvre, Paris, has both entranced and perplexed onlookers. Unearthed near the Baths of Diocletian after 1613 but no later than 1620, the recumbent figure was bought by Cardinal Scipione Borghese for display at the Villa Borghese, Rome. Its distinguished pedigree was then heightened in 1620 when the master of baroque art, Gianlorenzo Bernini, was commissioned to restore the piece and to carve a mattress for it. It was subsequently purchased, along with much of the Borghese collection, in 1807 by Napoleon Bonaparte - brother-in-law to Prince Camillo Borghese.

No Grand Tourist failed to make some sort of comment on this mesmerising subject. Dupaty made the not-uncommon comment to visitors of the Villa Borghese (Haskell and Penny, op. cit., p. 235) not to look at the marble if they did not wish to blush with pleasure and shame at the same time. Clearly the presence of the male genitalia shocked and enthralled the Grand Tourists, which is presumably why so many reductions were commissioned. Among these, one of the first to be produced was when Gianfrancesco Susini executed a signed version in bronze in 1639, now in the Metropolitan Museum, New York (Avery and Radcliffe, loc. cit.). Countless further examples were made in the 18th and 19th centuries.

However, it is to Gianfrancesco's interpretation of this model that one must look when considering the bronze offered here. The Saint Laurent and Bergé Hermaphrodite follows the composition of the Metropolitan Museum bronze with a virtually identical arrangement of drapery, positioning of the body, modelling of the physiognomy and definition of the mattress which also includes the highly distinctive tassels and engraving around the side of the cushion. The present bronze also features another highly distinctive Gianfrancesco trait: traces of the translucent golden brown lacquer which he and his workshop applied to their important commissions. The facial features, hair and drapery of the present lot are also close to another bronze model generally accepted as having been cast by him: the Sleeping Nymph. As with the Hermaphrodite, the Nymph was also inspired by an antique prototype and a bronze version of it attributed to Susini was sold in Sotheby's, London, 8 December 2006, lot 106. All three bronzes share a number of common features: the slightly bulbous eyelids with prominent nose, narrow parted lips and small chin, as well as the long sinuous passages of the drapery and the engraving of the scrolling foliage to the cushion.

Gianfrancesco was in regular competition throughout his career with another sculptor also directly influenced by Giambologna's style, Pietro Tacca. Both men were formed in the same intellectual mould of late 16th-century Florence, but it was the influence of classical prototypes on Gianfrancesco's work that arguably best reflected the tastes of the Florentine academies patronised by the Medici. His work combined both a firm understanding of these prototypes along with a similar appreciation of Giambologna's multiple-viewpoint composition, which ultimately distinguished his work from that of Tacca.
Sale room notice
Ce bronze date du second quart du 17ème siècle, comme il est précisé dans le texte anglais p.643
This figure is second quarter 17th Century as mentioned only in the English text p.643

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Lot Essay

Depuis sa découverte, le prototype antique de l'Hermaphrodite, aujourd'hui conservé au Musée du Louvre, suscita à la fois admiration et scepticisme. Exhumée près des Thermes de Dioclétien après 1613 et avant 1620, la figure allongée fut acquise par le Cardinal Scipion Borghèse afin d'être exposée dans la Villa Borghèse, à Rome.

Sa provenance illustre fut renforcée en 1620 lorsque le maître du baroque, Gianlorenzo Bernini, fut retenu pour la restauration de la figure et pour la réalisation d'un matelas comme support pour celle-ci. Elle fut acquise, tout comme une grande partie de la collection Borghèse, en 1807, par Napoléon Bonaparte, beau-frère du Prince Camillo Borghèse.

Aucun des adeptes du Grand Tour au XVIIIème ne manquèrent de s'exprimer sur cette fascinante sculpture. Dupaty fit fréquemment remarquer aux visiteurs de la Villa Borghèse (Haskell and Penny, op. cit., p. 235) qu'il valait mieux ne pas regarder le marbre s'ils ne voulaient pas rougir à la fois de plaisir et de honte. En effet, la représentation des parties génitales masculines sur cette figure choqua et charma tout à la fois les adeptes du Grand Tour, ce qui explique probablement le nombre important de modèles (de taille réduite) qui furent commandés. Parmi ceux-ci, citons une version en bronze réalisée par Gianfrancesco Susini, signée et datée 1639, désormais conservée au Metropolitan Museum, à New York (Avery and Radcliffe, loc. cit.). De nombreuses versions furent également réalisées aux XVIIIème et XIXème siècles.

Cependant, c'est l'interprétation de ce modèle par Gianfrancesco Susini qu'il convient d'étudier ici et de comparer au modèle présent. L'Hermaphrodite de la collection Yves Saint Laurent - Pierre Bergé suit la composition du bronze du Metropolitan Museum et offre un drapé, positionnement du corps, contour du matelas, décor de passementeries très particulier, et une gravure sur les côtés du coussin, tous pratiquement identiques au lot ici offert. Ce bronze présente aussi un trait distinctif caractéristique de l'oeuvre de Gianfrancesco Susini: les traces de laque translucide brun - or, que Susini et son atelier appliquaient sur leurs commandes les plus importantes.

Les traits du visage, la coiffure ainsi que le drapé du modèle ici offert sont à rapprocher d'un autre modèle en bronze, traditionnellement considéré comme étant de la main de Susini : la Nymphe endormie. Comme pour l'Hermaphrodite, la Nymphe s'inspire également d'un modèle antique, dont une version en bronze, attribuée à Susini, est passée en vente chez Sotheby's, à Londres, le 8 décembre 2006, lot 106.

Ces trois bronzes présentent des caractéristiques communes: les paupières légèrement bombées, le nez proéminent, les lèvres légèrement écartées, un petit menton, ainsi que les plis sinueux du drapé et la gravure à motifs de volutes feuillagées sur le coussin.

Tout au long de sa carrière, Gianfrancesco Susini fut souvent en compétition avec un autre sculpteur, Pietro Tacca, lui aussi directement influencé par le style de Giambologna. Bien qu'ils furent tous deux formés au sein d'un même milieu culturel et intellectuel à Florence à la fin du XVIème siècle, c'est cependant l'influence des modèles classiques sur l'oeuvre de Gianfrancesco Susini qui reflète le mieux le style de prédilection des académies florentines, dont les Médicis étaient les plus grands clients.

L'oeuvre de Susini témoigne à la fois d'une compréhension solide de ces modèles classiques, ainsi que d'une faculté d'appréciation, comparable à celle de Giambologna, des compositions 'à points de vue multiples' réalisées par ce dernier, ce qui permit de différencier l'oeuvre de Susini de celle de Tacca.


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