Lot Essay
La sculpture sur ivoire est, depuis la nuit des temps, un moyen d'expression artistique fondamental. Le procédé s'est développé sous l'Antiquité, l'ère Byzantine et le Moyen-âge européen, pour atteindre son apogée au début du 17ème siècle, période à laquelle bon nombre de sculpteurs talentueux travaillant auprès des cours européennes, produisirent des pièces magnifiques mettant en valeur les qualités naturelles du matériau.
Celles-ci prirent la forme de coupes, tours et figures tournés, et furent créées pour les kunstkammern princiers étant apparus au milieu du 16ème siècle. Le principe de ces collections reposait sur le concept selon lequel l'univers - un macrocosme - serait représenté sous forme de collection - un microcosme. Ainsi, l'univers serait représenté par les naturalia créées par Dieu, à savoir tout matériau zoologique, botanique et géologique - et par les artificialia créées par l'homme; dont la coupe en ivoire lobée ici offerte est un parfait exemple.
Cette dernière est exceptionnelle tant par sa taille que par l'alternance délicate entre la finesse de la prise florale et les lobes plus exaggérés du corps. Celle-ci semble n'avoir aucun équivalent, à l'exception d'une coupe similaire, plus petite et moins délicate, mise en vente chez Christie's à Londres, le 10 novembre 1980, lot 42. Les deux coupes partagent ces mêmes lobes surélevés, assez inhabituels, au couvercle et au pied, ainsi que ces 'hémisphères' denses, sur le corps de la coupe. Bien qu'il soit probable qu'un dessin ait servi comme modèle pour le travail de sculpture effectué sur ces deux coupes, il est tout à fait plausible que la source d'inspiration pour leur forme inhabituelle, provienne des doubles-coupes lobées en vermeil produites à Nuremberg au début du 17ème siècle. Un modèle très similaire, daté vers 1599-1602 et que l'on doit à Andreas Rosa est désormais à la Staatliche Kunstsammlung à Dresde (Princely Splendour, loc. cit.) et présente à la fois les lobes surélevés au pied, et les larges 'hémisphères' à renflements sur le corps.
Celles-ci prirent la forme de coupes, tours et figures tournés, et furent créées pour les kunstkammern princiers étant apparus au milieu du 16ème siècle. Le principe de ces collections reposait sur le concept selon lequel l'univers - un macrocosme - serait représenté sous forme de collection - un microcosme. Ainsi, l'univers serait représenté par les naturalia créées par Dieu, à savoir tout matériau zoologique, botanique et géologique - et par les artificialia créées par l'homme; dont la coupe en ivoire lobée ici offerte est un parfait exemple.
Cette dernière est exceptionnelle tant par sa taille que par l'alternance délicate entre la finesse de la prise florale et les lobes plus exaggérés du corps. Celle-ci semble n'avoir aucun équivalent, à l'exception d'une coupe similaire, plus petite et moins délicate, mise en vente chez Christie's à Londres, le 10 novembre 1980, lot 42. Les deux coupes partagent ces mêmes lobes surélevés, assez inhabituels, au couvercle et au pied, ainsi que ces 'hémisphères' denses, sur le corps de la coupe. Bien qu'il soit probable qu'un dessin ait servi comme modèle pour le travail de sculpture effectué sur ces deux coupes, il est tout à fait plausible que la source d'inspiration pour leur forme inhabituelle, provienne des doubles-coupes lobées en vermeil produites à Nuremberg au début du 17ème siècle. Un modèle très similaire, daté vers 1599-1602 et que l'on doit à Andreas Rosa est désormais à la Staatliche Kunstsammlung à Dresde (Princely Splendour, loc. cit.) et présente à la fois les lobes surélevés au pied, et les larges 'hémisphères' à renflements sur le corps.